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Devenu comique pour faire rire le monde, si fort qu'il pourrait y croire lui même ne serait ce qu'un instant, Édouard Bresson, éclaire les tourments d'une solitude que chacun cherche à fuir. La célébrité, est elle aussi gage de solitude, peut importe le nombre de personne qui crie votre nom comme si les méandres du passé ne nous atteignaient pas, qu'il était impossible de s'y perdre.
En même temps Amélie Antoine vient questionner ce que nous pensons croire de ceux qui nous entoure de très près ; ceux qui comme Arthur se lance dans une quête effrénée. J'ai pris beaucoup de plaisir à avancer avec Arthur pour demasquer son père, lui qui lui a montré que le rire est parfois une défense pour ne pas sombrer, pour oublier un temps soit peu le mal qui nous ronge. Mais Édouard y arrivera t'il ?
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Je viens de fermer le livre et waouhhhhh j'ai quitté cette histoire les larmes aux yeux le coeur amer l'histoire les personnages vont me manquer!
Un livre divisé en 2 parties une première partie ou l'auteur alterne entre passe et présent sur la vie d'Edouard Bresson de son point de vue sa vie de célébrité ses difficultés sa vie familiale.
Fin de première partie une belle claque et puis deuxième partie la c'est le fils d'edouard Bresson qui prend la parole et qui donne son ressenti.
Je n'en dis pas plus mais quelle claque je me suis pris! J'ai été touchée au plus profond l'auteur sait décrire les sentiments f'une Façon qui vous émeut qui vous fait mettre à la place des personnages.
Un sujet dans ce livre qui m'a renvoyé à moi qui m'a tellement bouleversé! Une belle leçon sur l'importance d'essayer de comprendre ce que l'autre ressent les non dits la communication.
Bref un énorme coup de coeur!!!! Merci Amélie à chaque fois tes romans me transportent et m'emmènent tellement loin! Bravo continue d'ecrire Pour nous
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Les Silences d'Amélie Antoine

Editions : le livre de poche
Prix : 7,90€ (Partenariat)
Date de parution originale : 7 mars 2018

Résumé : Édouard Bresson est l'humoriste préféré des Français. le moindre de ses spectacles se joue à guichets fermés. Mais, à chaque tournée, au premier rang, une place reste désespérément vide. Et, à chaque fois, son coeur se déchire un peu plus. La France entière l'adule et l'envie. La France entière, sauf son fils, qui ne vient jamais l'applaudir, parce qu'il le déteste de l'avoir négligé toute son enfance. Que faire quand on réalise qu'il est peut-être désormais trop tard pour rattraper ses erreurs ? Imaginez un homme qui a tout, absolument tout pour être heureux. Sauf l'essentiel.

Mon avis : Je tiens à remercier Amélie Antoine de m'avoir contacté pour l'envoi de ce livre. Je n'avais jamais lu ses histoires même si j'ai entendu parler de son 1er roman à succès Fidèle au poste. Ici, je ne savais pas trop à quoi m'attendre à part un récit assez triste. C'est donc sans appréhension et avec une certaine curiosité que j'ai entamé le livre ! Au final, je suis ressorti surpris, déboussolé et content de ma lecture.

Le récit s'ouvre sur le dernier spectacle d'Edouard Bresson, humoriste de renom. C'est une personne qui a su s'imposer dans ce monde et Edouard est la personnalité la plus adulée des français. Pourtant, il se passe un événement tragique qui va changer la donne… la disparition de cet humoriste. Coup monté ou vérité vraie… c'est à travers les yeux de son fils que nous allons le découvrir.

Edouard et son fils Arthur ne se sont jamais trouvé. Un père trop absent, un fils qui n'avait pas plus d'intérêt que ça pour la scène. Arthur en est venu à détester Edouard et son métier… au point de ne plus se parler, ou si peu. Cette relation m'a bouleversé et déchiré. Je me mettais à la place d'Arthur, ressentais sa haine et son antipathie pour son père. D'un autre côté, la voix d'Edouard qui nous murmure qu'il a essayé de renouer… mais qu'il est trop tard. Deux personnages attachants à leur manière. On essaie de les appréhender et de les comprendre. Ce que j'ai aimé, c'est cette quête d'identité du père d'Arthur. Ce dernier va découvrir LE vrai Edouard.

