Des hommes araignée ou chauve-souris, des êtres venus de l'espace, des héros aux pouvoirs illimités, des morts qui ressuscitent, des catastrophes qui anéantissent l'humanité, des monstres horribles et très méchants, des sauveurs qui arrivent pile au bon moment, ça vous rappelle quelque chose? Ben oui, c'est des trucs dans la Bible, ou les mythes de l'Antiquité.
Ou alors un scénario hollywoodien pour un énième blockbuster avec effets spéciaux en 3D.
Mais attention, avec cet amalgame puisant dans les vieux mythes de la vieille Europe on avale en même temps que le pop corn et les esquimaux une bonne dose de propagande patriotique à la gloire de la nation américaine. Enfin ça, c'était avant le 11-septembre.
Car aujourd'hui, les héros sont fatigués, mélancoliques, blasés. A force de mouiller leur survêtement en lycra et cachemire bionique, ils se demandent si ça valait vraiment la peine, et si une bonne petite retraite sur Krypton ne serait pas un meilleur plan.
Combattre les communistes, les nazis, les terroristes, les aliens, les psychopathes, arrêter la météorite fatale, pulvériser les zombies, ça lasse. D'autant que le héros est lui-même un sacré névrosé, limite schizophrène. Pas vraiment le genre à rassurer une humanité déjà sous lysanxia et prozac depuis des décennies.
Le message de paix et d'amour, le seul qui rassure vraiment, c'est pas avec Batman ou Wolverine qu'on va le découvrir. Et puis la menace, elle vient plus de l'espace, elle est déjà à l'oeuvre. Famine, tsunami, catastrophes écologiques, nucléaires, guerres civiles, migrations de masse, épidémies exotiques, de quoi avoir la frousse rien qu'en regardant la télé à 20 heures.
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C’est la grande réussite de cette analyse, que d’être d’une lecture agréable, voire transparente, grâce à son organisation thématique, et à l’intérieur d’elle, film par film. Ce qui en permet une réception par le lecteur, distrayante, éclairante et enrichissante. Synthétique et clairvoyant.
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