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EAN : 9791021059580
Tallandier (04/01/2024)
3.82/5   17 notes
Résumé :
Toutes les guerres sont stupides, bien sûr, mais certaines le sont plus que d'autres.
De mémoire d'homme, on s'est déclaré la guerre pour une vache, un cochon ou des crabes. Des batailles meurtrières ont été livrées pour un seau de bois, un panier de pommes, des gâteaux impayés, une oreille, des taxes sur le whisky, voire des déjections d'oiseaux de mer. Les Anglais ont attaqué Zanzibar, les Iroquois l'Allemagne, l'Allemagne le Liberia, et l'armée australienn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
De l'Antiquité jusqu'à maintenant, de la Belgique au Paraguay, cet ouvrage sillonne dans une fresque tragi-comique les guerres de notre monde depuis que l'homme est l'homme. Que ce soient pour des gâteaux impayés ou le mât d'un drapeau, il n'y a pas de grande et de petite guerre quand la vie humaine est en jeu.

Le duo d'historien et d'écrivains que forment Bruno Fuligni et Bruno Léandri sans oublier les illustrations géographiques de Daniel Casanave font de cet essai une véritable odyssée dans le nerf stupide de la guerre.

A tour de rôle, les auteurs creusent le sillon de batailles romanesques, cocasses et névrosées. Là où naissent les légendes homériques, les vieilles rancunes tenaces et les célèbres routes touristiques comme la route de la guerre de la Vache.

Le fonds de cet ouvrage est vraiment très riche en détails historiques. Les histoires de toutes ces guerres qui ont ruiné parfois un pays comme le Paraguay avec la guerre de la Triple Alliance s'appuient sur des recherches vastes et approfondies.

Ma curiosité a été comblée sur l'histoire particulière d'un pays à travers par exemple la défense de l'un de ses fleurons, allant du whisky à la Frite et qui connaissait déjà les enjeux de la mondialisation et de la géopolitique avant même leur existence dans le dictionnaire.

Sur la forme, la lecture de ces histoires m'a fait penser à Ubu Roi d'Alfred Jarry. Je ne pouvais m'empêcher de sourire au comique à force de sottises outrancières de certains faits de guerre.
Une lecture instructive et plaisante qui n'épargne rien sauf l'humour.
C'est vraiment un ouvrage colossal, d'archives et d'écriture accessible et ingénieux. En un mot, édifiant.

Je remercie Babelio et les Editions Tallandier pour la lecture de cet ouvrage dans le cadre de la Masse Critique Non Fiction.

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La guerre est une ânerie. C'est un fait. Mais certaines guerres le sont plus que d'autres : déclarées pour un cochon, une vache, ou même de la fiente d'oiseaux marins ; tout peut être source de conflits. Jusqu'à ce match de football entre le Salvador et le Honduras en 1969, occasion saisie par les gouvernants des deux États pour régler un conflit politico-économique opposant de part et d'autre d'une frontière les mêmes populations. Cet épisode avait déjà été raconté par le journaliste et écrivain polonais Ryszard Kapuściński dans un de ses écrits. Il est fort bien résumé ici.

Ce que les auteurs racontent fait souvent sourire, mais parfois rend bien pensif, notamment lorsque des pays d'Amérique latine se disputent des régions sans réel intérêt : guerre de la Triple Alliance, où un dictateur fou a divisé par trois la population masculine de son pays, guerre du Chaco, où le Paraguay (encore lui) a plus combattu la soif et les moustiques que les forces boliviennes, néanmoins battues.
Passons aussi sur la bien peu glorieuse quatrième croisade où une poignée de seigneurs francs alliés à Venise a pillé en 1204 une ville chrétienne majeure sans jamais mettre le cap vers la Terre sainte : Constantinople...
Désolante bataille de Toulouse en 1814. L'Empire s'effondre, l'Empereur abdique, mais la nouvelle du rétablissement de la paix (et des Bourbon) met un certain temps à atteindre la ville rose. Anglo-espagnols et derniers bataillons de français se sont entre-tués alors que la guerre était finie…

Quelques chapitres sont tragiques de bêtise. Mais les auteurs savent aussi amuser par des pages cocasses, comme l'armée australienne en 1932 qui envoie ses mitrailleuses et ses bataillons pour combattre … des émeus, accusés de gêner les paysans locaux. Résultat final : victoire totale des émeus !

