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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un recueil souriant d'anecdotes de décès, écrits par une bande de potaches érudits sur le ton de l'humour, grivois parfois, noir souvent, sentencieux jamais.
Écrit en chapitres classifiant le / la defunctée selon la catégorie du décès, suivant un principe proche des pêchés capitaux, cet ouvrage léger et finalement souriant, se déguste par petites gorgées espacées d'autres lectures pour ne pas risquer l'ivresse de la saturation.
Le chapitre des "trop libertins" est - évidemment- le plus attendu et le plus croustillant, restant gentiment souriant.
Il faut bien sûr rechercher, pour l'anecdote, la cause extraordinaire du décès du mis en exergue du titre, Eschyle.
J'ai particulièrement apprécié le dernier chapitre, "trop beau pour être vrai ", sur les morts légendaires qui se révèlent n'être... que des légendes.
Un recueil agréable, publié dans la collection "Texto" que j'apprécie particulièrement, composé de chapitres à feuilleter selon l'humeur du moment pour un goût long en lecture.
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J'ai reçu ce livre à l'occasion d'une Masse Critique. Merci à l'éditeur, car en d'autres temps j'aurai grandement apprécié ce recueil, mi-historique, mi-humour noir. Mais en ces temps de virus affectant notre vie quotidienne, la lecture, commencée depuis plusieurs jours, de ce livre a sur la fin trouvé un écho angoissant.

Cet ouvrage présente prés de 120 personnages qui ont connu une mort absurde : par curiosité insatiable (comme Pline l'Ancien s'approchant de l'éruption du Vésuve en 79), par goût du sexe (comme Félix Faure, président falot de la Troisième République), par professionnalisme (Marie Curie et le radium), ou trop actifs (comme René Goscinny mort durant un test d'effort cardiaque ; tous ses personnages de BD le pleurent encore…).
Les six auteurs qui ont recensé ces « morts stupides » de l'Histoire ne se sont pas arrêtés aux cas connus et multiplient les rappels biographiques sur des politiciens, écrivains, artistes, dont la notoriété s'est érodée avec le temps. L'occasion de redécouvrir de nombreuses personnalités, parfois déroutantes.
Bref, un livre finalement plus intéressant que son titre pourrait le laisser penser et gorgé d'humour (noir). Mais, encore une fois, dommage que la période…

Pensée à tous les amis Babelio : restez chez vous, n'amplifiez pas la progression du virus en sortant inutilement, et lisez, lisez, lisez… Portez vous bien et à bientôt.
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C'est l'histoire d'une bande de potes férus d'Histoire qui décident de dédier un petit opus à toutes ces morts historiques mais loin d'être héroïques tant elles sont stupides !
Le destin est parfois bien capricieux et la roue s'enraye parfois d'un grain de sable appelée imprudence, orgueil, pingrerie, curiosité, sensibilité, malchance, totale incongruité. Quelles qu'elles soient ces diverses morts de célébrités plus ou moins connues sont toutes insolites et prêtent à sourire pour une grande majorité d'entre elles : du trop gourmand roi qui mange trop de dessert aux amateurs de sensation trop fortes jusqu'à ce pauvre Eschyle qui donne son nom à cet opus, qui reçut pour son malheur une tortue tombée des serres d'un rapace en vol en plein sur le crâne. Et paf !!!
Instructif, ludique, la construction thématique vous fera naviguer à travers les siècles, car tout homme est mortel, le tout est de ne pas louper sa sortie !
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Si le thème de la mort est tout ce qu'il y a de plus sérieux, le livre n'en est pas moins très drôle. Les morts, certaines à défaut d'être drôles, sont au moins insolites. J'ai beaucoup apprécié le fait que les auteurs mettent des détails biographiques dans chacune des histoires, cela permet de remettre dans le contexte les personnages ou d'au moins mieux les connaître. On n'aurait pas idée de mourir en se baignant en armure de nos jours alors que la fameuse tortue d'Eschyle… ça peut encore se produire. Connu ou inconnu, que leurs vies soit couverte de gloire ou non, tous ont loupé leurs sorties avec beaucoup d'originalité. le livre m'a plu, il se lit vite et ça me change de ma dernière lecture difficile.
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Une petite lecture agréable, sans chichi. Bien entendu, vu qu'il s'agit de petits articles concernant ceux (et celles, peu nombreuses) qui sont morts dans des conditions plutôt risibles, ce n'est pas à lire d'un seul tenant. Mais quelques historiettes lues chaque jour prêtent à sourire, d'autant plus que ces histoires sont rédigées avec plein d'humour. C'est avant tout un travail de copains, tous chercheurs dans différents domaines qui nous est proposé dans "La tortue d'Eschyle..." Oui, c'est à lire, les anecdotes sont sympas.
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On change radicalement de registre avec ce petit livre d'historiettes biographiques, ou plutôt, nécrographiques. Car ce qui intéresse ici nos auteurs, c'est la mort. Terrible issue qui nous attend tous, me direz-vous. Mais ici, le but n'est pas d'en pleurer et de s'en attrister mais bien d'en rire, ou du moins, d'être frappé par l'ironie du sort, le pied de nez permanent du destin. En sachant que quelques uns des personnages que l'on nous présente ne sont restés célèbres que par l'incongruité de leur trépas, à qui ils doivent une fière chandelle puisqu'ils échappent ainsi à l'oubli de l'Histoire : qui se souvient en effet de Louis III et de son action politique ? Personne, à l'exception de Charlemagne et mise à part les historiens spécialistes de cette période, les rois carolingiens sont de tristes inconnus dans l'ensemble. Heureusement pour lui, Louis III aura la bonne idée de mourir en se prenant violemment le linteau d'une porte, alors qu'il poursuit à cheval une jeune femme qu'il a bien envie de trousser, même si la demoiselle n'est visiblement pas d'accord. Et paf ! le roi.

