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sur 2223 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Claire rentre chez elle après ses vacances.
Son frère Loïc est parti à la suite d'une dispute avec ses parents.
La jeune fille attend son retour et surtout de ses nouvelles.
Elle quitte la banlieue pour s'installer à Paris comme caissière, dans un quartier que son frère appréciait, en espérant le rencontrer.
Elle reçoit de ses nouvelles sur une carte postale de Portbail, avec quelques mots griffonnés : "Je vais bien, ne t'en fais pas".
Claire partira là-bas et finira par découvrir la vérité.
C'est un magnifique court roman, le premier d'Olivier Adam que j'ai lu au début des années 2000.
Entre les parents et la jeune fille, s'installe un silence pesant, de lourds secrets : la vérité ne sort pas...
J'ai vu le film après la lecture et les deux sont bien en accord.
C'est le roman d'Oliver Adam qui m'a le plus touché jusqu'à présent mais je ne les ai pas tous lus.
Je suis parfois dérangée par sa construction de phrases, surtout dans ses derniers romans. Son style se rapproche un peu trop du langage oral.
J'ai l'intention de parcourir sa bibliographie pour lire un de ses nombreux livres en fonction d'un thème qui me plaît, car, l'air de rien, il en a déjà écrit des livres depuis son début de romancier.
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Treize années après avoir vu deux fois le film, je viens de refermer Je vais bien ne t'en fais pas.
Dans la salle des 400 coups, le complexe cinéma d'art et d'essais d' Angers, la révélation finale contenue dans le film m'avait rendu un peu perplexe.
J'y repensai quelques fois, par la suite, en ne manquant pas de l'évoquer avec d'autres personnes à avoir vu le film.
Je ne pensais absolument pas au livre dont avait pu être tiré le film de Lloret.
Alors, ce livre?
C'est une histoire grise, comme la couleur de la vie De Claire depuis que son frère Loïc est parti. Une vie rythmée par son travail de caissière à Paris. Une vie déroulée comme le tapis roulant sur lequel les clients déposent leurs articles. Une vie sans Loïc. Un vide mal comblé. Un vide plein de routine et d'étourdissement. Claire continue d'exister comme une automate . Claire est incertaine, ailleurs, perdue, comme en stand-by. Claire reçoit, des quatre coins de France, les lettre de Loïc dont la petite musique donne le titre du livre.
Claire est bancale, comme la vérité du livre que le lecteur acceptera de bon ou de mauvais gré. Tant-pis, ce n'est pas lui l'écrivain et son imagination suppléera aux non-dits.
Claire rejoint déjà mes amies souffrantes de la littérature que sont Pomme et Tess d' Urberville avant elle. Amies passées, elles aussi dans le monde du cinéma.
Le livre ne manque pas d'humanité, à travers les personnages les plus insignifiants. Ceux qui s'effacent ou ne disent rien ou pas grand-chose:
Paul, le père De Claire qui s'est disputé avec Loïc, provoquant son départ.
La grand-mère disparue, l'amoureux transi qui aligne les mots mais ne se décide pas à parler à Claire, la caissière mutique collègue de travail... Une humanité qui vit et souffre à l'ombre de ceux qui gagnent et réussissent.
Ceux qu'on pu chanter Jonasz ou Brel...
Quand on a vu le film et que l'on connaît le fin mot de l'histoire, certains indices prennent du relief dans les lignes d' Olivier Adam.
Film et livre sont semblables et différents.
J'aime bien les deux qui divergent et se rejoignent en quelques points.
La demi-étoile en moins, c'est pour la vérité...un tout p'tit peu bancale.
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Petit coup de coeur inattendu pour le premier livre d'Olivier Adam, sensible et poignant.
Nous y suivons Claire, jeune adulte un peu perdue depuis la disparition de son frère adoré deux ans auparavant.
Je connaissais l'histoire pour avoir vu le film il y a plusieurs années, mais cela n'a aucunement altéré mon plaisir de lecture tant la plume de l'auteur est fine et sensible et le récit bien mené.
L'histoire est donc celle d'une jeune femme qui se raccroche à la vie, dans un quotidien entre travail à la caisse d'un magasin et visites régulières à ses parents, et qui va décider de partir à la recherche de son frère.
Le style est très simple, sans fioritures, et j'ai même cru trop simple au début de ma lecture, mais en fait il est parfait, toujours juste, et colle parfaitement au récit.
Un petit livre fort en émotions...
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Je vais bien, ne t'en fais pas, premier roman d'Olivier Adam, se lit d'une traite (ou presque). Les mots s'enchaînent et se succèdent aussi vite que la lecture optique des codes barres du supermarché où travaille Claire. Phrases courtes et concises qui frappent directement l'esprit et qui me touchent net. Uppercut direct, touché KO, ça fait mal ! Terriblement mal parce qu'il s'agit du quotidien, parce que la douleur est devenue si intense qu'elle en détruit l'avenir De Claire, et que cette nana, elle semble mériter bien mieux que ce qu'elle veut bien se persuader, même en l'absence de son frère.

Le roman s'achève, j'en suis remué, mais j'en redemande encore de la littérature comme ça. Directe, sans fioriture qui marque l'esprit et le coeur.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Roman d'Olivier Adam.

