«- Ah la la mon Dieu, qu'est-ce que j'en ai marre, mon Dieu, mais j'en ai marre, j'en ai marre, j'en ai marre, mais j'en ai marre!... Mais j'en ai marre, mais marre, mais j'en ai marre, marre, marre, mais marre! J'en ai marre j'en ai marre j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre mon Dieu…» p 58
Euh moi aussi à ce stade du roman j'en ai un petit peu marre ... mais le foutage de gueule n'est pas terminé.
Ce roman a fait couler beaucoup d'encre, les avis sont extrêmement contrastés : il y a le camp du sublime et le camp du ridicule... Des critiques assassines et d'un autre côté le roman a été sélectionné pour le prix Goncourt. Autant donc le lire et se faire son propre avis.
Après lecture, je choisis sans hésiter le camp du ridicule. Je n'ai pas bien compris où l'auteur voulait en venir, j'ai essayé pourtant de trouver de la profondeur à la platitude... j'ai cherché la musicalité dans les répétitions, peut être un sens aigu de l'absurde ou du comique de situation, j'ai cherché aussi le fameux héritage durassien ... en vain. Une écriture sans relief parfois vraiment pénible, qui fait un peu pitié ...
« Mon père et ma mère se sont rencontrés à Châteauroux, près de l’avenue de la Gare, dans la cantine qu’elle fréquentait, à vingt-six ans elle était déjà à la Sécurité sociale depuis plusieurs années, elle a commencé à travailler à dix-sept ans comme dactylo dans un garage, lui, après de longues études, à trente ans, c’était son premier poste ».
La première phrase du roman qui paraît-il le résume assez bien ( je vous rassure quand même, c'est sans doute une des pires du roman )
Certains y ont vu une traduction de l'impossibilité ... moi je lis ça... je me dis juste que je ne vais pas passer un bon moment. Que ça va être éprouvant...
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Je me permets juste de citer un autre passage, le sommet du roman (à mon sens). Une prouesse littéraire de la page 131 :
"La viande était accompagnée de frites, fines, bien grillées.
–Oh qu'est-ce qu'elle est bonne, Pierre, cette viande !
Il en a coupé un morceau et l'a mis dans sa bouche.
–Humm.
Il a fermé les yeux pour mieux l'apprécier.
–Elle est bonne hein Pierre !?
—Humm !...Ah oui. C'est rare une bonne pièce de viande. Humm !... Comme celle-ci. Bien tendre. Humm !...
–Une bonne entrecôte c'est délicieux. Elle est très bonne ici la viande Pierre. Tu nous as amenées dans un excellent endroit. "
Humm, ça suinte l'authenticité, on sent que l'auteur a travaillé pour arriver à ce niveau d'inconsistance....Faut-il y voir une métaphore, de quelque chose de plus cru ... ou tout simplement le dialogue consternant d'un roman consternant ?
Donc voilà Christine Angot, ton papa était sans doute un être ignoble ... ton enfance a pas l'air super dingue. Je compatis et je comprends bien que l'écriture est une bonne thérapie... mais c'est peut être pas la peine de la partager à toute la France.
Désolée, entre nous, il n'y a vraiment pas d'amour qui tienne. IMPOSSIBLE, c'est le cas de le dire !
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Heureusement, ce livre ne fait que 125 pages. Et encore, sur ces 125 pages, que de répétitions !
Je l'ai lu, je me suis ennuyée.
Passez votre chemin...
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Il n'y a rien à en dire car il n'y a rien dans ce livre...sauf un bon agent qui fait parler l'auteure sur tous les médias
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Je me suis ennuyée pendant tout le livre, j'ai vraiment beaucoup de mal avec ce genre de livres nombrilistes qui servent de thérapie et qui dévoilent des souvenirs familiaux et des drames horribles. Ca me donne l'impression d'être une perverse voyeuse. Donc j'ai pas aimé revenir sur le passé de la mère de Christine, sa rencontre avec l'homme qui devait devenir le père de Christine et qui allait aussi commettre des viols répétés sur sa fille à partir du moment où ils reprennent contact. Je ferme le livre avec un goût immonde en bouche. C'est difficile d'émettre une critique sur ce livre, parce que ce qu'elle a vécu est affreux et dévastateur, et j'offre toute ma compassion, c'est atroce. Mais les 3/4 du livre m'ont ennuyé, et j'ai "apprécié" ma lecture sur la fin lorsqu'elle livre son analyse à sa mère de comment elle explique le geste de son père sur une analyse de système de classe.
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