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EAN : 9782203118362
128 pages
Casterman (18/05/2016)
3.27/5   24 notes
Résumé :
Louise,
Tu étais la beauté, l'esprit, la grâce incarnés. Et ton jeu était sublime.
Pourtant, un seul film, Loulou, aura marqué ta carrière.
Hollywood, « l'inhumaine usine à films », t'a très vite blacklistée.
Parce que tu en refusais les règles ? Sans doutes...
Mais aussi, tu disais de toi-même : « Je suis le poignard de ma propre plaie ».
Pourquoi, Louise ?
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Louise Brooks :
Une femme libre,
Dans ses choix,
Dans ses gestes,
Dans son désir,
Dans son plaisir,
Dans son souffle,
Dans ses murmures,
Dans l'exquis,
Dans le jeu,
Dans la danse.

Icone du cinéma muet
Des années 20,
Avec cette liberté d'esprit
Elle happe les hommes
En un seul zeste
de danseuse
Ondulante.

Elle virevolte dans l'espace d'un infini
juste pour absorber en toute plénitude
cette liberté de choix qu'elle s'octroie
malgré la morale de l'époque.

Elle déraisonne sa vie,
En se parant de 1000 amants
Utiles… comme ces
Producteurs, réalisateurs…
Qu'elle alterne au fil de ses envies ^^

Elle les ensorcelle de
Ses yeux envoûtants…
Qui lui permettront de réussir
Dans ce monde de l'image pourtant
si peu accessible !

Elle fais que ce qui lui plait, plait^^
Ne se contraint à rien !
Elle se laisse porter par cette vie qui la
Mène vers le sommet du 7eme art !


Une biographie sous forme de scenario
Qui retrace une vie dans tous ses excès,
De cette actrice qui vit en accord
Avec ses principes de vie.

Elle profite de sa beauté
Pour vivre pleinement
Sous les projecteurs du cinéma
Des années folles.

Un délicieux papillon fait femme
Qui se déploie dans ce beau roman graphique
Avec insouciance et ardeur.
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Vedette emblématique du cinéma muet, les oeuvres consacrées à Louise Brooks se comptent pourtant en France sur les doigts d'une main. de fait, il était donc grand temps que des auteurs s'intéressent à la vie de cette actrice devenue l'archétype de la femme libérée des années folles. Faire sortir Loulou du silence et réhabiliter cette star injustement tombée dans l'oubli, tel est le pari de Chantal van den Heuvel et Joël Alessandra, à travers une bio graphique de 120 pages retraçant la vie de l'icône.

C'est à Berlin, en octobre 1928 que s'ouvrent les premières pages de « Louise, le venin du scorpion ». L'actrice américaine arrive tout juste en gare, accueillie par le réalisateur Georg Pabst qui l'a choisie pour tenir le premier rôle dans son film Loulou ou la boite de Pandore.

Au rythme des flashbacks, on revit ensuite l'ascension fulgurante de la petite danseuse du Kansas. de ses premiers spectacles à son arrivée à New-York où elle intègre les cours de l'école Denishawn, Chantal van den Heuvel et Joël Alessandra nous entraînent dans les pas de cette artiste en devenir. Là-bas, elle noue une forte amitié avec Barbara Bennett, goûte les délices de Broadway et travaille son futur personnage de scène. Après avoir participé à une importante tournée avec la troupe Denishawn, elle est brutalement renvoyée en raison de son existence dissolue et de l'influence néfaste qu'elle exerce sur la moralité et la réputation de la compagnie. Barbara lui dégote alors rapidement une place de girl aux Scandals ; un emploi que la danseuse quitte quelques temps plus tard avant d'embarquer pour l'Europe. Louise retourne ensuite à Broadway où elle intègre les Ziegfeld Follies. Repérée par un des directeurs de la Paramount, elle tourne un bout d'essai pour un petit rôle et débute bientôt une carrière cinématographique.

Dans un rythme ciselé entre présent et passé, Chantal van den Heuvel et Joël Alessandra nous font progressivement pénétrer dans l'intimité de l'actrice à la frange sombre et aux yeux envoûtants. Personnalité borderline, en permanence sur la brèche, on découvre une jeune femme blessée, qui tente désespérément de rompre avec les traumatismes d'une enfance volée à l'âge de neuf ans. Dénuée de tout instinct maternel, sa mère, aussi toxique que peu aimante, lui aura cependant transmis sa passion pour l'art et la littérature. En mal d'amour, Louise trouve ainsi refuge dans la danse, les livres et les hommes. Au cours de sa vie, elle enchaîne les relations amoureuses et multiplie les aventures. Autour d'elle les hommes se succèdent : impresarios, producteurs, réalisateurs, acteurs… tour à tour amants ou époux, ils s'éclipsent rapidement après avoir fait une brève apparition dans le film de sa vie. Et puis Louise lit. Sans cesse et avec voracité pour tuer les moments d'attente et l'ennui qui accompagnaient les tournages. Intelligente sans pédanterie, elle dissimule derrière ses attitudes théâtrales et son esprit affuté une profonde mélancolie.

