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EAN : 9782266311878
384 pages
Pocket (06/05/2021)
3.94/5   35 notes
Résumé :
La naissance de Marc est marquée par un événement funeste qui le poursuivra toute sa vie...

Île Maurice, fin des années 1920.
Encore dominée par une toute-puissante caste franco-mauricienne, l’île est en proie à de profonds bouleversements. La Seconde Guerre mondiale s’apprête à sonner le glas des colonies et le déclin de la suprématie occidentale.
Marc, le dernier fils d’Eugène et Bérengère Dulac, voit le jour le 25 novembre 1928 à Cham... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman a la saveur des romans classiques, à l'ancienne . C'est un compliment. J'aime les sagas familiales qui courent sur plusieurs générations et dévoilent des secrets enfouis qui finissent toujours par ressurgir.

Classique, certes, mais inscrit dans un terroir fort intéressant, celui de l'Ile Maurice, merveilleusement décrite. Ce fut un immense plaisir que de retrouver ses somptueux paysages, l'Océan, ses immenses jacarandas en fleurs.

La construction est très habile : une première partie des années 1920 à la Deuxième guerre mondiale pour nous présenter l'enfance des Dulac, trois héritiers d'une influente famille blanche qui a fait fortune dans les plantations sucrières du XVIIIème siècle à l'époque où Maurice était surnommée Ile de France, et continué à prospérer sous la colonisation anglaise ( qui débute en 1810 ). C'est la partie qui m'a le plus emportée.
Puis une deuxième des années 1989 à 2000 sur les traces d'un journaliste qui se retrouve à enquêter sur la disparition de Marc, le dernier des Dulac. Une partie moins « saga », plus moderne dans son traitement avec son côté enquête.
Avec ces deux volets, l'intrigue avance avec fluidité et maintient un certain suspense afin de percer les secrets des Dulac.

L'auteur réussit parfaitement à lier le destin de ses personnages ( tous bien campés, intéressants et complexes derrière leur façade ) au destin de l'île. On sent tout l'amour de François Antelme pour elle, sans pour autant passer sous silence les zones d'ombre de son histoire liée à la colonisation : le racisme, les inégalités, les préjugés sont bien rendus pour comprendre les mécaniques de cette société cosmopolite.
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J'adore ces romans qui lient la petite à la grande Histoire, formidable moyen de continuer à apprendre ! Ici, focus sur l'Ile Maurice, dès la fin des années 20.

Une double porte d'entrée s'ouvre sur cette histoire captivante : une saga historique qui nous immerge dans l'enfance des Dulac, suivie d'une enquête un peu plus moderne.

Les personnalités sont bien fouillées et les différents points de vue éclairent le récit de façon différente. Je mettrai un léger bémol sur les descriptions, certes fluides, mais très présentes.

La plume est aussi légère et imagée que les thèmes sont forts et ancrés. L'auteur traite notamment de quête d'identité et de racines familiales et n'édulcore pas les problèmes de société.

