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Alessandra Joël (Autre)
EAN : 9782800171159
256 pages
Dupuis (26/06/2020)
3.36/5   33 notes
Résumé :
" En cette année 1354, j'entrai enfin à Fez.
Moi qui avais pris le monde entier comme but de mes
voyages, j'avais choisi cette capitale pour demeure et patrie.
Après vingt-cinq années de pérégrinations, je venais
rendre compte au plus grand roi de l'univers... "

Entre 1325 et 1349, Ibn Battûta a parcouru 120 000 kilomètres et visité 43 pays. De son Tanger natal à la chinoise Quanzhou, de la perle du sud Tombouctou jusqu'au ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Sur la foi de critiques Babelio élogieuses, j'ai décidé d'attaquer les Voyages d'Ibn Battûta par la face fainéant : une BD de 250 pages plutôt que les 3 poches de 500 pages qui constituent l'oeuvre originale.

Au sortir de cette lecture, j'ai un sentiment mitigé.

Certes, c'est un ouvrage splendide, les planches sont superbes et proposent un véritable voyage couvrant presque la moitié du monde connu au XIVe siècle.

Mais c'est aussi un survol qui semble sommaire et parfois répétitif, surtout au début.
Du coup, il reste un sentiment d'inachevé et cette lancinante question : se lancer dans le pavé original ou pas ?
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Un très bel ouvrage :-)

J'ai adoré les aquarelles et les dessins même si j'ai été un peu perturbée par le manque de perspective d'un dessin de la page 123 qui donne un rendu dérangeant… Je ne me suis pas bloquée dessus néanmoins et j'ai continué à rêver en couleurs et en noir et blanc au fil des pages, au fil d'une épopée assez unique.

En ce qui concerne le fond, je suis pour le moins perplexe. Voici un compte rendu de voyage qui finalement se résume à l'évocation d'un bonhomme qui se promène de ville en ville, de village en village, de hameau en hameau et le temps passe et les kilomètres défilent et le résultat est un périple de 120 000 km. Les illustrations varient, relativement peu finalement et le texte reste très pauvre. Quelques planches nous apprennent soit des faits historiques soit des on-dits non vérifiables soit des expériences personnelles qui ne grandissent pas les femmes. C'est là qu'on a envie de lire réellement les carnets de voyage de notre juriste Ibn Battûta et surtout, de mieux comprendre sa pensée car ce périple n'était au départ qu'un voyage à La Mecque, but ultime de tout musulman pratiquant.

Un roman graphique magnifique même si les dessins, les croquis ne sont pas d'origine car il est dit que « les anges n'entreront pas dans une maison où il y a un chien, ni dans celle où il y a des images » et si le roman est exact, l'oeuvre graphique d'Ibn Battûta a été détruite par le feu à son retour à Fez par son seigneur et maître le commandeur des croyants Abu Inan Faris. Reste alors le récit qui ne serait qu'une transcription des souvenirs du voyageur et non ses propres écrits et c'est peut-être là le côté pauvre de ce beau roman qui manque de fond.

Un tout grand merci en tout cas à Babelio et aux éditions Aire Libre pour cette belle découverte qui m'a ouvert les yeux sur le monde musulman au XIVème siècle.
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Merci à Babelio et à Dupuis/Aire libre pour cette BD reçue dans le cadre de la masse critique.

J'ai découvert Ibn Battuta il y a quelques années. Je connaissais grossièrement le personnage mais je n'avais jamais lu le récit de ses périples. Pouvoir l'aborder par le biais d'une bande dessinée était enthousiasmant. A fortiori pour un texte de voyages !

L'intérêt évident de ce livre réside dans les magnifiques planches de Joël Alessandra. Si le voyage est répétitif, les dessins, eux ne le sont guère. Que ce soit dans les paysages ou dans les diverses architectures croisées au fil du voyage, l'artiste excelle. Je garde en mémoire ces bateaux aux voiles triangulaires, si évocateurs.
Dans les remerciements, Joël Alessandra salue les peintres orientalistes pour l'inspiration qu'ils lui ont fourni. Et clairement, l'Orient est immédiatement identifiable pour un œil européen. Qu'en dirait Edward Saïd, c'est une autre question !

