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3,68

sur 1454 notes
Bon livre , l'auteur est assez autobiographique, celui là je ne sais pas. J'espère que non car là encore il est à la dérive. Olivier Adam met tres bien à jour le mal être et l'amour pour ses enfants.
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Un beau livre, qui nous prend au creux du ventre, avec cette absence qui emplit tout l'espace, qui s'insinue dans le moindre recoin des pensées et des corps de ceux qui restent. Émouvant, il nous plonge dans le désespoir de ce père qui essaie de garder la tête hors de l'eau, sans être angélique, loin de là !
J'aime toujours autant le style bien particulier de l'auteur.
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Je suis toujours touchée par l'écriture d'Olivier Adam, que ce soit dans l'approche psychologique de ses personnages ou dans le contexte sociologique les entourant. C'est vibrant de vérité, de sincérité, de réalité.

C'est une histoire comme il peut arriver à chacun d'entre nous : un père tente d'élever ses enfants suite à la disparition de sa femme - fugue, enlèvement, ... ??- et est en proie à tous les sentiments qui peuvent nous assaillir.
On passe de la résignation à la révolte, de l'hébétude à l'envie de renverser le monde, du protectionnisme des enfants à la dure réalité de la vie.

Et la Bretagne en toile de fond, belle, rayonnante et pluvieuse, dépaysante et envoûtante, entre terre et mer. L'histoire suit ce mouvement de ressac, avec un parfum doucement iodé, entre moments calmes, ressourçants et emportements tempétueux et houleux; tout comme le personnage principal.

J'adore cet écrivain parce que c'est la vie, c'est l'humain avec ses failles, ses histoires familiales qui construisent l'être dans un monde violent, individualiste.

Un petit bémol sur la fin (les dernières pages, vraiment)qui m'a paru un peu trop scénarisée, un trop "tout le monde se retrouve heureux (ou presque)et s'aime sous la nuit de Noël"

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Premier roman de Olivier Adam que je lis.
Paul quitte la région parisienne avec ses enfants pour s'installer à Saint Malo suite à la disposition de sa femme Sarah. Fatigué, inquiet, angoissé, il doit faire face à la vie et protéger ses enfants de l'enfer qu'il vit....
J'ai eu du mal à me passionner pour ce livre car le rythme est très lent. J'attendais des actions mais c'est un livre descriptif.
Néanmoins l'histoire semble réelle et on identifie facilement chaque personnage. ( ils deviennent même attachants)
Je suis donc très mitigée et reste froide à l'écriture de ce roman.
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J'ai adoré ce roman. Ses personnages torturés, les décors magnifiques de la côte d'Émeraude, cette quête du bonheur vers un espoir assassiné... du grand Adam !
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Sorti le 9 Janvier dernier, je viens de dévorer, une fois encore, le nouveau livre d'Olivier Adam.

Paul a deux enfants, Clément, 9 ans, et Manon, 4 ans. La mère de ses enfants, Sarah, a disparu un an auparavant. Quelle est la raison de cette absence ? Comment survivre à un évènement pareil ?
Paul vend leur maison, située en banlieue parisienne, et part s'installer à St-Malo, ville de son enfance, où il tentera de reprendre pied.