Je vous recommande donc cette saga originale qui vous fera passer un bon moment !
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Cette belle saga commence en novembre 1928, Bérengère Dulac va accoucher de son troisième enfants. Il s'appellera Marc.
Cette histoire va nous raconter la vie de Eugène Dulac de 1928 jusqu'aux années 1980. On va découvrir les secrets de famille, les non-dits ainsi que la vie des enfants de Eugène Dulac. Marc est sujet à des colères, des changements d'attitudes brusques. Trouvera-t-il sa place dans cette famille ?
C'est à la fois une enquête haletante et formidable chronique d'une communauté d'une époque révolue.
L'auteur nous fait vivre la petite histoire dans la grande et c'est ce qui est intéressant et nous tient en haleine tout au long de la première partie du livre.
La naissance de Marc est marquée par un événement funeste qui le poursuivra toute sa vie. La deuxième partie nous révèlera donc des pans de sa vie et de sa quête d'identité. On sera dans une époque plus contemporaine et qui tranche avec la première partie.
Merci à Babelio pour cette masse critique privilégiée et aux Éditions Pocket qui m'ont permis de découvrir ce livre.
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« Tout est naissance et mort. » (Chap. 2) Telle est la phrase que je retiendrai de ma lecture de la fresque familiale et sociale qu'est le Dernier des Dulac. Selon moi, elle résume, et en à peine quelques mots, la vision que nous partage François Antelme de ce qu'est la vie. Et c'est même ainsi qu'il va donner naissance à son oeuvre : le roman commence par la naissance de Marc Dulac et le décès de sa mère Bérengère suite à l'accouchement… C'est alors partagé entre tristesse et soulagement que le lecteur commence à faire connaissance avec les Dulac, riche et puissante famille mauricienne de « Grands Blancs »…
***
Ce roman est structurée en deux parties. La première partie, historique, met en scène la jeunesse (de l'enfance à l'âge adulte) des enfants Dulac, c'est-à-dire André, Marie-Hélène et Marc. A part un première chapitre bouleversant raconté du point de vue du médecin de famille (le Docteur Féraut), tout cette partie est narré au prisme de leur père Eugène Dulac. Homme influent dans l'économie de l'île Maurice des années 1920, sa narration apporte un portrait intéressant de la société mauricienne de l'époque, tandis que nous prenons connaissance de l'histoire de l'île et ses grands thèmes de société (économie sucrière, les dominations anglaises et françaises et l'indépendance, etc…) et de l'histoire familiale bien entendu (depuis l'ancêtre Augustin Dulac arrivé deux siècles auparavant à la fin de la Seconde Guerre Mondiale).
Quant à la seconde partie, plus contemporaine, elle se situe en 1989. Un nouveau narrateur, un journaliste au nom d'Amaury Deveyne, rencontre un homme à l'hôpital et de là va se trouver mêlé à l'histoire de la famille Dulac d'une façon bien étrange (Je n'en dirai pas plus, ce serait trop en dire) tout particulièrement suite à un séjour d'une semaine à Maurice. Il en viendra à enquêter à propos de cette célèbre famille Dulac dont le lecteur en apprendra davantage sur leur histoire après-guerre, et tout particulière celle du « Dernier des Dulac »…
***
C'est avec grand intérêt que j'ai suivi l'histoire et la destinée de cette famille et cela bien que ce type de roman n'est pas mon domaine de prédilection. Son écriture en est sa force : simple, fluide et bouleversant. D'autant plus que les personnages sont intéressants, complexes et humains ! Ils sont d'ailleurs particulièrement liés à l'histoire de l'île et sont, sans le paraître, prétexte à évoquer des problèmes de société sous-jacents (racisme, inégalités, etc…). Autant dire que le roman est structurée intelligemment.
Aussi, je tiens remercier Babelio et les éditions Pocket sans qui je n'aurais peut-être jamais découvert ce roman, et sans qui je n'aurais pu sortir un peu plus de ma zone de confort pour découvrir d'autres genres et en devenir une bien meilleure lectrice. Merci !
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Irrésistible, « le dernier des Dulac » est un roman vif, souple, qui ne laisse rien au hasard. En méandres de la vie, aériennes et donnantes, les pages posent l'histoire avec une maîtrise rare et de haute voltige. L'écriture est un palais d'honneur. Où ne pénètre que les attentifs. La légèreté du ton, la délicatesse verbale captivent le lecteur avant tout autre chose. François Antelme marche dans son roman en faisant attention à ne pas piétiner malencontreusement le beau qui s'élève. Car l'attrait est ici. Les phrases, la teneur, le filigrane sont un feu de St Jean. L'histoire s'imprègne de cette facilité d'écriture, le lecteur se délecte. L'incipit : « Un ciel noir écrasait la terre brûlée » enclenche une épopée fabuleuse. Une rencontre entre ciel et terre, mer et rivages. Un ballet mauricien, une idiosyncrasie à observer, des protagonistes dont on aime l'habitus, les regards, la gestuelle. Chacun apporte sa pierre à l'édifice, sa carte, pas n'importe laquelle, la mémorielle, la sentimentale, la géopolitique, la sociologique, et l'humaniste. Ce roman se situe entre 1920 et 2001 et commence par Eugène Dulac le père, un homme tenace, aride, pragmatique. Ce dernier construit un empire emblématique sur l'île Maurice en proie aux turbulences, aux relents des injustices envers les indiens, les travailleurs dévastés par les clivages, par un passé qui résiste en colonisation et oppressions. Monsieur Dulac, père aura trois enfants. « le dernier des Dulac » est le point central de cette saga vivifiante. Marc, le tourmenté, le fragile, l'imprévisible, l'altier est le troisième enfant. Celui qui ne sait pas, qui cherche la réponse. La preuve de son appartenance au clan des Dulac. Sa personnalité est telle, qu'elle est l'arborescence de ce roman dont chacun des protagonistes à l'ombre de Marc dans le dos. Il est le tout. Celui qui est le maître de ce roman hors pair. le majeur de cette île mauricienne, sa part de soleil et de craintes, de regrets et d'amour. L'histoire enfle et se gorge de sentiments. Dans ces éclats manichéens, de doutes et de lumières, la trace existentielle de Marc en est le sceau. le puzzle se reconstitue avec force et habilité. François Antelme emmène ses personnages au plus loin des désirs, des déceptions, des amertumes et des regrets. Il y a ce qui fût, ce qui aurait pu être, surtout la chance inouïe de rencontrer Marc et d'être son allié. Les partitions de cette saga sont au fur et à mesure d'une lecture passionnée, l'empreinte de ce qui va advenir. « le dernier des Dulac » est avant tout autre chose l'emblème d'une quête d'identité, d'un retour sur soi-même. Une épreuve initiatique pour affronter ses propres démons et ne plus craindre la vérité. C'est une épopée qui fait grandir et qui donne des forces et qui encense le libre-arbitre. Publié par Les Editions Slatkine & Cie. A lire face à la mer.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il n’était pas pacifiste et, pour lui, la non-violence à laquelle croyait Vijay Vigadoo était une douce utopie. Depuis la nuit des temps, les hommes, les animaux, les plantes même s’affrontent jusqu’à la mort, mais aujourd’hui, ce n’étaient plus des lances et des épées, mais des bombes aveugles qui raseraient des villes, massacreraient les femmes et les enfants – y compris peut-être le sien – dans une hystérie de violence jamais atteinte.
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Les esclaves détestaient les colons, les grands colons détestaient les petits colons, les immigrés indiens détestaient les esclaves libres, les Français détestaient les Anglais, les musulmans, les hindous… Mais surtout pas au grand jour et jamais par-devant !
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"Les êtres sont comme les plantes, Rose, ils ont besoin d'un même terreau - social, culturel, familial - pour que les racines, dans le secret de la terre, s'entrelacent solidement..."
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Un mariage arrangé, très peu pour moi ! Je voulais le grand amour et, pour moi, l’attirance physique, charnelle, le coup de foudre était une priorité absolue. Évidemment, cela ne se disait pas à l’époque. Souvent, cela ne se pensait même pas. Nous venions au monde pour mettre au monde, nous occuper de notre progéniture abondante et de notre mari, le servir jusqu’à ce que mort s’ensuive...
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De brèves rafales de vent soulevaient une poussière ocre et âcre.
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