S'il y a une constante dans ce voyage c'est la présence de femmes. La lubricité d'Ibn Battuta est insatiable. Ce qui peut donner un effet comique : partout où il arrive, il n'a jamais vu de femmes aussi belles.
La rencontre entre ce texte vieux de plusieurs siècles et un dessinateur s'inspirant des orientalistes donnent un cocktail très marqué et très exotisant des corps féminins.
Plus j'y repense (j'ai attendu quelques jours avant d'écrire), plus cela m'interroge. Et me dérange (tiens je vais baisser ma note).

Le texte est tiré de l'adaptation "modernisée" par Lofti Akalay. Malheureusement cela ne suffit pas à suffisemment atténuer la pompe d'adresses trop récurrentes à mon goût.
Le récit est entrecoupé d'anecdotes rapportées par Ibn Battuta qui enrobe son histoire d'irrationnel. Quelques amusants traits d'absurde (qu'il s'agisse du "lait qui réapparaît" ou de l'origine des noix de coco), au milieu de la solennité générale.

Breaking news! Nous apprenons dans la postface (signée par l'éditeur) que les femmes comprennent mieux les artistes. Ou que les artistes sont mieux compris par les femmes.
Ah ces femmes, si sensibles créatures... Et ces artistes, éternels incompris ! Sauf par les femmes, donc. Mais une femme artiste alors ? Ça doit bien exister...

Je n'ai pas aimé la postface.

Bref, pour conclure, c'est une très belle illustration d'un texte à l'importance historique littéraire certaine. Je regrette le traitement des corps féminins, mais les remerciements en donnent le cadre. Au-delà, les paysages et architectures sont magnifiquement dessinés.
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C'est un bien bel ouvrage que j'ai trouvé dans ma boîte aux lettres en ce froid mois de décembre. Offert par les éditions Dupuis grâce à l'opération Masse Critique de Babélio. J'avais très envie de recevoir ce livre pour me permettre de connaître un tout petit peu mieux cet homme dont la vie extraordinaire a retrouvé depuis quelques années les faveurs du monde culturel. Je suis donc très heureuse d'avoir eu le privilège de lire cette bande dessinée, et surtout de me plonger dans ces dessins. Les aquarelles sont toutes plus belles les unes que les autres, et il n'est pas étonnant qu'elles aient pris sept ans de la vie de l'illustrateur pour être réalisées. J'aurais peut-être aimé un plus fort contraste entre les paysages dans lesquels circule Ibn Battûta et les dessins qui lui sont prêtés. J'aurais aussi aimé un peu plus de cohérence dans l'irruption du noir et blanc pour certaines planches, car je n'en ai pas compris la logique. Malgré ces petites réserves, j'ai rempli mes yeux de soleil, de sable, de couleurs étincelantes et châtoyantes, et j'ai pris mon temps pour me délecter de chaque page.
Pour l'histoire, je dois avouer que je suis plus circonspecte. On suit Ibn Battûta dans son périple, de ville en ville, de pays en pays, dans un décor qui varie étrangement peu, sauf pour l'Inde et la Chine, vite évoquées mais qui donnent lieu à des aquarelles plus exotiques, mais on en apprend très peu sur ce qui motive son voyage sans fin, d'où vient ce désir de toujours pousser sa monture plus loin. On égraine les lieux et les destinations comme un chapelet qui tourne sans fin dans la main, sans en voir le bout et sans en comprendre le sens. Il y a bien quelques petits souvenirs, quelques petites observations, mais plutôt sans intérêt, voire ne donnant pas le beau rôle à un Ibn Battûta ayant bien peu de considérations pour les femmes (ne soyons pas anachroniques et ne reprochons pas à un homme du XIVème siècle ce qu'il serait injuste de lui reprocher, mais on peut s'interroger sur les choix des auteurs de cette bande dessinée, qui sont contemporains eux).
Je reste donc plutôt sur ma faim quant à mon envie d'en apprendre plus sur ce personnage, mais les aquarelles méritent à elles seules que l'on prenne quelques heures pour feuilleter ce très bel ouvrage.
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Très souvent la découverte et l'inattendue ont du bon ! En lecture c'est le cas aussi.
Pour la petite histoire, c'est en allant dans la très belle ville d'Uzès pour voir une exposition photo que j'ai vu ce livre ! En effet, après l'exposition il me fallait tout de même passer voir les deux librairies. Et j'ai appris que ce week end en question il y avait les 19eme rencontres de la BD et de l'illustration d'Uzès !
J'ai découvert ce livre à cette occasion, et ce fut un véritable coup de coeur !