C'est un roman qui se lit très bien, avec une belle fluidité grâce aux événements narrés. Il se passe toujours quelque chose, on fait toujours une découverte sur la vie d'Edouard, à travers les yeux d'Arthur. Je n'ai pas cessé de me poser cette question : Edouard est-il réellement parti ? Parce qu'à force de mettre tout en scène comme le dit son fils… peut-être a-t-il mis en scène sa disparition. Et que son fils est là, pour le retrouver à la fin, en ayant appris à le connaître. Tout ce passé, enterré par Edouard, va refaire surface. On ne sait pas si c'est pour le bien d'Arthur, mais en tout cas, cela aura le mérite d'éclaircir les choses. Et peut-être que le fils qui pensait être dans l'oubli, changera d'avis sur son père qui avait une vie torturée.

Amélie Antoine écrit vraiment bien. Elle réussit à transmettre des émotions à son lecteur et ce n'est pas facile. On finit le roman avec un sentiment de boucle bouclée et c'est très salvateur. N'hésitez donc pas à vous le procurer. Vous passerez un bon moment malgré des thèmes assez durs et des événements difficiles pour les personnages.

Ma note : 8/10
Lien : http://enjoybooksaddict.blog..
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Édition Le Livre De Poche
Les silences rythment cette histoire. Les silences exigés par un père qui ne supporte pas le moindre bruit, jusqu’à jeter ses propres enfants, Édouard et Jonathan, sur le palier. Les silences qui font penser aux temps de respiration nécessaires à dompter le bégaiement. Le silence d’un fils, qu’un père ne voit plus, son absence.
« Tant de fois il aurait voulu aller se blottir contre sa poitrine, sentir la chaleur de sa peau et de son cœur, et tant de fois il avait renoncé à quémander des miettes d’un amour qui paraissait désormais bien trop enfoui sous la colère et le ressentiment. »
Le Silence de l’après scène. Édouard est devenu humoriste. Faire rire les autres s’est révélé à lui lorsque son frère Jonathan fut victime d’un accident et devint paraplégique. Un maudit défi enfantin a tout fait basculer. La culpabilité hante Édouard sans cesse.
« Qu’il lui fasse payer d’avoir déchiré les ailes de son frère avant même que celui-ci n’ait appris à voler. »
Édouard a une relation décousue avec son fils Arthur. L’absence. La célébrité de l’un a effrayé et éloigné l’autre. Un fils qui reste dans son silence, dont seul un drame pourra l’en faire sortir. Et c’est au rythme d’une chasse au trésor qu’Arthur va apprendre à connaître son père. De véritables révélations à toutes ces questions auxquelles il pensait déjà avoir les réponses. Il va faire de nouvelles connaissances, qui lui permettront de se construire et rassembler des bouts de vie comme un puzzle. Et enfin s’apercevoir (peut-être) que sa vérité est bien différente.
Ce page turner est une aventure, un jeu, une chasse au trésor grandeur nature à laquelle, nous, lecteurs, nous sommes conviés. Un sujet fort, d’amour, de non-dits, de secrets, dans lequel le titre « Les silences » prend tout son sens. Amélie Antoine nous offre ici une histoire, leur histoire, celle d’un père et d’un fils que tout oppose. Et pourtant les liens sont bien réelles, les unissent avec une belle gymnastique d’écriture : la première partie joue avec le temps et raccroche les chapitres, la fin des uns au début des autres ; la deuxième partie, elle, nous intrigue… Encore une énigme ? Ne pas trop en dire pour ne pas tout dévoiler, conserver les mystères et le doute jusqu’au bout ! Un coup de cœur, une révélation. Un très bon moment de lecture que je vous invite à tenter !
https://littelecture.wordpress.com/2018/06/11/les-silences-de-amelie-antoine/
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Quand on a que l'humour me semblait plus justement adapté à ce roman. Les silences n'étant peut-être que les résidus d'un héritage à trop rire des autres loin des siens, à trop rire plutôt qu'à parler, à aimer, a vivre. À remplir le silence justement.