Il paraît que l'on meurt par là où l'on a péché, c'est pourquoi nos auteurs taxinomistes en diable ont décidé de chapitrer leurs anecdotes selon le type de morts : ceux qui n'ont pas survécu à leur gourmandise, ceux qui ont succombé à leur avarice, ceux qui ont payé cher leur curiosité ou encore ceux qui, trop sensibles, n'étaient pas taillés pour survivre dans ce monde bien trop cruel. Hommes politiques, scientifiques adulés, acteurs ou chanteurs de variétés, tout fait ventre pour nos auteurs : tant que c'est comique, tout est permis. Ce mélange hétéroclite, cet inventaire à la Prévert, est plaisant, mais sans plus. J'ai quelques doutes parfois sur la pertinence de certaines entrées : si effectivement le décès de Jack Daniel (fondateur de la marque du célèbre whisky) est ridicule – il meurt d'une septicémie après avoir donné un coup de pied sur son coffre-fort qui refusait de s'ouvrir, je ne vois pas en quoi la mort de Marie Curie ou Rosalind Franklin est stupide : deux femmes scientifiques, qui ont été victimes de leur découverte en faisant progresser la science (sans oublier que Rosalind Franklin, dont les recherches ont permis de découvrir la structure en double hélice de l'ADN s'est fait voler ses recherches et que le prix Nobel a été décerné à des voleurs tandis qu'elle a payé chèrement sa découverte – cancer des ovaires). de même, je ne crois pas que l'on puisse attribuer la crise cardiaque de Boris Vian à la mauvaise adaptation cinématographique de son livre – j'y vois là plutôt une fâcheuse coïncidence – ni ne pense qu'il soit particulièrement pertinent de voir un coup du sort dans la mort de Guillaume Seznec, renversé par une voiture.

Nos auteurs pensent aussi que ces décès, plus ou moins prématurés, auraient pu changer la face du monde s'ils avaient été évités. Je n'en suis pas aussi sûre qu'eux. Si effectivement, la mort du général Patton a peut-être permis d'éviter à terme un conflit ouvert avec l'URSS (ce monsieur était très anticommuniste, peut-être encore plus que McCarthy et était prêt à s'allier aux nazis restants pour manger du soviet) ou celle de Sanjurjo (général espagnol qui participa au coup d'État de 1936 et qui devait prendre la tête de la dictature. Son décès plaça finalement Franco sur le haut de la liste), le décès de Claude François ou du pape Étienne II (mort avant d'avoir pu exercer son pontificat) me laisse un peu plus circonspecte. Disons que la rêverie uchronique n'est pas le meilleur argument pour donner envie de feuilleter ce livre.