Pourtant, loin de s'apitoyer sur son sort, Louise assume jusqu'au bout cette liberté qu'elle revendique et les conséquences qui en découlent. Véritable électron libre, elle refuse de se plier à l'esclavage des usines de films de Hollywood. Et tandis que se profile l'ombre menaçante du cinéma parlant (évènement qui fit l'effet d'une bombe dans l'industrie cinématographique), c'est bien son franc parler et sa liberté d'esprit qui poussent l'actrice à claquer les portes des studios pour aller tourner en Europe.

Une liberté qu'elle paiera pourtant au prix fort : celui de la solitude. Louise est aussi abandonnée qu'elle est inoubliable. Délaissée par ses amants puis par les studios, elle s'enfonce peu à peu dans le désespoir et l'oubli. .. avant de renaître de ses cendres. Ses films sont redécouverts au début des années 50 par des historiens du cinéma français. Et l'actrice se voit progressivement réhabilitée à l'occasion de l'exposition des « 60 ans de cinéma ».

Insérant astucieusement encarts de presse et extraits de films à la narration, Chantal van den Heuvel et Joël Alessandra passent en revue l'existence tumultueuse de cette enfant terrible, danseuse de formation, iconoclaste par nature. de son ascension fulgurante à son progressif déclin en passant par sa période de gloire, les auteurs dressent un portrait captivant et sans concession de cette actrice devenue l'archétype de la flapper des années folles. Symbole de la femme libérée, les jeunes filles s'inspirent massivement de sa coupe à la garçonne qu'elles reproduisent à l'infini. Une coiffure qui va devenir sa marque dans le monde entier.

Si cette « bio-graphique » remarquablement documentée a donc le mérite de nous faire (re)découvrir une légende du cinéma muet, force est de constater que l'ensemble pêche un peu d'un manque d'émotions, aussi bien dans la narration que dans le graphisme. Joël Alessandra nous livre une Louise sombre (tant au sens littéral que visuellement) qui tend parfois à perdre en expressivité et en aspérités…

Une tonalité qui destine de fait davantage cette BD aux fans de la première heure de Loulou. Les lecteurs peu familiers de l'actrice éprouveront en effet probablement quelques difficultés à s'attacher au personnage et à apprécier les paradoxes et les zones d'ombre de cette femme à la fois magnétique et animée de pulsions autodestructrices.

Narrativement, les deux auteurs – à l'image de leur sujet – ne s'embarrassent pas toujours de rigueur, s'autorisant quelques libertés avec la chronologie et empruntant quelques raccourcis pour évoquer cette vie semée de drames. Format court oblige, on excusera cependant sans difficulté ces petites approximations. D'autant plus que les répliques au cordeau (aussi pertinentes que judicieusement sélectionnées) et les extraits de films (visuellement bluffants !) témoignent à eux seuls d'un travail de documentation aussi fouillé que rigoureux !

