Parce que le trois est le chiffre de l’explosion créative et que, dans les relations amoureuses, une maîtresse aide l’homme à se sentir bien dans son foyer ; ce n’est pas l’idéal, mais c’est mieux que rien.
Les voisins observent strictement les préceptes catholiques et ont autant d’enfants que Dieu le veut, mais ils n’arrivent pas en s’en occuper. C’est-à-dire, ils s’en occupent, mais en général, pas en particulier.
Une fois, Madame a pris son courage à deux mains et lui a demandé s’il aimerait dîner avec une femme pour le plaisir de savourer des bonnes choses ensemble, de partager une sensation agréable. Il a répondu que oui, assurément, dans une situation propice, à un moment propice. Sa réponse à épouvanté Madame qui s’est juré de ne plus jamais lui poser ce genre de question idiote.
Tant que le Seigneur nous garde en ce monde, cela signifie qu’il a une raison. Et puis, nous ne sommes pas sur cette terre pour être heureux, mais pour une raison connue de Dieu seul. Il faut vivre, c’est tout, et prendre ce qui vient. Se braquer sur le bonheur est signe d’orgueil et d’ingratitude.
On pourrait faire les pires choses à Madame qu’elle répondrait par un sourire. Elle n’a pas compris que l’amour comporte aussi une volonté de domination, une certaine violence, des jeux de pouvoirs.
La grand-mère des voisins dit que Madame se donnait trop vite aux autres hommes, qu’elle ne les laissait pas languir, alors qu’il faut ça aux hommes et que pour se faire épouser, on doit résister jusqu’au dernier jour.
Madame dit qu’elle est convaincue que cette histoire de règles est vraiment psychologique parce qu’elle ne les a plus mais que l’envie de faire l’amour avec son homme est toujours là, très forte.