AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Tumburus Juan Manuel (Autre)
EAN : 9782205089769
80 pages
Dargaud (27/05/2022)
3.64/5   74 notes
Résumé :
1916, quelque part sur le front de l'Est, entre Pologne et Russie, trois orphelins sont les seuls survivants dans un orphelinat.
Derrière le portail, tout n'est plus que dévastation, ruines et décomposition. Ils n'ont qu'un seul moyen de survie : attirer, tuer et manger les soldats blessés cherchant un endroit où s'abriter.
Un des enfants ne peut plus supporter ce semblant de vie. Il découvre de nouveaux amis - les seuls ? - dans les magnifiques poupée... >Voir plus
Que lire après Les yeux perdusVoir plus
Scurry - Intégrale par Smith

Scurry

Mac Smith

4.46★ (470)

4 tomes

The Commonbread, tome 1 par Mujiha

The Commonbread

Mujiha

3.50★ (75)

4 tomes

Les coeurs de ferraille, tome 1 : Debry, Cyrano et moi par Béka

Les coeurs de ferraille

Béka

4.15★ (423)

2 tomes

Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 74 notes
5
7 avis
4
8 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
La guerre produit toujours un effet collatéral et les enfants peuvent en être les premières victimes même s'ils ne combattent pas sur le front.

Il y a la faim et la maladie qui peuvent nous détruire. Dans ce récit se situe au cours de la Première Guerre Mondiale, c'est surtout la famine qui fait rage et qui a enlevé la vie à presque tous les pensionnaires d'un orphelinat.

Il ne reste plus que le fils du Directeur, le fameux Maurice, avec un petit frère et une grand soeur, Ophélia et Otto, qui tentent de survivre désespéramment.

La première scène est digne d'un film d'horreur. Pourtant, les dessins sont assez enfantins et la couverture peut nous laisser penser que cela pourrait être destiné à la jeunesse. Il n'en n'est rien. Même moi, en tant qu'adulte, il y a une limite qui a été franchi dans le supportable.

En effet, le sujet du cannibalisme m'est totalement répugnant. J'ai du mal à lire généralement des BD qui traite ce sujet parfois de manière désinvolte comme s'il s'agissait d'un bon repas de famille ce qui semble être le cas en l'espèce. J'ai du mal, beaucoup de mal. Comme dit, je préfère la faim.

Par contre, le dessin est d'une beauté inégalée qui nous transporte réellement au fond d'une forêt dans ce manoir perdu en marge des combats qui sévissent dans cette région. Il est vrai que le lieu n'est pas précisé, c'est juste quelque part en Europe.

L'atmosphère est sombre et pesante. Fort heureusement, il y a cette fin qui donne un peu d'espoir. Les yeux perdus seront retrouvés mais bon, il vaut mieux parfois rester aveugle.

Au final, si vous avez vraiment envie d'horreur absolue, cette BD est vraiment faite pour vous. Les autres devront sans doute s'abstenir afin de ne point sombrer dans une grave dépression. Quant aux enfants, c'est hors de question qu'ils approchent à moins d'un mètre de cet ouvrage. Je ne peux être plus clair, yeux dans les yeux.
Commenter  J’apprécie          390
1917. Première Guerre mondiale. Quelque part en Europe.

Ils sont trois orphelins dans un orphelinat. Normal ! Oui, mais… Ils sont les seuls pensionnaires encore en vie. Tous les autres, y compris le directeur, son épouse et ses enfants, sont morts du typhus. Ah, non, c'est vrai ! Un de leurs enfants a survécu. Maurice. Il est le nouveau maître de l'orphelinat. Un tyran gras et très inquiétant, qui cherche à enfin être apprécié par ses parents. Oui ! Oui ! Ils sont morts, mais ce n'est pas une raison suffisante pour que Maurice renonce à leur présence et leur donne des marques d'affection.
Les deux pensionnaires survivants, frère et soeur, Otto et Ofelia, sont sous la coupe du tyran en culottes courtes. Ils ont pour mission d'attirer des soldats isolés à l'orphelinat…

Critique :