Ce roman me laisse un avis très mitigé, et comme un arrière goût désagréable. Je n'ai pas été percutée par Édouard, ce grand humoriste adulé de partout se retrouvant englué dans une soif de reconnaissance absolue et exagérée. Pas séduite non plus par le style d'écriture, plutôt très lent, assez monotone, pas assez fouillé dans la psychologie des personnages. L'empathie m'a un peu manqué pour Edouard, elle est un peu revenue pour son fils, mais à peine.
La première partie est consacrée à Édouard l'humoriste et à l'enfance d'Édouard.
La deuxième est consacrée au fils d'Edouard et à son enfance avec un père de plus en plus absent.

J'ai trouvé qu'il manquait d'amour, de tendresse, de pep's ce roman. D'un quelque chose de vivant car dans ce roman, il ne se passe rien, si ce n'est quelques bribes de souvenirs pas suffisamment mis en avant ou en parallèle avec l'aujourdhui. Il y a peu de regrets, peu de contre courant, une suite de répétitions comme la paternité échouée, les rituels toujours semblables. Un côté plus humain et creusé manque à ce roman qui pourtant aurait pu être un grand livre vu le thème abordé.
J'ai terminé ces 390 et quelques pages et il ne restera rien de ce roman dans ma tête ou mon coeur.
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Amélie Antoine est un OVNI littéraire.

L'année dernière, j'ai eu entre les mains son roman "Fidèle en poste".
Comment en ai-je entendu parler à l'époque ?Honnêtement, je ne sais plus, Facebook sûrement, des lecteurs publiant dans des groupes de lecture leurs coups de coeur pour ce roman. Et quel roman !!!
En quelques mots, c'est l'histoire d'un couple, Chloé et Gabriel. Chloé meurt en se noyant.
Rien d'extraordinaire me direz-vous dans ce pitch, ème histoire de deuil où l'autre devient dingue à tenter de survivre.. Sauf que... Pas du tout ! Amélie nous entraine là où nous n'avions pas envisagé d'aller. En quelques pages, elle nous happe, et elle nous tient.
Tous les auteurs ne peuvent pas se targuer de ces qualités là et en cette rentrée littéraire, certains feraient bien d'en prendre de la graine... Impossible de donner plus de détails sur ce roman sans en révéler trop car Amélie a le don du retournement de situation et ce serait vraiment dommage de gâcher ça.

Amélie Antoine est donc un OVNI, et un OVNI qui s'est faite toute seule. Elle publiait il y a quelques jours sur son compte Facebook, une photo du tas de lettres de refus pour son "Fidèle au poste". Tas édifiant, comment ne pas se décourager et finir par se dire que le roman que l'on vient d'écrire est vraiment médiocre car il n'intéresse personne.
Voici son post :


En cette semaine de rentrée, j'avais envie de partager cette photo à tous les auteurs qui s'acharnent, qui s'escriment, qui s'obstinent, et qui, parfois, désespèrent.
Qui, parfois, auraient envie d'abandonner en se disant "A quoi bon ?"
Qui, souvent, doutent d'eux-mêmes et de leurs textes.
Qui pourtant retrouvent encore et toujours le chemin de l'écriture et de la fiction, malgré les obstacles, malgré les embûches, malgré les angoisses, malgré les gifles et les revers.
Ce tas de lettres de refus pour Fidèle au poste est la preuve qu'on ne peut pas plaire à tout le monde.
Mais quand on connaît la suite, quand on sait la chance que ce premier roman a eue, quand on sait le destin inattendu qui lui a été réservé quelques mois après... On se dit que ça vaut le coup de continuer à y croire un peu avant de remiser son texte dans un tiroir de bureau.
A vous tous qui inventez, façonnez, écrivez, à vous tous qui insufflez la vie à des personnages sortis de votre imagination : ne baissez pas les bras.
Ne baissez pas les bras.
(Pour enfoncer le clou, je précise : ces lettres ne sont qu'un échantillon, les refus par mail étant plus nombreux ;))


Pour que ce roman sorte, elle a choisi l'auto-édition et elle a eu raison : les lecteurs sont au rendez-vous et l'encouragent. On parle d'elle, on écrit des articles sur elle, elle existe enfin quand personne
( entendez par là les éditeurs ) n'avait voulu de son manuscrit.

