Solomon, 17 ans, effectue mécaniquement son stage de CAP dans un EHPAD. Taiseux, il serre les dents, les poings, ne parle qu'à son meilleur pote, Aurélien surnommé Tatepa.
Et il rêve.
D'avoir un cheval.
Pas très compatible avec sa vie dans la cité, avec sa vie tout court, mais c'est son rêve. Alors il l'entretient comme il peut, en allant observer, caché, des cours d'équitation qu'il ne peut s'offrir.
C'est ainsi qu'il rencontre "Soleille", une fille au visage de voie lactée. Mais pour son rêve, c'est grâce à Tatepa qu'il le concrétise. Parce que du plus dur des malheurs peut surgir le plus pur des bonheurs. Et Sol n'a pas le droit de le gâcher.
Ainsi entre
Homère dans sa vie, dans son coeur. Et ça le transforme.
Et la porte, il la laisse bien ouverte pour d'autres joies, rencontres et partages
J'ai tout aimé dans ce roman de
Cécile Alix, de sa couverture, à son histoire, à son point de départ : un jeune Noir de banlieue se promenant à cheval en jean/baskets et casque de moto dans les rues de sa cité de Montreuil (93) en 2017. A priori, rien de compatible, et pourtant ! Un fait divers qui dit beaucoup des images sociales que nous avons tous, même inconsciemment.
L'histoire de Gamart Camara a ainsi donné naissance à celle de Solomon.
Différents thèmes s'entremêlent dans ce roman lumineux : amitié, deuils, maladie, les rencontres et les liens, la confiance en soi et la résilience, l'espoir...
Homère in the city (un très beau titre !) est un roman sensible qui rend la fragilité belle, qui nous invite à dépasser les apparences et réticences, pour laisser de la place au bonheur
J'ai mis un peu (beaucoup) de temps à écrire ma chronique car quand on aime un livre, il est toujours difficile de (bien) en parler. En tout cas, j'espère vous donner envie de partir à la rencontre de Solomon et d'
Homère pour une odyssée contemporaine pleine d'émotions