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EAN : 9782841616947
256 pages
Albouraq (01/08/2013)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Cet ouvrage qui s’inscrit dans les dernières oeuvres de l’imam al-Ghazâlî est une perle de la littérature islamique. C’est une des probantes démonstrations de la maîtrise du maître de Tûs. Toute la maturité d’un long parcours transparaît à travers ces lignes consacrées au Coran. Comme le fera plus tard l’imâm ash-Sha’rânî, l’imâm al-Ghazâlî utilise le symbolisme des pierres précieuses pour expliquer la structure et la pédagogie du Livre saint de l’islam.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une autre belle production d'al Ghazali (m. 1111), génie universel qu'on ne devrait plus présenter, ce livre a la particularité d'être l'un des tout premiers ouvrages consacrés à cette littérature coranique qu'on appelle "maqasid al-Qur'an", c'est-à-dire, "les objectifs du Coran", dans le sens où, derrière la semblance de dispersion quant à la forme, il existe une unité cohésive qui structure le texte, et une finalité spirituelle qui cisèle l'âme ; Al Ghazali nie derechef toute idée de "répétition", par exemple, précisant que chaque mot a son poids existentiel dans la séquence où il est formulé.

Ensuite, il explicite le titre (Kitâb jawahîr al-Qur'an wa durarûh) : les "joyaux" (jawahîr) sont les versets qui abordent Dieu dans Son Essence ou ses Noms et Attributs alors que les "perles" (durarûh) sont les balises qui maintiennent la rectitude dans la Voie de l'adoration.
Il mentionne aussi les caractéristiques et valeurs de quelques sourates "spéciales" et versets "particuliers" (al Fatiha, al Ikhlâs, Ya-Sîn, Ayat al Kursî) mais ce qui peut marquer le lecteur, c'est surtout l'emploi constant de la terminologie alchimiste (Soufre rouge, etc).

Le genre des "maqasid al-Qur'an" connaitra une heureuse fortune, avec, entre autres, le savant d'Inde Hamid-ud-Din Farahi (m. 1930) qui portera la "cohérence coranique" à d'autres niveaux (l'intitulé des sourates n'est pas anodin, analyse séquentielle comme thématique, etc).
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Si tu réfléchis soigneusement, tu trouveras que la Fātiḥa, malgré sa concision, est composée de huit voies [bien tracées].
Les Paroles : « Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux » sont une indication inhérente à l’Essence.
Sa Parole : « le Tout Miséricordieux, Ie Très Miséricordieux » est une indication à Ses Attributs spécifiques qui ont la particularité d’appeler tous les autres Attributs, comme ceux de la Science, de la Puissance et autres. Puis, ils se rapportent aux créatures qui sont l’objet de la Miséricorde divine (al-marḥūmūn). Il s’agit d’une relation qui les lie [à Lui], par laquelle Il Se rend désirable à elles et qui suscite en elles l’envie de Lui obéir. C’est un Attribut différent de la Colère [divine] et s’Il avait mentionné cette dernière à la place de la Miséricorde, cela les aurait affligés et inquiétés et aurait suffoqué leur cœur plutôt que de le dilater.
Sa Parole : « Louange à Dieu, le Seigneur des mondes » comprend deux aspects :
Le premier : le « principe de la louange » (aṣl al-ḥamd) est la gratitude (al-shukr). C’est là le premier pas sur la « Voie de la Rectitude » et une partie de celle-ci.
En vérité la « foi pratique » (al-imān al-‘amalī) comporte deux moitiés: une moitié est la patience et l’autre la gratitude. Si tu veux approfondir la question, consulte notre « Revivification des Sciences de la Religion », et spécialement le livre de la « Gratitude et de la Patience ».
