Oeuvre hybride entre le témoignage socio-historique et les mémoires d'un colonel vétéran, marquée par le romantisme, souvent manichéenne, exaltant le patriotisme des indépendantistes républicains. L'intérêt de ce livre procède dans la volonté de relater les faits au plus près de la réalité (soulèvement pour l'indépendance de Cochabamba), vu par les yeux d'un enfant,
Juan de la Rosa : mort de sa mère, répression espagnole, résistance, déroute et victoire. L'auteur crée une tension entre vie intime et destinée nationale, n'hésitant pas à évoquer la bravoure des femmes qui ont lutté contre la cavalerie de Goyeneche.
Nataniel Aguirre a de toute évidence réussi à semer les ferments du destin historique national de la Bolivie et cette oeuvre lui offrira la postérité.