Depuis le départ inexpliqué de son frère Loïc, "son silence assourdissant, le trou noir qui suit" (p. 38), Claire progresse péniblement, jour après jour. Caissière dans une supérette de quartier, elle voit défiler les produits et les clients pressés. "On voit bien qu'elle est très belle, très fragile. [...] Elle a quand même un petit air triste. [...] Il se peut bien qu'aux larmes d'irritation s'en soient mêlées d'autres, de fatigue, de lassitude." (p. 26-27) Claire ne comprend pas pourquoi son frère chéri est parti, pourquoi la prétendue dispute entre lui et leur père a pris de telles proportions. Heureusement, il y a les cartes postales qu'il lui envoie, qu'il n'envoie qu'à elle, ces quelques mots qui sont ce qui subsiste de lui par-delà l'absence dévorante, "je pense à toi, je t'embrasse, je vais bien, ne t'en fais pas." (p.41) Mais au-delà des lettres, que reste-t-il?

Le lien qui unit Claire à son frère et le manque étourdissant qui résulte de son absence sont de ceux que je ressens physiquement. Si on m'enlevait mon frère jumeau... "Loïc lui manque. Les mains de Loïc sur son front, prise au creux du chagrin. Leurs chemins mêlés. Tous les deux dans les mêmes pas." (p. 124)

La narration est très fluide. Et c'en est étonnant. le sujet est grave, l'atmosphère pesante. La fragilité et la douleur De Claire crèvent la page. Mais le récit ne verse dans un pathos dégoulinant. La détresse de la jeune fille est teintée de pudeur, enfouie dans les éloquents silences des souvenirs. le lecteur n'est pas voyeur. Il assiste à la peine De Claire comme, parfois, on assiste à une explosion de larmes en pleine rue. le moment prend à la gorge, comme ce roman.

C'est la famille moyenne, la famille traditionnelle, qui est dépeinte ici. Des parents, deux enfants, un pavillon en banlieue, des habitudes. C'est une famille d'autant plus banale qu'elle a des secrets, les fameux secrets de famille, ceux qui se cachent sous tous les toits, derrière toutes les portes. Dans ce roman, le secret de famille acquiert une noblesse nouvelle, la légitimité désespérée du mensonge par omission.

Le film de Philippe Lioret m'avait bouleversée. Si ce n'est quelques changements - Claire est renommée Lili, et elle et Loïc sont jumeaux - l'histoire est la même, délicate et pudique. L'interprétation de Kad Merad est sobre et touchante. Mélanie Laurent est convaincante, bien qu'un peu trop fraîche pour le rôle.

La grande force de ce film, c'est sa bande originale, notamment le très remarqué et remarquable U-turn d'Aaron.


Le roman se lit vite, à peine une heure pour moi. Il laisse une belle image, un goût de nostalgie pour l'enfance, quand nos meilleurs amis étaient nos frères et soeurs, à la vie, à la mort.
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Jusqu'où l'amour des parents peut-elle aller pour protéger son enfant?
Claire est caissière, Claire a un frère et des parents, oui mais ce frère a disparu, dispute paternel et puis plus rien sauf des cartes postales envoyées uniquement pour sa soeur, voilà deux ans qu'il est parti et il lui manque.
Claire à du mal à bâtir sa vie, alors elle part à la recherche d'indices pour le retrouver et là ce qu'elle va découvrir va lui poser milles questions mais aura t-elle la réponse finale ?
Les chapitres de ce roman sont courts mais intrigants si bien que je l'ai lu très rapidement, texte d'une grande sensibilité ou le silence de la vérité se noie dans l'amour parentale
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La force de l'amour fraternel
Bouleversant et déroutant
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j'ai lu le livre...puis j'ai loué le film...ensuite j'ai chercher la partition piano de lili pour assouvir mon coté mégalomane....
de ce livre je dirai simplement jusqu'ou irait-on pour protéger son enfant?
au risque dans le mensonge ,de rendre son enfant encore plus mal,plus malheureux,plus détruit...sur du long terme...
alors qu'une véritée si dur soit-elle,une fois dites,elle nous plombe,nous renverse dans le neant..la destruction est rapide et la reconstruction doit etre immédiate...
ou alors....laisser un mensonge pourrir lentement....détruire lentement....
un livre qui remet en question....
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j'ai vu le film avant de lire ce livre
ce n'est pas exactement pareil
le sujet du suspens du film n'existe pas dans le livre
on apprend dés les premières pages ce qui est arrivé au frère jumeau du personnage principal
histoire triste mais qui est intéressante
depuis j'ai lu d'autres livres d'Olivier Adam
à chaque fois, il y a beaucoup de tristesse mais ça m'interroge à chaque fois et c'est cela que je trouve intéressant
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Premier roman d'Olivier Adam. Fan inconditionnelle, je les ai presque tous lu, et les aime tous.
Celui-ci a donné lieu à un film que j'ai également adoré, avec la délicieuse Mélanie Laurent dans le rôle De Claire (Lili dans le film), Kad Merad dans celui du père, et une super bande-son. En écrivant cette critique j'entends la chanson "U-turn(Lili)" de AaRON dans ma tête...
Revenons au roman. Point communs à tous les romans d'Olivier Adam : cette sensibilité qui affleure, les dits et les non-dits, la poésie même dans les descriptions un peu crues. Je ne raconterai pas l'histoire. Ceux qui ont vu et aimé le film doivent lire le roman. Et les autres aussi. C'est triste et beau et bien écrit (à mon humble avis...)
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