Errance en mer Rouge

Tom, suite à la mort de sa femme, décide de postuler à Djibouti en tant que prof d'arts plastiques. Il va marcher sur les traces de ceux qui m'ont fait tant rêver à une époque : de Monfreid, Kessel, Rimbaud, Gauguin etc. Rencontre avec un certain aventurier des temps modernes qui va l'emmener en mer. Des dessins d'aquarelles de grande qualité associés à une histoire faite d'aventure et d'émotion et qui rend hommage aux grands ne peuvent faire qu'un excellent roman graphique.

Tom est professeur d'art plastique. Il vient de perdre sa femme, très affecté par sa disparition, il demande sa mutation et obtient un poste à Djibouti.
Tom est fasciné par cette partie de l'Afrique où d'autres personnalités comme Kessel, Rimbaud, Monfreid sont venus s'y échouer avant lui.
Il se lie d'amitié avec Fred qui a plusieurs casquettes : marin, contrebandier et escorteur de bateaux. Fred embarque Tom dans une de ces expéditions dangereuses. Les côtes ne sont pas très sûres, les pirates somaliens n'hésitent pas ouvrir le feu pour s'emparer des cargaisons. Dans quoi s'aventure Tom?

J'ai apprécié découvrir cette bande dessinée, elle est inspirée de faits réels, l'on y croise Monfreid avec des citations de son oeuvre "La croisière du haschich". J'ai découvert un peu plus ce territoire qui reste malgré tout assez sauvage. de magnifiques illustrations à la façon d'un carnet de voyage, des photographies y ont été insérées, mais également des croquis, et de belles aquarelles aux couleurs ocre s'accordent parfaitement avec le décor de la Mer Rouge en arrière-plan.
A découvrir.

J'ai d'abord feuilleté ce livre comme un carnet de voyage, comme un livre de Titouan Lamazou. de superbes aquarelles décrivant un pays, son ambiance, ses gens, la vie. Il s'agit de Djibouti.

Tom, professeur d'art plastique, se retrouve veuf, jeune, et décide de tout quitter pour prendre un poste à Djibouti. Là son destin va croiser les destins d'un aventurier d'aujourd'hui, Fred et de celui d'illustres prédecesseurs : Henri de Monfreid et Rimbaud. Ce n'est pas dans la poésie qu'il les suit, mais dans une sorte de fuite suicidaire, d'aveuglement, d'aventure sans peur et sans espoir.

La grande qualité des aquarelles nous donne l'impression de le vivre vraiment, ce que Tom vit ne semble pas être de la fiction, on oscille parfois avec le reportage, les pirates Somaliens sont présentés de façon très journalistique, certaines aquarelles semblent prises sur le vif. C'en est glaçant, la cruauté, la mort sont rendue de façon tellement réaliste...

Le livre est aussi un hommage rendu à Henry de Monfreid (quelques pages sont même retranscrites), et là aussi c'est une belle réussite, il nous donne envie de lire ses écrits, je le ferais certainement. Pour n'en avoir lu que quelques passages, je suis certain que cette oeuvre en est parfaitement digne.

Pour moi, c'est un coup de coeur !

Cette bande dessinée est un hommage à Henri de Monfreid, préfacé d'ailleurs par son petit-fils Guillaume de Monfreid.

On retrouve une ambiance d'aventures, de pirates et de contrebande entre Djibouti et le Yémen, à la porte des larmes (Bab-El-Mandeb). Les dessins sont à l'aquarelle dans des tons chauds qui rendent bien l'ambiance onirique que j'associe à cette région du monde à travers les récits de Kessel et Monfreid.

Ouvrage assez atypique à la croisée entre un carnet de voyage avec des croquis pris sur le vif, des dessins non terminés, des aquarelles, des portraits, des photos et une fiction, histoire d'aventures et de contrebandes, basée sur des faits réels. La limite entre les genres est assez floue et confère beaucoup de charme à l'ouvrage. C'est une très belle invitation au voyage et à l'aventure.

Un beau voyage sur les traces d'Henry de Monfreid à travers l'errance d'un professeur d'arts plastiques. Très beaux dessins et belles couleurs dont l'ambiance me rappelle les livres de Monfreid de mon adolescence.

Après avoir perdu sa compagne, Tom, professeur de dessin décide de partir pour Djibouti. Tourner la page. Là-bas, il va rencontrer assez rapidement un baroudeur chevelu, Fred, qui va l'entraîner pour le meilleur et pour le pire dans ses trafics illégaux au large des côtes, comme pour lui prouver que l'aventure existe toujours, et que les frissons vécus par Henri de Monfreid perdurent si l'on veut bien partir à leur rencontre…

Peu après la lecture de Djibouti de Pierre Deram, me revoilà à travers cette bande dessinée, en partance pour une errance au large de ce pays, de cette contrée aux mille légendes, de cet ailleurs au carrefour de tous les trafics contemporains, des pirateries expérimentées.

J'ai au premier abord beaucoup aimé les aquarelles vives, ces images vivantes qui dépeignent une ville vive, des paysages arides ou maritimes, des soieries colorées. Et puis, ces personnages, ces deux hommes, l'un qui se déracine pour fuir un mal-être, une blessure, l'autre qui s'est enraciné dans une vie de marge libre, d'ivresse et de trafics. Derrière eux deux, en filigrane, un hommage littéraire aux aventuriers-écrivains comme Henri de Monfreid, et cette furieuse envie de découvrir ses textes à présent.
Un bien bel album pour un voyage sensoriel à travers une terre d'aventure et de piraterie des temps modernes, en même temps qu'une contrée qui appelle à la poésie rêveuse.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..