Citations sur La vie intérieure (127)
Connaissez-vous ce haïku du poète japonais Natsume Sôseki :
"Sans savoir pourquoi
j'aime ce monde
Où nous venons pour mourir"
Le contraire de la mort, c'est la naissance. Nous sommes entrés, nous allons sortir. Et entre les deux il y a la vie.
Ne trouvez-vous pas qu'elle est belle ?
La méditation, comme toute pratique de la vie intérieure, n'est pas un repli sur soi mais une façon de s'ouvrir au monde, de l'accueillir, de le comprendre, puis de revenir vers lui plus calmes et plus lucides ; une manière de répondre, intelligemment, aux situations que la vie nous présente, plutôt que d'y réagir impulsivement.
De nombreux travaux ont établi l'intérêt d'écrire ses ressentis intimes : mettre en mots nos expériences de vie douloureuse aide à leur cicatrisation et améliore notre santé. Il semble qu'un des mécanismes soignants de l'écriture soit la réorganisation de l'expérience douloureuse, la transcription de ressentis confus en récit cohérent.
Car vivre, c'est survivre à la somme de toutes ses erreurs.Et c'est le faire joyeusement : les erreurs sont inévitables, et parfois fécondes. Les regrets, en revanche, sont toujours stériles, et nous font souvent bien plus de mal que les erreurs commises.
La vie est belle, mais elle n'est pas bienveillante ; pas toujours...
De même, la vie intérieure ne doit pas être pensée comme un refuge ou une forteresse, mais comme une maison accueillante et ouverte à la vie du dehors.
"La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire."
Vauvenargues
Le bonheur est peut-être l'émotion la plus délicate à mettre en mots, et aussi à transmettre par les mots : lire un témoignage ou un récit de bonheur ne rend pas forcément heureux, et agace même parfois. C'est pour cela qu' on fait moins souvent de bonnes histoires, films ou romans avec le bonheur : le malheur est plus captivant. Pour la vie quotidienne, c'est, évidemment, autre chose...
Accepter, ce n'est pas renoncer ni se soumettre, ce n'est pas approuver mais affronter ce qui est. Ce n'est pas dire "c'est bien" mais "c'est là". Nous devons comprendre et pratiquer l'acceptation comme un préalable à l'action sereine. Sans action, l'acceptation n'est que résignation. Mais sans acceptation, l'action n'est qu'impulsion.
Et oui, marcher empêche que la pensée ne se fige : lorsque je marche droit, mon esprit cesse de tourner en rond ...