Cet album m'a immédiatement séduite par sa couverture, véritablement soignée, entre le bleu profond de la nuit et les dorures. En l'ouvrant, on découvre un texte plein de poésie qui retrace le parcours d'enfants partant en exploration, pleins d'entrain. Ils le disent et le répètent, rien, RIEN ne les effraie. Ainsi commence leur aventure, jusqu'à ce que l'un d'entre eux fasse défection. On retrouve donc à plusieurs reprises le même schéma rythmique et textuel qui crée une sorte de comptine merveilleusement bien travaillée. Petits et grands s'y laisseront aisément emporter, et courront irrésistiblement vers la chute... des plus imprévisibles.D'habitude, je devine assez aisément les chutes des albums, mais ici, je me suis complètement laissée avoir ! On savoure cet album, d'abord avec sérieux et concentration, alors que la tension grandit, puis on finit forcément... sur un grand éclat de rire !
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Rosie et ses copains se lancent un défi : partir explorer, en pleine nuit, l'île du Frioul. Les dix enfants enfilent leur costume d'aventuriers et font le mur. La troupe crapahute sur les rochers, entre les pins parasols, enveloppée dans l'azur du ciel et de la Méditerranée, un bleu Klein intense décliné page après page comme un fil conducteur par l'illustratrice.
Ce récit nocturne raconte les peurs enfantines, parfois difficiles à surmonter. de dix, la troupe va à chaque page diminuer d'une unité jusqu'au moment où il n'en restera qu'une.
Un décompte façon policier avec une chute surprenante et drôle. Un plaisir pour les yeux.
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Racontée sous la forme d'une ritournelle, cette escapade nocturne de facture plutôt classique surprend par sa chute mémorable.
Lire la critique sur le site : Ricochet
De dix, la troupe passe à neuf, puis huit, sept, et ainsi de suite. Jusqu’à ce que Rosie finisse par se retrouver seule. Un décompte façon roman d’Agatha Christie qui fait progressivement monter la tension mais qui (et c’est tant mieux pour les lecteurs les plus froussards) se conclut sur un grand ouf de soulagement, et un gros éclat de rire.
Lire la critique sur le site : Liberation
Nous salir, on s'en fichait royal !
On s'était pas brossé les dents,
Et on se cocherait pas avant longtemps !
Rien, rien, rien
Ne pouvait nous obliger
A rentrer bien sagement.
Comment fait-on pour avancer ?
On plie d'abord le genou ?
Ou bien on lève le pied ?
Rien, rien, rien
Ne pouvait plus m'angoisser
Que toutes ces ombres à esquiver.
Rencontre avec Nine Antico et Amina Bouajila à la librairie Contrebandes (Toulon)