J'ai horreur de l'horreur et me voilà attiré par un conte horrifique où trois enfants survivent en pleine guerre en se livrant à des actes de… Bref ! C'est très moche comme histoire.
N'allez pas croire qu'on a pointé un canon de revolver sur ma tempe et qu'on m'a obligé à l'acheter ! J'ai cédé devant les dessins et les couleurs grandioses de Juan Manuel Tumburus.
Et le scénario ?
On est dans un conte horrifique, alors le côté merveilleux, vous pouvez oublier ! L'Argentin Diego Agrimbau doit faire de terribles cauchemars pour créer un tel scénario. Malgré que les « héros » soient des enfants, ce n'est pas une BD à mettre entre les mains de votre progéniture… Sauf si vous souhaitez en faire des psychopathes façon « le Silence des agneaux » ou les entraîner dans des cauchemars inoubliables.
Je sais que nous sommes dans un conte, mais aussi en pleine Grande Guerre, alors voir arriver des Allemands dans une jeep Willys cela m'ennuie quelque peu. J'aurais autant aimé qu'ils arrivent en citrouille carrossée tant qu'à faire ou alors dans une Miele. Je sais que vous me prenez pour un fou, mais savez-vous qu'avant de construire de l'électroménager grand public extrêmement fiable, la marque Miele a fabriqué artisanalement des voitures, de 1912 à 1914 ? Et avant cela, elle a fabriqué des bicyclettes ! Si ! Si ! Je vous invite à vérifier. Non, je ne divague pas suite au choc subi par mes neurones après la lecture de cette horrible histoire très bien menée.
Commenter  J’apprécie          299
Je ne dirais pas que je reste sur ma faim (certainement pas, les premières planches m'ont plutôt coupé l'appétit) mais je reste plutôt interrogatif par rapport à cette BD.
Etrange ou originale, chacun se fera son opinion, ce qui est sûr c'est qu'au vu des scènes parfaitement esquissées par le brillant coup de crayon des auteurs, il faut avoir l'estomac bien accroché.
La couverture m'avait sauté aux yeux et attiré pour son côté « album jeunesse » avec cette étrange et un peu angoissante image d'enfants entourés de poupées sans yeux. Je ne m'attendais certes pas à une histoire « gentillette » mais de là à tomber sur ces planches découpant un scénario cuisiné aux rognons assaisonnés des épices de l'horreur et du glauque et servi, sans fioriture, par les auteurs sur un plateau, j'avoue que ça surprend! Une lecture à ne pas mettre entre toutes les mains et à réserver à un public averti.

L'histoire? Un orphelinat qui semble abandonné alors que les batailles de la 1ère guerre mondiale font rage à quelques kilomètres. Trois enfants: un frère, Otto, et une soeur, Ofelia, qui luttent chaque jour contre la faim et contre les ordres de Maurice Nurk, fils des gérants de l'orphelinat, qui a repris ses rênes et use de tactiques particulières pour combler ses besoins en nourriture. Au vu de son tour de taille, on n'ose imaginer ses « festins ». Et ce sont pas les cadavres de poupées et d'êtres aux orbites vides où ne se reflètent que néant et mort qui vont rassurer sur les intentions des auteurs. Cela donne des scènes sanglantes et assez immondes autour de chasses aux soldats et de menus peu ragoûtants, Otto et Ofélia cherchant, chacun à sa façon, un moyen pour se libérer du joug de Maurice et s'échapper de ce cauchemar qui n'a rien à envier aux atrocités des champs de bataille voisins. le côté fantastique est bien présent avec cette collusion entre mort et vivant dans laquelle on ne sait plus si les vivants ne sont pas finalement déjà dans un autre monde, sorte d'enfer où la peur à une odeur encore plus forte que les cadavres qui croupissent dans les lits de cet orphelinat.

A côté de ce scénario particulier, visuellement, il faut dire que c'est assez beau. C'est d'ailleurs pour moi l'intérêt principal de cette BD. le jeu de couleurs qui balance entre noirceur et lumière attire l'oeil, sublimant la beauté des poupées sans yeux mais à l'âme généreuse de ces êtres sacrifiés dont on ne sait pas s'ils ont été victime de la guerre ou du chef tortionnaire. Leurs reflets éclatants apportent une note d'espoir aux héros face à la fatalité et à la pronfondeur du mal incarné par le fils des directeurs de cette institution désenchantée.

Au final, j'ai apprécié cette lecture pour ses graphismes, tout en me demandant si le scénario ne cachait pas une lecture « subliminale » qui aurait échappé à mon premier regard, par rapport à la guerre ou au fonctionnement des orphelinats d'antan. Peut-être faut-il se focaliser plus sur ces enfants aux orbites vides, ces êtres aux yeux perdus, sur le regard qui est le fil conducteur de la BD, chaque personnage ayant un rapport particulier à lui jusqu'à regarder la réalité en face, la voir de manière totalement délirante ou ne plus la percevoir du tout, comme si le noir protégeait de certaines immondices. Ou peut-être, sans doute, qu'il s'agit « simplement » d'une histoire horrifique et fantastique sortie de l'esprit créateur et imaginatif (torturé ?) des auteurs. Cela vaut en tout cas, graphiquement, le coup d'oeil, mais loin des heures de repas!
Commenter  J’apprécie          20
Un conte horrifique en bande dessinée. Voilà un album original avec une atmosphère qu'on a rarement l'occasion de ressentir dans le monde de la BD.

