Cette intégrale Marvel Deluxe contient les épisodes US Sensational
Spider-Man (Vol. 2) #35 à #40, écrits par
Roberto Aguirre-Sacasa et dessinés par
Angel Medina,
Ramon Bachs,
Clayton Crain,
Rick Hoberg et
Lee Weeks, ainsi que les épisodes US Friendly Neighborhood
Spider-Man #17 à #23, écrits par
Peter David et dessinés par
Todd Nauck.
Le plus intéressant de ces récits Back in Black est le climat post "Civil War" tendu dans lequel
Spider-Man doit évoluer. Suite aux événements de "Civil War", l'identité secrète de Spidey est en effet connue de tous, sa chère tante May est à l'hôpital dans un coma profond après s'être fait tirer dessus par un sniper et Peter Parker est obligé de vivre comme un fugitif, sous une fausse identité. le garçon traverse donc des moments difficiles et arbore une tenue noire pendant cette période sombre de sa vie.
La première histoire ("The Strange Case Of...") reprend les épisodes #35 à #37 de Sensational
Spider-Man (Vol. 2) et propose une histoire de copycats de
Spider-Man. Il est question d'un étrange individu qui s'amuse à kidnapper des jeunes pour les inoculer avec un sérum qui leur procure les mêmes pouvoirs qui Spidey, mais avec quelques effets secondaires désagréables au niveau du physique. Cette histoire qui met en scène Red Richards et Doc Connors est agréable à lire et le travail d'
Angel Medina (#35) et
Ramon Bachs (#36-#37) au niveau du graphisme est excellent. le plus intéressant est le nouvel environnement dans lequel Pete doit évoluer et le fait de voir
Spider-Man se faire appeler Mr. Parker par des inconnus demeure quand même surprenant.
Le deuxième récit se concentre principalement sur un Eddie Brock mal en point, mais toujours animé par un sentiment de revanche envers
Spider-Man, un sentiment inhérent au symbiote qu'il porta jadis. Cette histoire en deux épisodes se déroule principalement dans un hôpital - celui où tante May et Eddie Brock sont hospitalisés – et est principalement consacré à un Eddie Brock qui parle tout seul. Il ne se passe donc pas grand-chose au niveau du scénario (je ne parle même pas de la séance de spiritisme de Spidey), mais la dualité qui anime Eddie Brock est admirablement mise en image par
Lee Weeks et
Rick Hoberg. L'apparence cadavérique d'Eddie, combiné à cette ombre terrifiante de Venom fait souvent mouche et se place au diapason de cette bataille entre l'ancien vilain et sa conscience.
Malgré les superbes illustrations de
Clayton Crain, j'ai été beaucoup moins emballé par l'épisode #40. Au niveau du scénario, cette énième rétrospective sur la vie de Peter, montrant un Spidey qui fait le point sur sa carrière en compagnie d'un personnage mystérieux (dont on devine qu'il s'agit de Dieu), n'est vraiment pas extraordinaire.
L'histoire suivante ("Sandblasted") reprend les épisodes #17 à #19 de Friendly Neighborhood
Spider-Man et montre
Spider-Man et l'Homme de Sable faisant équipe afin de délivrer le père de ce dernier, injustement condamné à mort. Malgré ce team-up aussi sympathique que surprenant, certains éléments de l'histoire m'ont laissé assez dubitatif, dont la présence d'un
Spider-Man de 2211 ou le revival mal exploité de Ben Parker.
Peter David et
Todd Nauck enchaînent immédiatement avec une étrange histoire d'araignées qui tentent de se reproduire en utilisant Flash Thompson comme hôte. Rythmés par le besoin pressant de reproduction de cette femme araignée, ces épisodes #20 à #22 ont également eu du mal à totalement me convaincre. le travail au niveau des personnages et des dialogues est loin d'être mauvais, mais le scénario n'est vraiment pas extraordinaire et le graphisme n'est pas le meilleur de l'album.
Et pour conclure cette intégrale, on a droit à une petite perle ("Fighting Words"), qui offre une confrontation d'anthologie entre Peter Parker et J. Jonah Jameson. Cet épisode #23 propose un face à face très intéressant entre ces deux icônes du Bugle, avec des dialogues aux petits oignons et quelques astuces scénaristiques qui pimentent judicieusement l'ensemble.
Mais, excepté cette superbe conclusion, le reste de l'album propose surtout des histoires certes divertissantes et sympathiques, mais finalement assez dispensables et dont l'intérêt principal réside dans le contexte dans lequel
Spider-Man doit évoluer suite aux événements de "Civil War".