Encore une fois, ce nouveau livre d'Olivier Adam est bouleversant. On y retrouve une douleur continue, la présence de la mer, des liens forts et tendres entre les êtres. Et aussi, sans doute, plus d'éléments autobiographiques qu'il n'y parait.
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Que sait on de Paul? Peu de choses et beaucoup à la fois. Mystérieux et révolté, perdu mais attentionné pour ses deux enfants auxquels il se raccroche autant qu'il le peut, il recherche une vérité et comment faire pour vivre encore. Cet écorché vif en croisera d'autres durant ce livre extrêmement à vif dans les sentiments comme dans les descriptions des paysages où l'auteur parvient la prouesse de nous faire découvrir tous les visages de la mer. Et dieu sait qu'il y en a dans ce roman... Beau et sauvage.
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Or donc de la littérature blanche. Et qui plus est d'un jeune auteur contemporain. Ce qui est extrêmement rare chez moi. le dernier cas recensé devait être un roman de Philippe Djian. Cela ne date pas d'hier. Et puisqu'on parle de Djian, il y a probablement une certaine filiation entre les deux auteurs. Adam ne fait pas du Djian mais il y a dans le ton du roman des éléments de rapprochement indéniables entre les deux.
L'auteur, tout comme son aîné a choisi de nous parler d'un type ordinaire et de son quotidien assez ordinaire aussi mais affligé d'un fardeau qui l'empêche d'avancer. le narrateur est le père de deux enfants (un garçon une fille) dont la compagne a brusquement disparue sans laisser de traces depuis plusieurs mois. Personne ne sait ce qui a pu se passer mais la plupart des gens imaginent qu'elle est partie parce qu'elle ne supportait plus la vie avec son compagnon. Ou ils préfèrent imaginer cela plutôt que quelque chose de plus tragique, de plus définitif.
Lorsque l'histoire commence, notre petite famille s'apprête à déménager pour recommencer une nouvelle vie à Saint Malo, ville où le père a passé son enfance. Il va là-bas retrouver son frère qui lui a proposé une place de moniteur dans l'auto-école qu'il dirige. Et nous vivons l'installation de ces trois êtres écorchés par la vie, leur nouveau départ
Et c'est l'occasion de nous présenter une galerie de personnages divers et variés et ô combien attachants. La petite Manon d'abord, quatre ans, si fragile, si vulnérable. Son grand frère Clément qui souffre en silence. Et puis le père, Paul, un peu largué et qui fait ce qu'il peut pour maintenir la petite famille à flot.
Mais il y a aussi Alex, le frère de Paul et Nadine sa femme qui souffrent de ne pouvoir avoir d'enfants. Justine, une élève de Paul, jeune et jolie fille mais du genre désagréable. L'inspecteur Combe, vieux flic désabusé. Une voisine âgée et malade. Et j'en passe.Et tout ce beau monde réunit nous offre une tranche de vie, courte mais riche, de ce papa abandonné. Tellement riche, même, qu'on peut trouver le nombre d'aventures un peu excessif pour un homme ordinaire. Mais en même temps, il faut bien qu'il se passe quelque chose. On pourra aussi trouver un rien agaçant ce père parfait qui n'élève jamais la voix sur ses enfants. Devant un tel personnage, j'ai l'impression d'être un père monstrueux.
Mais ces quelques défauts mineurs n'entament jamais le plaisir de la lecture ni celui de cette plongée au coeur de la vie de gens ordinaires mais attachants. Et puis n'oublions pas cet autre personnage au moins aussi important que tous les autres : Saint Malo et sa région.
Une découverte agréable, donc, et une lecture plaisante. Il n'est pas exclus que je lise d'autres romans du garçon.
Lien : http://aruthablog.blogspot.fr/
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Je sors de ce deuxième rendez-vous avec l'auteur en me disant qu'Olivier Adam n'a pas fini de me secouer les tripes avec ses écrits. Deuxième roman avec lequel je me débats à la surface d'une eau trouble pour éviter de me noyer. Seul mon visage arrive à sortir du tumulte, j'ai le souffle court. C'est cru, c'est vif, comme une brûlure c'est un froid lacérant qui pénètre au creux des entrailles. C'est divin! Une impression de s'avancer sans cesse au bord de la falaise. Il suffirait d'un coup de vent pour basculer dans le vide, seulement quelques vents contraires. L'auteur allie les sentiments les plus forts aux éléments de la nature dans des descriptions qui donnent vie aux émotions qu'il foule. La mer a des odeurs de souffrance, le vent des goûts d'amertume, comme une gifle qui laisse ses empreintes longtemps après le coup.

Sarah a disparu sans laisser de trace. Depuis ce jour-là, Paul s'agrippe, tente de s'amarrer. Anesthésié, tout semble lui venir d'un écho lointain, sans jamais ne l'atteindre. Il noie la douleur de l'absence dans le whisky et camoufle d'illusions les fissures de son âme. Il le fait pour lui, mais surtout pour ses enfants, Manon et Clément, encore si petits. Partir vivre au bord de la mer avec eux est d'instinct sa seule issue. L'endroit lui est familier et rassurant, il y a passé son enfance. Comme une évidence, il y confie leur destin. La mer se retire et laisse sur le sable une trace sinueuse, celle de la peine...