En dépit de quelques réserves, il convient donc de saluer le bel effort du duo pour ce remarquable hommage ! Car parvenir à restituer en une centaine de pages toute la complexité d'une personnalité aussi flamboyante relevait indubitablement d'une véritable prouesse ! de ce point de vue-là, il faut bien avouer que l'album reste au final une franche réussite ! de fait, Chantal van den Heuvel et Joël Alessandra ont su saisir avec brio ce diamant brut à la dérive, dont la force de caractère se révèle proportionnelle à sa grande fragilité. Une fois la dernière page tournée, le lecteur n'a plus qu'une envie : se replonger dans la filmographie de l'artiste aux grands yeux sombres aussi intrigante que fascinante !
Lien : https://lectriceafleurdemots..
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En général, j'aime beaucoup les biographies transposées en romans graphiques. Souvent, cela permet d'être plus suggestifs que dans la littérature traditionnelle tout en gardant l'aspect visuel.
Je dois avouer que cette adaptation m'a plutôt laissée de marbre. Je ne peux pas dire que je suis une fan inconditionnelle de Louise Brooks mais je connaissais déjà un peu sa vie et ses films avant de lire cette BD.
Si le personnage était une femme de tête, aux choix affirmés et au caractère difficile, je trouve que cette transposition en BD n'arrive pas à la cheville du personnage. Tout m'a semblé terriblement plat, avec de gros problèmes de rythme et manquant cruellement d'émotion. La narration se résume en une succession de scènes assez plates dont on rompt la monotonie en ajoutant quelques scènes dénudées dépourvues d'intérêt. On voyage entre les époques (ces sauts dans le temps sont assez mal calibrés d'ailleurs) et on croise toute la galerie les personnalités du temps… ça densifie l'histoire mais ce n'est pas vraiment intéressant. Faire apparaître Zelda Fitzgerald dans 3 cases et tenter d'y faire un résumé des plus indélicats de sa vie : elle a des problèmes d'alcool et finira folle…cela en vaut-il vraiment la peine ? Mentionner Charlie Chaplin et n'en retenir, grosso-modo, qu'il aimait les femmes plus jeunes…est ce vraiment ça qui est intéressant ?
Les répliques m'ont semblé artificielles et ampoulées et la narration manque franchement de cohérence.
Le dessin ne sauve pas la BD non plus. Certes, il est vintage et approprié à l'histoire mais il n'en est pas moins inégal, pas toujours maîtrisé, et est assez plat, pour ne pas dire inconsistant.
Bof bof bof
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Louise Brooks, symbole de la garçonne, de la femme libre, des flappers. Belle, naturelle, sensuelle, cultivée, elle n'a qu'un ennemi : elle-même. Scorpion, elle pique les autres mais autodestructrice, elle s'enfonce elle-même, refusant le système d'Hollywood qui broie les individus.
Enfance plutôt aisée mais parents absents ou sans affection. Elle débute comme danseuse à New york, Paris, Berlin. Elle joue dans des comédies légères, en-dessous de son niveau. Un seul film majeur "Loulou" de Pabst. Aucune stratégie, aucun plan de carrière, son refus du système la perdra.
Redécouverte dans les années 1950 par Langlois, cette femme libre au destin tragique meurt seule en 1985.
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le venin du scorpion - Chantal van den Heuvel - Joël Alessandra

Je ne connaissais pas du tout Louise Brooks et je ne sais pas si après avoir lu cette BD, je chercherais à en savoir plus.
J'ai trouvé que c'était un peu fouillis, par moment on passe d'une période de sa vie à une autre sans qu'il y ait de lien. J'ai trouvé que l'écriture était prévisible.
Pourtant dans cette histoire, plein de choses y sont dénoncées, le système hollywoodien, la condition des femmes de cette époque et bien d'autre encore mais j'ai trouvé l'écriture « plate »
Il manque quelque chose que je ne sais pas comment définir.
Par contre J'ai beaucoup apprécié les dessins de Joël Alessandra.

Mais tout cela n'est que mon simple avis
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critiques presse (2)
BDGest
14 juin 2016
Un ouvrage pour découvrir l'un des plus grands destins du cinéma.
Lire la critique sur le site : BDGest
Auracan
25 mai 2016
Entre éclats et amertume, Louise, le venin du scorpion permet de (re)découvrir un personnage devenu emblématique.
Lire la critique sur le site : Auracan
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Louise,
Tu étais la beauté, l'esprit, la grâce incarnés. Et ton jeu était sublime.
Pourtant, un seul film, Loulou, aura marqué ta carrière.
Hollywood, « l'inhumaine usine à films », t'a très vite blacklistée.
Parce que tu en refusais les règles ? Sans doute...
Mais aussi, tu disais de toi-même : « Je suis le poignard de ma propre plaie ».
Pourquoi, Louise ?
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-Tu sais ils n’ont que des louanges pour la plume que tu portes sur Hollywood
-Parce que je suis la règle de mon bien-aimé écrivain Proust : le devoir d’un Écrivain n’est pas d’imaginer mais de percevoir la réalité.
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L’amour ? L’amour est un coup publicitaire. Et faire l’amour, un agréable passe-temps entre deux tournages.
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-Belle métaphore n’est ce pas?
-Métaphore de quoi Gary?
-De ce cher Hollywood, brutalité et coups tordus
.....
-Hollywood c’est du pain et des jeux où chacun est prêt à pousser son voisin dans la fosse aux lions pour le voir dévorer sur place. Des jeux de cirques avec plein de petits Caligula, et des Messaline en toc qui forniquent derrière chaque buisson.
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Je veux seulement vous entendre me dire pourquoi vous m’avez à nouveau choisie.

Parce qu’aucune actrice n’allie avec autant de naturel que vous la grâce et l’intensité érotique. J’ai refusé Marlène Dietrich pour vous avoir, vous !
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Videos de Joël Alessandra (21) Voir plusAjouter une vidéo
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