J'ai d'abord feuilleté ce livre comme un carnet de voyage, comme un livre de
Titouan Lamazou. de superbes aquarelles décrivant un pays, son ambiance, ses gens, la vie. Il s'agit de Djibouti.
Tom, professeur d'art plastique, se retrouve veuf, jeune, et décide de tout quitter pour prendre un poste à Djibouti. Là son destin va croiser les destins d'un aventurier d'aujourd'hui, Fred et de celui d'illustres prédecesseurs :
Henri de Monfreid et
Rimbaud. Ce n'est pas dans la
poésie qu'il les suit, mais dans une sorte de fuite suicidaire, d'aveuglement, d'aventure sans peur et sans espoir.
La grande qualité des aquarelles nous donne l'impression de le vivre vraiment, ce que Tom vit ne semble pas être de la fiction, on oscille parfois avec le reportage, les pirates Somaliens sont présentés de façon très journalistique, certaines aquarelles semblent prises sur le vif. C'en est glaçant, la cruauté, la mort sont rendue de façon tellement réaliste...
Le livre est aussi un hommage rendu à
Henry de Monfreid (quelques pages sont même retranscrites), et là aussi c'est une belle réussite, il nous donne envie de lire ses écrits, je le ferais certainement. Pour n'en avoir lu que quelques passages, je suis certain que cette oeuvre en est parfaitement digne.
Pour moi, c'est un coup de coeur !