« J'avançais vers des flots invisibles et perdus dans le ciel noir, le ventre tordu et la poitrine serrée dans un étau. Il s'est mis à pleuvoir, des gouttes lourdes comme des balles, je me suis laissé trouer, transpercer, je me suis laissé laver de fond en comble, jusqu'à ce que Sarah s'en aille, son visage et son corps, et l'empreinte que creusait son absence. »

Comment a-t-elle pu faire une chose pareille ? La mer s'agite encore plus au fur et à mesure que la culpabilité lui noue les entrailles. Personne ne semble s'étonner qu'elle soit partie, c'est presque une évidence. Mais qu'en savent-ils ? Il se dit qu'il a dû lui arriver quelque chose, elle ne serait jamais partie sans prévenir, abandonnant ses enfants… Si ? Lui peut-être, mais pas eux…

« de l'extérieur on ne sait rien de ce qui se noue entre les êtres, de ce qui se joue dans un couple. On émet des hypothèses, des jugements hâtifs mais au fond on ne sait rien, c'est beaucoup trop profond, beaucoup trop complexe. »

À mes yeux, la densité des personnages compose la force de ce roman. Ils nous atteignent tous à leur manière, avec leurs blessures et leur enfermement. Manon avec son hypersensibilité, ses crises de nerf et de larmes. Clément et son impassibilité, il s'est muré dans le silence, léthargique. Puis les jours amènent Paul à s'entourer de gens qui, étonnamment, comme lui, sont en fuite. Ils fuient un travail trop exigeant, un beau-père - une brute de la pire espèce - ou encore il y aura Bréhel, ce père qui prend la fuite avec son fils. En s'attachant à eux, il apprend à composer avec la fragilité de la vie et comprend que la souffrance est universelle.

On ressent au fil des pages une montée d'adrénaline. Les émotions s'accentuent et se précisent, elles sont amenées avec finesse à travers des dialogues d'une force incroyable. Il décortique l'âme humaine avec tant de justesse qu'on ne peut s'empêcher de penser qu'il a connu de près ou de loin la souffrance des hommes...

« J'ai fermé les yeux sans dormir et j'ai attendu. Que la marée me prenne et m'emporte. »

La mer se retire et laisse sur le sable une trace sinueuse, celle du doute. Serait-elle vraiment partie sans laisser de trace ?


Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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De cet auteur, je connaissais déjà "Les lisières", et" Je vais bien, ne t'en fais pas". Entre ces deux publications, figure "Des vents contraires". Je peux dire que ce livre est le prolongement du deuxième cité, dans la mesure où l'absence, ses non-dits, les douleurs qu'elle engendre, constituent la trame émotionnelle de "Je vais bien, ne t'en fais pas", comme de "Des vents contraires".
La difficulté à accepter le départ d'un être cher, à entrer en relation avec ceux que cette absence touche, l'impossibilité de verbaliser cette absence, la pudeur bien sûr, tout cela se retrouve dans "Je vais bien , ne t'en fais pas", comme dans "Des vents contraires" : Olivier Adam a ses fondamentaux.
"Les lisières" me paraît un roman plus abouti dans la mesure où le vrai sujet est sociologique : les frontières d'aujourd'hui ne sont pas seulement internationales, elles concernent aussi nos banlieues face aux quartiers huppés, elles sont intra-nationales et c'est bien là le problème.
Mais revenons à "Des vents contraires" : Olivier Adam aime la Bretagne, son vent fou, ses habitants, forcément nourris par la passion et par l'excès. C'est là qu'il a souhaité voir aboutir l'histoire qu'il raconte. Nous sommes donc obligés de nous plier à ces "vents contraires" qui aiguisent nos passions, blessent, mais peuvent aussi panser les plaies.
Olivier Adam au physique de baroudeur me semble aussi un prodige de la plume.
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