Le Roman de Renart

Quand on croit venger son honneur,
on s'attire des ennuis.

On perd tout à vouloir tout gagner.

-Cousin Renart, vous voulez m'attirer dans un piège?
-Bien sûr que non! répond Renart. Mais chantez donc en fermant les yeux.

Quelle ne fut pas alors la surprise des marchands! Ils crient: Au Goupil! Au Goupil! mais le goupil ne les redoutoit guères: il avoit les meilleures jambes.

Celui qui n'a pas confiance dans les livres mourra déshonoré.

« Renard ! Pourquoi donc vous éloigner ? La paix n'est-elle pas jurée ?

Jurée, oui, répond Renard, mais non publiée ! »

Vous connaissez tous sur le bout du doigt
cette vérité incontestable :
dès que vous vous trouvez en difficulté,
ligoté ou pris de force,
vous pouvez savoir, en cette occasion,
qui vous aime ou se soucie de vous.

Vous avez plus d'un tour dans votre sac
si vous ne récoltez pas
ce que l'on vous a toujours promis.

"Ami, murmure le lion, je suis roi de cette contrée."
A ces propos, l'autre, exultant, entreprend de lever la tête et le regard vers son seigneur :
"Sire, quand vîntes-vous ici ?
-J'arrive incontinent. Parlez !
-Voyez l’œuvre du roux Renart : je désespère de guérir !"
Un soupir. Un gémissement. Une pâleur qui s'accentue. Est-il mort ?

On me prend souvent pour un fou; mais j'ai appris cela à l'école: c'est souvent de la bouche des fous que sortent les paroles de sagesse.