La tortue d'Eschyle et autres morts stupides de l'Histoire est un ouvrage sympathique mais anecdotique. Les petites biographies qui accompagnent le récit de la mort de nos personnages apportent un éclairage succinct sur leur vie et sont plutôt orientées pour démontrer le ridicule de leur mort. On sourit parfois, mais la plupart du temps, un sentiment mitigé envahit le lecteur circonspect : la drôlerie ou le ridicule de la situation sont plus ou moins appréciables. Si mourir de septicémie après avoir été mordu par un singe est peu courant, mourir dans un accident de voiture ne me semble pas suffisamment pertinent pour être inclus dans ces historiettes, même si les accidentés donnaient des conseils pour éviter d'être renversé par une voiture (c'est le cas de Pierre Curie, Roland Barthes ou Italo Svevo). Et certaines morts sont un peu sujettes à caution : surtout celles qui nous viennent de la période antique ou qui touchent à des textes bibliques ou hagiographiques : devait-on vraiment inclure la mort d'Holopherne dans le chapitre « Trop libineux » ou la mort de Saint Macaire (qui se punit d'avoir tué une puce en passant six mois dans le désert) dans celui des « Trop sensibles ». Des exemples à prendre avec des pincettes, donc. D'autant plus qu'eux-mêmes ont inclus un chapitre qui vise à démystifier certaines morts « trop belles pour être vraies » : pour le coup, l'exemple de l'homme politique Biaka Boda était particulièrement éclairant : sénateur de Côte d'Ivoire, militant pour l'indépendance de son pays, il disparut mystérieusement. le bruit courut qu'il fut victime d'une tribu anthropophage alors qu'il travaillait sur un rapport sur les besoins alimentaires de la population ivoirienne. Une bonne trace de l'esprit colonial français….

En conclusion, un livre d'amis avec lequel on passe un bon moment, avec des anecdotes plus ou moins loufoques, qui illustrent plus ou moins bien le sens inné de l'Histoire à être ironique.

Je remercie Babelio et les éditions Tallandier pour l'envoi de cet ouvrage.
Lien : https://enquetelitteraire.wo..
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Après « les guerres stupides de l'histoire » de Bruno Fuligni et Bruno Léandri, je ne pouvais passer à côté de ses récits des protagonistes petits ou grands qui ont fait l'histoire. Je ne trouve pas toutes ses morts idiotes (Selon moi, Pline l'ancien est mort pour la science et Lawrence d'Arabie dans un accident ) pour Louis de Bourbon, Comte de Soissons il est mort de façon stupide, je l'admets. On apprend des anecdotes intéressantes, entrecoupé d'illustrations humoristiques sur les différentes situation. Un livre facile à lire.
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On découvre dans ce livre un petit florilège de morts plus ou moins stupides, de personnes plus ou moins célèbres.
Ce qui frappe avec cet ouvrage, c'est que les occasions de morts stupides sont légions : un orteil qui s'infecte après s'être énervé sur un coffre qui ne s'ouvre pas ou une langue qui s'infecte également après une simple chute sur sol humide ; une applique mal mise et c'est l'électrocution dans son bain (vous devinez qui ?) ; chute d'un grand nombre de livres sur la tête ; arrêt cardiaque chez son cardiologue... beaucoup de morts sont dûs tout de même à l'impatience ou le mépris des victimes.
Autre chose frappante, c'est que ces morts ont parfois des conséquences historiques : la mort de Patton était une bénédiction pour éviter un conflit direct avec l'URSS ou encore l'archiduc Ferdinand qui aurait évité une certaine Première Guerre mondiale...
A ce propos de la Première Guerre mondiale, la mort stupide est parfois provoquée par d'autres. Que se disent les militaires au matin du 11 novembre 1918 quand ils entendent qu'un cessez le feu est édicté pour 11h et qu'il est 8h du mat ? Et bien, oui la guerre est finie à 11h mais elle continue jusqu'à cette échéance, on continue à se tirer dessus ! Dommage pour le simple soldat de mourir à 10h45 a cause de sa hiérarchie...
Un ouvrage qui se révèle bien plus passionnant que ce que présageait son titre, en tout cas, j'ai un peu ri et j'ai été plutôt dépité par la mort de certains... même si, comme le note les auteurs, la mort stupide nous pend au nez a tout moment...
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