Le ton est léger, la forme réussie. le duo d'auteur sait amuser et glisse de ça et de là quelques bon jeux de mots.
Voilà une lecture distrayante, mélangeant quelques informations historiques intéressantes à de quasi histoires drôles.
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B. Fuligni est historien, B. Léandri est chroniqueur, les deux ont une vaste culture et, surtout, un humour à la fois léger et corrosif. Toutes les guerres sont stupides et, en ce moment, on en a encore un triste exemple avec "l'opération militaire spéciale" en Ukraine. Mais certaines guerres sont encore plus stupides que les autres. Ainsi, les auteurs se promènent dans L Histoire et pointent du doigt un bon nombre de conflits ridicules, parfois brefs et sans grandes conséquences, mais parfois meurtriers. La plus courte a été celle de Zanzibar (1896); l'une des plus lilliputienne a été celle entre le Salvador et le Honduras (1969); la plus absurde fut peut-être la guerre du Gran Chaco (1930) popularisée dans une BD d'Hergé. On peut citer aussi la bataille de Toulouse (1814) entre les troupes de Soult et de Wellington, où les pertes humaines ont été lourdes… alors que Napoléon avait déjà abdiqué – mais la nouvelle n'était pas encore connue ! Pour rester dans la chronique locale, on peut aussi mentionner la guerre des Demoiselles (1829) en Ariège. Mais il y a bien d'autres exemples ! A ce propos, je m'étonne que les auteurs n'aient pas du tout évoqué la guerre de Malouines entre l'Argentine et le Royaume-Uni, un autre conflit idiot. Mais peu importe... La lecture de ce livre est à la fois divertissante et édifiante.
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Livre obtenu grâce à une Masse Critique Babelio

Une super découverte instructive et parfois drôle alors que le sujet ne pourrait pas s'y prêter, et pourtant les auteurs arrivent à nous partager tout un tas d'informations véridiques, avec un style d'écriture facile de compréhension tout en y mettant un soupçon d'humour.

L'ouvrage est fait de manière chronologique et part de la plus ancienne des "guerres stupides", avec la guerre de Troie, et pour finir avec "la Guerre de la Frite" en 2018.
Chaque chapitre est donc une guerre, et en fait une lecture très agréable où l'on peut piocher dans n'importe quel ordre une des "guerres" abordées.

Et rien qu'aux intitulés, on sait par avance, que certaines de ces historiettes tragiques seront drôles et consternantes. Pour exemple: la guerre du seau de bois, la guerre de la langouste, la guerre du cochon et celle de la vache, etc.

Personnellement je ne suis pas une lectrice d'essais, mais ce livre offert fut une très bonne occasion pour démystifier que ce type d'ouvrage puisse être inabordable et complexe. Ici, ce fut bien le contraire et ma lecture fut plaisante de bout en bout.
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" Toutes les guerres sont stupides, bien sûr, mais certaines le sont plus que d'autres ". Bruno Filigni et Bruno Léandri nous emmènent au travers de petits résumés les guerres les plus stupides, selon eux de l'histoire (mon préféré reste celle de l'invasion du Liechtenstein en 2007.) Un manuscrit qui a le mérite de faire connaître des anecdotes méconnus de l'histoire. Un livre à lire, mais qui rappelle que certains de ses conflits ont fait des victimes.
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critiques presse (1)
LesEchos
15 avril 2019
Dans un livre, Bruno Fuligni et Bruno Léandri font le récit de toutes ces batailles - souvent meurtrières - dont l'origine est d'une sottise sans nom.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Cultar, dégouté, a quitté l' île pour cultiver plus tranquillement ses patates sur le continent; mais le vieux tromblon qui fit l'unique mort de la guerre du Cochon, pieusement conservé par lui puis ses héritiers, est considéré aux Etats-Unis comme une relique précieuse : il est actuellement exposé au musée de la société historique de Washington, à Tacoma. Et les Visiteurs qui se rendent sur l'île San Juan, devenue "parc historique national", peuvent y lire un écriteau pyrogravé cette maxime hautement philosophique : "Ce site vous rappelle que des guerres insensées fondées sur des causes insignifiantes n'ont aucune raison d'être."
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Ce haut fait est resté dans les annales sous le nom de bataille du Helder. Dans toute l'histoire humaine, c'est la seule bataille navale gagnée par la cavalerie !
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