Tout d'abord la couverture, rigide et très richement illustré par une magnifique aquarelle. de quoi vous accrocher le regard de loin et vous donner envie de feuilleter la BD.
Ce que j'ai fait bien entendu ! L'idée d'acheter cette oeuvre a germer dans mon esprit...
Puis la lecture du quatrième de couverture a achevé la germination de cette idée !
Je suis reparti de ces rencontres avec ce magnifique livre et une splendide dédicace de l'auteur ! Personnage fort sympathique, avec qui j'ai pu échanger quelques mots, et qui a un coup de crayon et de pinceaux superbe !

Pour ce qui est du livre en lui même, je ne reviendrais pas sur la couverture sublime comme dit un peu plus haut !
Le contenu est tout aussi sublime à mon sens. Les aquarelles sont d'une très grande qualité, vous voyagez véritablement avec Ibn Battûta. Je me suis longuement attardé sur chaque page et j'ai apprécié chaque détails. Il y a une grande maîtrise de cette technique, du dessin, du détail, de la finesse... Vous ne pouvez qu'en prendre pleins vos yeux !
Il y a peu d'écrits, enfin, tout du moins ils sont bien dosés, ce qui en fait un livre principalement porté sur la contemplation je trouve.
Nous suivons donc Ibn Battûta durant son long voyage qui l'a mené au confin de la Chine en passant par l'Inde, l'Egypte, l'Espagne, la Somalie... Une multitude pays, de villes. Et tout autant de rencontres et d'émerveillement !

Cet ouvrage permet de découvrir un personnage ayant réellement existé il y a plusieurs siècles, ce qui pousse à en savoir plus, en apprendre plus sur ce personnage et cette période de l'histoire.

J'ai passé un moment très agréable lors de la lecture de cette bande dessinée et j'y reviendrai assurément pour parcourir les pages et les aquarelles de ce très beau livre !

Amateur de BDs, ce livre est pour vous !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
On m'a raconté que le Sultan du Mali reçut un jour une délégation de commandants venus du pays des cannibales, qui est une très riche région.
Le souverain, voulant leur faire un accueil chaleureux, leur remit une servante en signe d'hospitalité et pour les aider aux différentes tâches durant leur séjour. Ils l'égorgèrent proprement et la mangèrent immédiatement. Ils remercièrent ensuite le Sultan de ce délicieux repas en se léchant les doigts. Les morceaux de choix étaient pour eux les mains et les seins !
Ces gens appréciaient beaucoup les femmes... Surtout à la broche !
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J'ai traversé les mers, franchi les montagnes, affronté maints bandits et animaux sauvages, subi des tempêtes...
J'ai profité de la douceur et de la tendresse de mes multiples épouses et concubines.
J'ai adressé des compliments à tous les seigneurs des terres de l'Islam, j'ai été accueilli presque partout comme un prince, grâce au sens de l'hospitalité et de l'aumône que possèdent les fidèles.
Ce que je t'ai raconté et décrit, ô mon maitre, n'est que la vérité.
Voilà quelle fut ma vie: une belle vie, réelle et véridique !
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Mais comme tu le sais Seigneur, que la bénédiction de Dieu soit sur toi, il est un proverbe de chez nous qui dit : " Plus tu montes les degrés d'une échelle et plus on voit ton cul. " C'est bien ce qui m'arriva !
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À Kilwa, qui est au nombre des villes les plus accueillantes et les mieux construites, on trouve un nombre considérable d'arbres fruitiers. Pourtant, malgré toute la richesse et la grande diversité végétale de l'île, les habitants se nourrissent presque exclusivement de poissons et de bananes.
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