Citations sur Battement d'ailes (87)
Un petit monde fantasque sur la cote de la Sardaigne où une "Madame" anticonformiste et un peu farfelue s'oppose aux promoteurs locaux.
Vite lu, aussi vite oublié...
À propos de nos voisins qui voudraient vendre, Madame ne comprends pas que des personnes pieuses et bonnes, qui avant de manger prient pour rendre grâce à Dieu de leur repas, ne le remercient pas aussi pour ce morceaux de paradis terrestre et qu'elle soit favorable à la construction de cubes de béton avec jardinets à l'anglaise équipé de routes carrossables, et tout ça pour de l'argent. Comme si on ne devait pas préserver l'oeuvre du Seigneur même quand ça ne nous arrange pas.
Nous aimons Madame. Difficile de ne pas l'aimer, quand elle nous apporte du pain et des pâtes fait maison, des gâteaux et, en été, des tomates qui ont le goût de quand les adultes étaient petits. Mais nous pensons qu'elle est dérangée, car elle suit une idée fixe, sauver à elle seule la Sardaigne du béton, ne pas vendre, rester pauvre et nous empêcher nous aussi de devenir riche. ...
Dans la vie nous déployons beaucoup d'efforts pour nous conformer aux idées reçues, qui nous semblent les meilleures parce que la plupart de gens s'y range, alors que très souvent nous ferions mieux d'utiliser cette énergie pour changer l'opinion commune, et qu'il faut bien que quelqu'un commence.
Ici, le ciel est transparent, la mer couleur saphir et lapis-lazuli, les falaises de granite or et argent, la végétation riche d'odeurs. Sur la coline, dans les lopins de terre arrachés au Maquis qu'on cultive entre leurs murets de pierre sèche, le printemps resplendit du blanc des fleurs d'amandiers, l'été du rouge des tomates et l'hiver de l'éclat des citrons.
Mais tant de beauté souvent nous ennui Madame et moi, un désir de monde normal nous envahit et la nervosité nous gagne. Alors pour nous défouler, si il est impossible d'aller en ville, on fait des trucs un peu fous, comme piquer une tête dans la mer en hiver...
Quand j’étais dans le ventre de maman, papa a perdu au jeu son premier appartement, maman le liquide amniotique et moi, je suis restée à sec
Grand père dit que Madame est « l'homme nouveau », l'unique type humain qui pourra survivre à la catastrophe actuelle car elle sait distinguer entre les babioles et ce qui compte dans a vie. Madame doit défendre cet endroit. Et elle le défendra sans violence. Avec sa détermination courtoise. Parce que c'est l'arme du futur. Et le futur, c'est Madame
Ici, le ciel est transparent, la mer couleur saphir et lapis-lazuli, les falaises en granit or et argent, la végétation riche d’odeurs. Sur la colline, dans les lopins de terre arrachés au maquis, qu’on cultive entre leurs murets de pierre sèche, le printemps resplendit du blanc des fleurs d’amandiers, l’été du rouge des tomates et l’hiver de l’éclat des citrons.
On n'en peut plus de ces gens qui achètent, achètent, parce qu'ils n'ont pas d'autre plaisir dans la vie, et la meilleure des révolutions consisterait à ne plus acheter et à tous nous habiller en récupérant de vieilles nappes et des draps usagés. (p.52)
« Vivre bien et vivre heureux, voilà deux choses différentes. » (Wolfgang Amadeus Mozart citation liminaire)
Je voudrais que papa me dise ce qui est juste et ce qui ne l'est pas mais d'après moi il ne le sait plus maintenant qu'il est là haut.