Gone with the wind, tome 1

La rumeur avait circulé : Rhett Butler possédait non seulement des bateaux et vendait des cargaisons à des prix exorbitants, mais en gardait une grande partie en prévision des hausses de prix. Ainsi de toutes les maisons d’Atlanta, seule celle de Miss Pittypat continua de l’accueillir en 1863, et ce grâce à Mélanie qui insistait pour le recevoir…

Rhett Butler
― Mercenaire ? Non, je suis simplement prévoyant. N’importe quel loyal confédéré ayant mille dollars en espèces en 1861 aurait pu faire ce que j’ai fait.

J’ai compris que l’argent est ce qu’il y a de plus important au monde, et je suis bien décidé à ne plus jamais en manquer.

Mélanie est le plus doux de tous ces rêves et si il n’y avait pas eu la guerre, j’aurais passé toute ma vie terré aux Douze Chênes d’où j’aurais regardé la vie s’écouler sans jamais en faire partie. Mais la guerre a éclaté. La vraie vie s’est jetée sur moi. Au combat, j’ai vu les corps de mes amis d’enfance, entièrement déchiquetés. Des amis que j’avais choisis pour la vie, croyais-je, pour me protéger des autres… La guerre m’a appris que je m’étais créé un monde peuplé d’êtres fantasmés, alors que la vie, c’était aussi tous les autres gens. Maintenant pour subvenir aux besoins de ma femme et de mon fils, je vais devoir faire mon chemin dans un monde rempli de gens avec qui je ne partage rien. Mais elle ne m’a pas appris à vivre avec ça… et j’ai peur de ne jamais apprendre. Vous Scarlett, vous prenez la vie à bras-le-corps et la pliez à votre volonté. Ce qui nous attend est pire que la guerre, et pour moi pire que la mort… Alors oui j’ai peur.

Vous savez, ces beaux orateurs qui ne sont pas sur les champs de bataille, mais trouvent plein de bonnes raisons pour motiver les idiots qui combattent savent bien que la seule chose qui vaille, c’est l’argent.

Vous ne connaissez rien aux hommes. Aucune femme n'a jamais changé son mari !

(page 15)

Vous savez, ces beaux orateurs qui ne sont pas sur les champs de bataille mais trouvent plein de bonnes raisons pour motiver les idiots qui combattent savent bien que la seule chose qui vaille, c'est l'argent.

(page 67)

Mélanie
― Vous savez ma chère Scarlett… il m’arrive d’être jalouse de vous.

Une dame dans le salon
― Scarlett, enfin vous voilà réveillé. Ashley est arrivé tôt ce matin. Quelle belle surprise n’est-ce pas ?

Scarlett
― Ashley !

Ashley
― Scarlett, ma petite Scarlett. Quelle joie, laissez-moi vous embrasser.

(Scarlett émotive et naïve croit trouver son bonheur. Elle a la larme à l’œil)

Ashley resta quelques jours à Atlanta… maintenant, il retournait retrouver sa compagnie en Virginie. A aucun moment Scarlett ne réussit à passer du temps seule avec Ashley.

Ashley
―Oh ! Bonjour Scarlett. Vous êtes bien matinale.

Scarlett
― Ashley… je… j’ai un cadeau pour vous.

Ashley
― Scarlett ! c’est magnifique ! L’avez-vous faite toute seule ? Je la chérirai d’autant plus.

Scarlett
― Oh Ashley ! Je ferais n’importe quoi pour vous !

Ashley
― Vraiment, dans ce cas il y a quelque chose… Scarlett voulez-vous bien veiller sur Mélanie pour moi ? Toute la semaine, j’ai raconté des mensonges, comme tous les hommes qui sont en permission. La guerre est perdue. Les Yankees achètent des soldats en Europe par milliers ? Nous ne pouvons gagner contre le monde entier. Je ne voulais pas l’alarmer… Vous devez être courageuse pour deux.
Scarlett, vous êtes si belle, si forte !

Scarlett
― Ashley… Embrassez-moi. Dites-moi au revoir en m’embrassant.

Ashley
― Non.

Scarlett
― Alors, dites-moi seulement que vous m’aimez ! Je vivrai avec cela pour le restant de mes jours.

Ashley
―Non.

- Ne peut-on donc rien faire, Docteur ?
- Je pense qu’un changement de lieu serait la meilleure chose au monde pour votre fille, en ce moment.

Il vivait désormais dans un pays où le temps semblait s'être arrêté et où Ellen se trouvait toujours dans la pièce voisine.

(page 116)

Il y aura toujours des guerres, parce que les hommes aiment la guerre, plus encore que l'amour des femmes.

(page 72)