Moi je dis chapeau bas Amélie !

Je l'appelle par son prénom, parce que qu'elle est accessible, ouverte, soucieuse et curieuse de ce que ses lecteurs pensent de ses romans. Parce que quand on lui écrit, Amélie répond ! Amélie veut savoir, Amélie veut comprendre, Amélie veut entendre les mots de ses lecteurs et leurs coeurs battre!

Son petit dernier s'appelle "Les silences ", nouveau titre pour "Quand on n'a que l'humour". Nouveau titre et nouvelle couverture mais même histoire bouleversante...

C'est l'un de mes plus gros coups de coeur 2017.
J'ai été tellement bouleversée par ce roman, émue, remuée, il a déclenché tellement d'interrogations, de réflexions, d'émotions, que j'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans quelque chose d'autre après ça.
En quelques mots, c'est l'histoire d'Edouard Bresson, un humoriste adulé par son public ... Un comique qui ne fait rire que les autres mais dont la vie personnelle est lourde à porter, pour lui un désastre.
C'est aussi l'histoire de son fils, Arthur qui déteste son père et tout ce qu'il représente et qui vit dans la haine de ce père tant admiré parce qu'il en a été privé, victime de ses absences.
Quelques articles de presse ont trop révélé de ce roman, et je n'en dirai donc pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte car souvenez-vous, Amélie c'est la reine du retournement de situation.

Voilà quelques mots que j'écrivais à Amélie en refermant son livre :
"Incontestablement, l'adulte que l'on devient est façonné par l'enfant que l'on a été et surtout l'enfance que l'on a vécue, et on devient parfois ce qu'on a tant détesté... Et puis la vie fait qu'on grandit, qu'on comprend, qu'on accepte. Vous décrivez à merveille les errements de cet homme qui fait comme il peut avec ce qui lui a été donné enfant, et les interrogations de ce fils, qui parvient à comprendre en allant chercher au fond de lui même.
Le bonheur n'est pas toujours où on l'attend, ni ce que l'on croit (...)
Continuez à nous régaler, vous avez le don des mots, la pertinence d'analyse de chaque émotion, vous êtes incroyablement douée."

Et c'est vrai qu'elle est douée Amélie, elle est douée et courageuse, douée et déterminée.
Amélie, elle a tout compris ! Elle a compris que les lecteurs sont plus importants que les maisons d'édition, et c'est d'eux qu'elle souhaite d'abord avoir les retours.
Nous avons échangé sur son texte, j'espère que mes mots, et tous ceux des lecteurs qu'elle a pu recevoir l'ont encouragée, nourrie, et que grâce à ces retours, elle continuera à nous livrer des romans d'une qualité exceptionnelle

Je te l'ai dit Amélie, pour toi " Tout ira bien "

Lien : https://audebouquine.blogspo..
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Je n'étais pas emballée plus que cela par le résumé et pourtant, en le refermant, je me suis dit que c'était un très beau livre et que j'étais ravie d'avoir fait la connaissance de cette auteure à travers lui.

Le récit se découpe en 2 parties en miroir qui se répondent à coups de flash-backs et de réponses que l'on attend avec un certain suspense :
- la première est centrée sur le père qui cache derrière sa carapace d'humoriste star de profondes fêlures héritées du passé et qui tente de les surmonter, un père qui ne sait pas montrer à son fils combien il l'aime malgré ses absences et ses silences, donc.
- la seconde sur le fils, en colère contre ce père qui semble l'avoir abandonné au profit de sa carrière et qui ne sait pas pardonner et mettre de côté ses souffrances d'enfant.

Deux êtres qui se rejoignent dans leur solitude et leur mal-être.
Si le thème du clown triste n'est pas neuf, Amélie Antoine s'en empare avec beaucoup de sensibilité. Tout est d'une grande justesse de sentiments et d'une simple évidence sur les non-dits dans les familles et sur le poids de ces passés qui vous encombrent à vie. Une multitude de détails qui tissent cette douloureuse relation père-fils m'a profondément touché. J'ai souvent eu les larmes aux yeux et pourtant jamais le propos ne se veut putassièrement larmoyant, ce qui montre la finesse de l'auteur. En fait, c'est surtout une aura mélancolique et tendre qui traverse et nimbe ce roman, celle d'une rencontre manquée entre un père et un fils.