1917, quelque part en Europe sur le front… 2 enfants, Otto et Ofélia ramènent un soldat mal en point à leur orphelinat où les attend Maurice, fils du directeur de l'institution. La suite ne se raconte pas mais attention, elle est sanglante… C'est la guerre, et la nourriture manque, Maurice a la solution.

Un récit noir, glauque et qui file des frissons dans le dos… avec un dessin bien adapté qui parvient à planter solidement l'ambiance qu'on pouvait attendre d'un tel récit. A noter la présence d'horribles poupées victoriennes, dignes réincarnations de Chucky, qui ne sont cette fois pas tout à fait du côté du mal…

Un album vraiment à part, pour les amateurs du genre bien sûr, mais aussi pour les curieux qui ont envie de se faire peur en lisant une BD, tard le soir… avec ou sans lumière allumée.
Commenter  J’apprécie          80
"Les yeux perdus" est un conte horrifique qui assure l'ambiance tout du long, ainsi que quelques surprises et rebondissements.
La couverture est pour le moins fascinante et inquiétante. Nous pouvons nous demander mais pourquoi des yeux ? Pourquoi ces deux jeunes enfants sont entourés de tant de poupées qui ne sont guère rassurantes ? Nous pouvons avoir des pensées pour certaines autres oeuvres croisés sous tous les supports. Cette couverture regorge déjà de milles et un détails et promesses. Il vous assurera une lecture qui vaut le coup si vous pouvez y faire face. Ames sensibles et trop jeunes abstenez-vous.
Nous sommes en pleine seconde guerre mondiale, plutôt sur la fin. 1917, quelque part en Europe. le climat n'est pas des meilleurs, comme nous pouvons nous en douter, les masques des deux jeunes enfants dehors en rajoutant une couche. Si vous avez décidé de vous lancer en aveugle, sans le résumé, vous aurez très vite votre premier choc.
Trois enfants livrés à eux-mêmes dans un orphelinat qui font ce qu'ils peuvent pour survivre, pour manger. Et puis nous amplifions l'effet en nous promenant dans l'orphelinat, l'ambiance est vraiment glauque tout comme un des orphelins en particulier qui semble avoir perdu la tête.
Le graphisme est très beau, il les capture à merveille, ainsi que l'ambiance et surtout les yeux. Déjà qu'on dit que les yeux sont sur le miroir de l'âme. Beaucoup de choses passent à travers eux. Indirectement, nous pouvons questionner ce qui est légitime ou non, acceptable ou non, les limites, mais également la responsabilité quand on est sous l'emprise de quelqu'un.
Un des enfants mène à la baguette. Un des autres suit les ordres et semble déjà à moitié mort. le dernier ne peut se résigner à l'innommable.
S'il y a comme un rituel implacable qui se dessine, l'histoire en peu de pages saura se renouveler, lancer de nouvelles pistes, ajouter des frissons.
La seule chose qui pourrait être regrettable c'est de ne pas en avoir plus.
Deux auteurs argentins, Diego Agrimbau au scénario et Juan Manuel Tumburus pour la partie graphique qui nous livrent là une histoire hors norme, fascinante, intéressante, terrifiante.
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (3)
LigneClaire
04 août 2022
Pas vraiment dans la dentelle ce récit de Diego Agrimbau et dessiné de belle manière par Juan Manuel Tumburús. Les Yeux perdus est un conte sauvage, sanglant, iconoclaste issu de toute une tradition du genre.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Bedeo
27 juillet 2022
Ce conte horrifique devrait faire le bonheur des psychanalystes, notamment par sa vision de la famille et de l’amitié, mais aussi par l’importance qu’il accorde au regard et plus précisément aux yeux. Il ravira sans doute les amateurs de récits gothiques et macabres ou, plus largement, de poésie singulière.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Sceneario
22 juin 2022
Le talent de Diego Agrimbau s’exprime à travers un récit fluide de 80 pages, sans redondances, jusqu’à un final haletant concluant parfaitement l’album !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Si c'est ce que je pense, aucune guerre ne justifie ce qu'ils ont fait.
Commenter  J’apprécie          130

Lire un extrait
Video de Diego Agrimbau (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Diego Agrimbau
1916, quelque part sur le front de l'Est, entre Pologne et Russie, trois orphelins sont les seuls survivants dans un orphelinat...
Et vous, jusqu'où iriez-vous pour survivre ? Les Yeux Perdus, de Diego Agrimbau et Juan Manuel Tumburus, un conte horrifique au rayon bande dessinée : https://www.dargaud.com/bd/les-yeux-perdus-bda5395330
autres livres classés : conte horrifiqueVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (121) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5238 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..