Le mérite de la gratitude par rapport à la patience (al-ṣabr) est semblable à celui de la miséricorde par rapport à la colère. En effet, la gratitude procède de la quiétude (al-irtiyāḥ), de l’ébranlement suscité par le désir (hazzat al-shawq) [de Dieu] et de l’esprit de l’amour [qu’on éprouve pour Lui], alors que la patience face au Décret divin procède de la peur (al-khawf) et de l’épouvante (al-rahba) [de Son Châtiment]. De plus, la patience n’est jamais sans angoisse (karb) ni serrement [du cœur].
Il est préférable de cheminer sur la « Voie de la Rectitude » qui conduit à Dieu (exalté soit-Il), en empruntant le chemin de l’Amour et de ses œuvres plutôt que celui de la peur. Ces secrets sont dévoilés dans notre « Livre de l’Amour et du Désir ardent », contenu dans l’Iḥyā. C’est pour cette raison que l’Envoyé de Dieu ﷺ a dit : « Les premier à être appelés au Paradis sont les louangeurs [de Dieu] (al-ḥammadūn) en toute circonstance. »
Sa parole : « le Seigneur des Mondes » est une allusion à toutes Ses Œuvres et à leur corrélation à Lui. Et l’expression qui décrit le mieux et qui englobe le plus tous les genres d’Action est « Seigneur des Mondes ».
L’attribut du sujet le plus parfait et le plus représentatif de Ses Actions est « Seigneurie » (al-rubūbiyya), et la meilleure et la plus complète glorification que tu puisses Lui destiné est celle où tu mentionnes [Sa Seigneurie], car celle-ci est bien plus universelle que ces deux autres : « le Plus Élevé des Mondes » (a‘lā al-‘ālamīn) ou « le Créateur des Mondes » (khāliq al-‘ālamīn).
Sa mention une deuxième fois de : « le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux » est cette fois encore une allusion aux Attributs [divins]. Ne crois surtout pas qu’il s’agit d’une répétition (takarrur), car il n’y a pas de répétition dans le Coran ; en effet, la répétition est ce qui ne procure aucun avantage supplémentaire.
La mention de la « Miséricorde » après celle des « Mondes » et avant celle du « Roi du jour du jugement », renferme deux immenses avantages inhérents à l’écoulement de la Miséricorde (majārī al-raḥma) :
Le premier avantage : tourner son attention vers la création du « Seigneur des Mondes ». Il a créé toute chose de la manière la plus parfaite et la plus belle, et lui a accordé tout ce dont elle a besoin. […]
La vie entière ne suffit pas à connaître toutes ces choses extraordinaires, et il n’en est dévoilé qu’une infime partie aux hommes. La connaissance de ce qui n’est pas dévoilé est le propre [de Dieu] et des Anges.
Tu trouveras des allusions à ce genre de choses dans le « Livre de la Gratitude » et dans le « Livre de L’Amour » [de notre Iḥyā’] ; cherche-les [dans ses œuvres] si tu t’en estimes digne ! […]
Le deuxième avantage : Il est rattaché à Sa Parole : « Roi du Jour du jugement », où Il fait allusion à la Clémence dont Il fera preuve lors du « Grand Retour », le « Jour de la Rétribution » (yawm al-jazā’), où Il accordera le pouvoir [de jouir de Ses faveurs] en permanence, en échange d’une « formule » (kalima) et d’une œuvre d’adoration (‘ibāda). Expliquer ces choses serait trop long. Le but est de montrer qu’il n’existe pas de répétitions dans le Coran, et si une locution te semble, en apparence, réitérée, il t’incombe alors d’examiner ce qui la précède et ce qui la suit, pour que te soit dévoilé l’avantage supplémentaire que comporte sa nouvelle mention.
Sa Parole : « Roi du Jour du jugement » est une allusion à [la Vie] Dernière, après le Grand Retour. Il s’agit de l’une des parties fondamentales des sources [du Coran], malgré la référence aux [termes de] (lit. significations) de Roi et de Royaume qui sont des Attributs de la Majesté [divine] (ṣifāt aI-jalāl).
