La Geste des Chevaliers Dragons, tome 26 : Nous ne nous reverrons jamais

La Geste des Chevaliers Dragons est une longue série qui a eu ses hauts et ses bas. J'avais abandonné un moment la série. Depuis quelques tomes je suis de nouveau séduite. Et une fois de plus avec celui-ci, je m'étonne que les auteurs arrivent encore à varier le scénario après vingt-six tomes. On est loin des premiers tomes avec des histoires d'amour impossibles qui finissaient invariablement par la mort.
Ce tome reprend les bases du précédent. Il permet d'avoir un univers et un contexte assez développés sans avoir besoin d'en reparler pendant de nombreuses cases. Et du coup d'approfondir d'autres aspects du récit.
Ici le combat du dragon, qui est présent, est très secondaire. On a un versant plus politique, avec des rivalités et des ordres à appliquer en conséquence. La beauté du récit est la douceur et les liens qui se créent malgré, ou grâce, la dureté de la réalité. Malgré les différentes pressions existantes sur les personnages, quelques conversations, un peu de nécessité, un peu de compréhension, rendent les chevaliers très humaines et de pouvoir crée une amitié inattendue. Alors oui comme ça on pourrait croire que c'est un peu mièvre. Mais, en fait, pas du tout. Car c'est fait avec retenu, c'est implicite mais on comprend très vite l'ambiance et les enjeux. Bon bien sûr quarante-huit pages ça fait toujours un peu court.
La fin est à l'image du récit, triste et en même temps recélant d'un peu d'espoir.
Pour les personnages, au final on ne connait pas très bien les deux femmes qui forment le duo. On ne sait pas grand-chose de leur vécu, de leur passé, de leur ressenti. En tout cas d'avant le récit. Car on se sent proche d'elles, on les comprend, on les voit évoluer. Elles ont leurs contradictions, leurs envies et elles prennent leurs décisions. Ce sont des femmes fortes et fragiles à la fois, qui doutent et qui espèrent. Elles sont assez touchantes.
Les dessins ne sont pas parfaits. le trait est souvent imprécis malgré qu'ils aient une certaine beauté. Ils sont expressifs. Et surtout la colorisation les mette en valeur avec nuance et douceur. Ils sont lumineux. J'ai particulièrement apprécié le dragon, qu'on ne voit pourtant pas très longtemps.
J'espère que la suite des tomes à venir aura encore quelques belles surprises en réserve.

Ce tomme est, pour moi, à mettre à part dans toute la série.
D'une part, le scénario permet aux auteurs de remettre en question l'évolution même de leur série. En effet, à travers le lien qui va unir les deux protagonistes de cette histoire, c'est tout le rapport qui s'est mis en place entre les deux ordres rivaux de chevaliers dragons qui se sont créés depuis la scission.
D'autre part, l'histoire met l'accent avant tout sur la relation de ces deux femmes, dont les positions respectives font d'elles des rivales, des ennemies mortelles. Mais plutôt que d'obéir aveuglément aux ordres qu'elles ont reçu, elles préféreront se souder dans l'épreuve, remettre en question leurs ordres de chevalerie, et l'incohérence née du schisme. leur relation évoluera en véritable amitié et même en fraternité ( ou sororité devrais je dire). Les auteurs insistent sur l'aspect filial qui unissait toutes les soeurs, et qui faisait leur force, et donc la force de l'ordre unique. Ils rappellent par la bouche de la plus jeune, Zia, qu'un ordre nouveau, dépourvu d'histoire, d'expérience, de vécu et de mémoire, ne peut survivre, et même exister.
Ange a voulu nous dire que la division apporte la faiblesse, et toujours par la bouche de Zia, elle nous dit combien il est important de compter sur l'expérience des anciens, et sur leur devoir de transmission et d'instruction.
Un bien chouette tome pour lequel je n'ai pas mis la note maximale à cause des graphismes, lesquels sans être moches, ne mettent pas en valeur ni ce tome, ni la série.

La vie ne tient parfois pas à grand chose. Un éboulement dans la montagne tue plusieurs chevaliers dragons, parmi les mortes : deux rescapées mais elles font parties de deux ordres différents. Des ordres qui ont pour consignes de tuer à vue des chevaliers de l'ordre adverse...

Un nouveau chapitre s'ouvre pour les chevaliers dragons désormais divisés en deux ordres. Mais pour tuer un dragon, ne serait-il pas bon d'oublier la politique et de s'allier face à la bête?
Un tome que j'ai trouvé à la fois triste et porteur d'espoir. Une histoire d'amitié entre deux chevaliers rivales. Une alliance au-delà de la politique. Et une histoire de transmission aussi, entre les ainés et les plus jeunes.
Même si l'on retrouve un des fils conducteur de la série : la fidélité ou l'amour?
Un beau final avec un beau combat contre le dragon et une séparation douloureuse mais pas trop triste pour une fois!
Le tout porté par des dessins sympathiques, plutôt fins et expressifs.