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René Alleau (Préfacier, etc.)
Henri Veyrier (01/02/1988)
3.6/5   5 notes
Résumé :
En 1929, lorsque fut publié Le Musée des Sorciers, Mages et Alchimistes, aucun essai de ce genre n'avait encore été tenté. Le trésor des sciences secrètes demeurait inconnu et inexploité. Grillot de Givry, sans le moindre encouragement universitaire à ces difficiles recherches historiques, n'hésita pas à les entreprendre pendant de longues années et à explorer les collections publiques et privées.
Manifestations diaboliques dans la vie religieuse, sabbats, é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Publié initialement en 1929, année de la mort de son auteur, "Le musée des sorciers", fut le premier essai complet sur la magie, la sorcellerie, l'alchimie.

Il existait bien sûr déjà des livres sur le sujet, mais le plus souvent à charge, écrits parfois par des ecclésiastiques ou des auteurs dévots, pour prévenir des dangers des sciences occultes.

De sciences occultes, justement Grillot de Givry était un spécialiste et un adepte. Traducteur de Paracelse et Savonarole, ami de Huysmans, dont la lecture aurait poussé le jeune homme à s'intéresser à l'occulte.

Rappelons que la fin du 19 ème siècle et le début du 20 ème, fut une période particulièrement riche dans le développement de l'occultisme ; rien qu'en France des gens comme, Kardec, Papus, Péladan, Eliphas Lévi, firent école, publiant nombre d'ouvrages, donnant des conférences, faisant des adeptes en grand nombre…

Grillot de Givry, n'est pas resté le plus connu, loin de là, pourtant son travail sur le sujet est assez remarquable, comme en témoigne ce gros ouvrage, très documenté et fort bien écrit.

La réédition de 1988 chez Henri Veyrier, bénéficie en outre, d'une très riche iconographie.

Un livre à découvrir absolument si l'on s'intéresse à l'occultisme.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
On trouve une description de ce maléfice, dont la préparation manque un peu de gaieté, dans les Secrets merveilleux de la Magie Naturelle et Cabalistique du Petit Albert, Cologne, 1722.
"J'avoue", dit l'auteur de ce singulier petit livre, que je n'ai jamais éprouvé le secret de la Main de Gloire, mais j'ai assisté trois fois au jugement définitif de certains scélérats qui confessèrent, à la torture, s'être servi de la Main de Gloire dans les vols qu'ils avoient fait. L'usage de la Main de Gloire est de stupéfier et rendre immobiles ceux à qui on la présentait, en sorte qu'ils ne pouvaient non plus remuer que s'ils étoient morts. On la prépare de la manière suivante : on prend la main droite ou la gauche d'un pendu exposé sur un grand chemin ; on l'enveloppe dans un morceau de drap mortuaire dans lequel on la presse bien, puis on la met dans un vase de terre avec du Zimat, du salpêtre, du sel et du poivre long, le tout bien pulvérisé ; on la laisse durant quinze jours dans ce pot, puis l'ayant tiré, on l'expose au grand soleil de la Canicule, jusqu'à ce qu'elle soit devenue bien sèche, et si le soleil ne suffit pas, on la met dans un four qui soit chauffé avec de la fougère et de la verveine ; puis l'on compose une espèce de chandelle avec de la graisse de pendu, de la Cire vierge, du Sisame et de la Ponie, et l'on se sert de cette Main de Gloire comme d'un chandelier pour tenir cette chandelle allumée, et dans tous les lieux où l'on va avec ce funeste instrument, ceux qui y sont demeurent immobiles."
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Ce n'est qu'au XVe siècle, et surtout en France et en Espagne, que commence la persécution opiniâtre et sauvage, la vraie persécution contre les sorciers. Tandis qu'en Portugal on se contentait de les bannir du territoire, en France, en Artois surtout, on les traita avec la dernière rigueur, les soumettant à la question ou à la torture, leur mettant le feu sous la plante des pieds, leur faisant avaler de l'huile bouillante, avec une cruauté telle, qu'en 1491, le Parlement de Paris lui-même s'en émut, cassa tous les procès faits par les juges d'Arras, accusa ceux-ci d'avoir voulu s'emparer des biens des sorciers et les condamna à payer une forte amende comme compensation à leurs victimes.
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Il est également très aisé, selon plusieurs grimoires, de se rendre invisible en portant sous son bras droit le cœur d'une chauve-souris, celui d'une poule noire et celui d'une grenouille ; mais il est plus élégant de porter au doigt l'anneau de Gygès, dont il suffit de tourner la pierre à l'intérieur ou à l'extérieur de la main, pour se rendre, à volonté, visible ou invisible. Cet anneau doit être de mercure fixé ; on y enchâsse une petite pierre que l'on trouve dans le nid des huppes, et l'on grave autour les paroles : "Jésus passait † par le milieu d'eux † s'en allait." On le met à son doigt, et si, se regardant dans le miroir, l'on ne se voit point, c'est l'indication que l'on a réussi dans la fabrication de l'anneau.
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Les sorcières ainsi transformées en animaux, et principalement en loups, semaient la terreur dans les campagnes. Le démographe Boguet, dans son Discours exécrable des Sorciers, Rouen, 1603, rapporte qu'un chasseur rencontra un jour, dans les montagnes de l'Auvergne, un énorme loup qui s'attaqua à lui ; il parvint cependant à lui couper une patte, et l'animal s'enfuit en hurlant. Le chasseur, ayant mis la patte dans son sac, alla demander l'hospitalité à un jeune gentilhomme de ses amis, et, voulant montrer le produit de sa chasse, il tira hors du sac la patte qu'il aperçut, à son grand étonnement, changée en une main de femme, et portant à l'un des doigts une bague que le gentilhomme reconnut pour appartenir à sa femme. Il fit venir celle-ci et s'aperçut qu'elle dissimulait, sous son vêtement, un de ses bras blessé. Il lui manquait une main, qui n'était autre que celle que le chasseur avait apportée. Elle fut obligée d'avouer qu'elle était sorcière et s'était transformée en loup pour aller au Sabbat. Son mari la livra à la justice, qui la fit brûler.
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Dans toutes les villes d'Allemagne, de Hongrie, des Flandres et du Brabant, au Moyen Age, il y avait toujours un vieillard, vivant retiré dans une maison mystérieuse, au fond d'une impasse, le guichet de sa porte impitoyablement fermé aux curieux et aux intrus. Moitié orfèvre, moitié antiquaire, il passait pour extrêmement riche ; il avait parfois une fille jolie, qu'on ne voyait qu'à la messe, et qui ne savait rien de ce que faisait son père. On se doutait qu'il lisait dans les astres, qu'il essayait de transmuer les métaux - car on entendait dans la nuit le bruit des soufflets puissants de ses fourneaux - et qu'il confectionnait des automates ; mais on ne connaissait pas exactement le secret de ses occupations ; et, pour tout expliquer avec plus de facilité, on pensait qu'il avait vendu son âme au Diable, et on l'appelait sorcier.
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