Sa Parole : « C’est Toi que nous adorons, et c’est de Toi que nous implorons le secours » comporte deux piliers immenses. Le premier consiste à L’adorer sincèrement et de manière exclusive. Il s’agit de l’esprit de la « Voie de la Rectitude » que tu connaîtra [après avoir lu] le « Livre de la sincérité et de la loyauté » et le « Livre de la réprobation des honneurs et de l’ostentation » de notre Iḥyā. Le second est que rien ne mérite d’être adoré à part Lui, et c’est cela la substance du tawḥīd qui n’est atteinte qu’en se dépouillant de [tout sentiment de] pouvoir et de force.
Nous avons déjà dit que l’axe [autour duquel s’articule] la « Voie de la Rectitude » comporte deux aspects : le premier consiste en la purification (al-tazkiyya) et en la négation de ce qui la contrarie. Le second consiste à revêtir [les qualités] qui conviennent. Ces deux aspects sont renfermés dans deux des versets de la Fātiḥa.
Sa Parole: « Guide nous sur la Voie de la Rectitude » comporte une demande (su’āl) et une invocation (du‘ā’), et il s’agit de la moelle (mukh) de l’adoration, comme tu le sauras [après avoir lu] le « Livre des invocations et des demandes » de notre Iḥyā. Il s’agit aussi d’un rappel du besoin d’implorer (taḍarru‘) et d’invoquer (ibtihāl) Dieu (exalté soit-Il) que l’homme éprouve. Voilà ce qu’est l’esprit de l’adoration ! De même [que cette Parole] indique que le plus important des besoins [de l’homme] en d’être guidé sur « la Voie de la Rectitude » (al-hidāya ilā al-ṭarīq al-mustaqīm), car c’est par [la guidance] que l’on arrive jusqu’à Dieu (exalté soit-Il), comme nous l’avons déjà mentionné.
Sa Parole : « la Voie de ceux que Tu as comblés de faveurs, et non pas [celle] de ceux qui ont encouru Ta Colère, ni des égarés » constitue un rappel de Ses faveurs accordées à Ses saints et de Sa vengeance et de Sa colère qu’encourent Ses ennemis, afin de susciter le désir et la peur [de Dieu] au fond du cœur.
[À ce propos], nous avons déjà dit que les Récit du Coran, inhérents aux Prophètes et aux ennemis, constituent deux parties très importantes du Coran.
Aussi, la Fātiḥa comporte huit des dix parties du Coran : l’Essence, les Attributs, les Actions, la mention du Grand Retour, Ia Voie de la Rectitude et ce qui s’y rapporte — c’est-à-dire la purification et le parement des qualités louables —, le rappel des faveurs des saints et la Colère [divine envers] les ennemis. Les deux parties non contemplées sont les arguments opposés aux incroyants et aux statuts [légaux] des juristes. Il s’agit de deux « arts » d’où découlent les sciences du kalām et de la jurisprudence. Ceci explique pourquoi ces deux [dernières] sont situées au bas de l’échelle des sciences religieuses. Seul l’amour de l’argent et des honneurs font préférer [ces deux] aux autres.
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Ce qui est entendu ici est la « connaissance de Dieu » (exalté soit-Il) et c'est cela le « Souffre rouge. » Cette connaissance comprend : la connaissance de l'Essence de Dieu (magnifié et exalté soit-Il), celle de Ses Attributs et enfin celle de Ses Actions (...) sache que le « Soufre rouge » représente pour les créatures du monde sensible l'alchimie par laquelle on transforme les substances viles en substances précieuses. Comme la transformation de la pierre en corindon et du cuivre en or pur. (pp. 27 & 71)
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Présentation du livre par Thomas Sibille de la Librairie al-Bayyinah "Lettre au disciple" de Imam Al-Ghazali aux Editions Albouraq.
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