Pour info, ce roman est paru en grand format sous un autre titre «  Tant qu'on a que l'humour ». le nouveau titre est sans doute plus cohérent avec le fil de cette relation père-fils, mais j'aimais bien le clin d'oeil à Brel du titre originel.
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On connaît l'image de l'artiste écorché vif, et seul au monde.
'Le chanteur abandonné' ♪♫ et autre 'Mal-aimé' ♪♫... Celui qui se voyait en haut de l'affiche ♪♫ mais qui, une fois au sommet, doute et souffre, réalisant qu'il a laissé pas mal de plumes pour conquérir ses paillettes.

Edouard Bresson, humoriste à la carrière fulgurante, est comme ça.
Au faîte de sa gloire, le bilan de sa vie privée n'est pas joyeux. C'est même carrément la misère affective - sentimentale, familiale...
Derrière l'artiste adulé se cache un homme très seul, derrière le boute-en-train, un dépressif, un être fragile en proie à des démons.
La question de la poule et de l'oeuf : si ce qu'il exprime rencontre autant de succès, c'est parce que le public se retrouve en lui. Et cette sensibilité particulière, la doit-il à ses souffrances passées et jamais cicatrisées ? Mais sa notoriété et son exposition ne rendent-elles pas l'artiste encore plus nombriliste, plus focalisé sur ses blessures ?

Cet ouvrage n'est pas vraiment un roman noir, même s'il est sombre, ni un thriller psychologique, malgré le suspense. Amélie Antoine nous raconte l'histoire triste d'un clown triste. Elle décrit l'état de cet homme fatigué, revient sur ses traumatismes de jeunesse, retrace son parcours, la genèse de sa vocation d'humoriste, et évoque la façon dont ses proches le perçoivent, notamment son fils.

Edouard Bresson rappelle évidemment quelques célébrités.
On peut trouver la première partie du roman longuette et la seconde partie un peu mièvre, même si les rebondissements sont souvent poignants. J'ai pensé à 'Effroyables jardins' (Michel Quint), dont le personnage principal me semblait aussi attachant que pathétique, où j'oscillais entre empathie, émotion et agacement.

Quoi qu'il en soit, les relations père-fils sur trois générations sont bien vues. On voit que les extrêmes se rejoignent : quand on veut faire exactement l'inverse de ses parents parce qu'on estime en avoir bavé à cause d'eux, on peut finir par rater, aussi...
___

• Le titre original de ce roman, 'Quand on n'a que l'humour', était plus adapté, plus représentatif de l'esprit du livre. Mais sans doute moins vendeur ? Un auteur m'avait expliqué sur un salon qu'il ne choisissait ni ses titres, ni ses couvertures ; son éditeur décidait. C'est bien dommage.
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Au démarrage, j'étais intriguée par l'histoire de cet humoriste qui, derrière cette vie que tout le monde lui envie, n'est que souffrance.



Le livre, construit en deux parties, nous emmène dans une chasse aux trésors qui ménage avec talent le suspense autour du destin de cet homme. Jusqu'au bout, j'ai attendu le dénouement avec angoisse, incertaine de savoir où l'histoire allait m'envoyer. Un très bon point, vous vous en doutez !



En dehors de l'intrigue pleine de mystères, j'ai beaucoup aimé toute la thématique autour de la réalité de la vie, que chaque histoire (même les plus évidentes) a toujours plusieurs versions. Que ce qu'on pourrait imaginer comme parfait, a des aspects bien plus complexes qu'on ne pourrait le croire.



Toute la dimension parentale est aussi très bien amenée. Sans présenter les uns ou les autres comme des méchants ou des gentils, Amélie Antoine nous montre que les parents ne sont pas des super-héros mais simplement des êtres humains qui font de leur mieux. Ainsi, malgré leurs défauts, on parvient à s'attacher à ses personnages.



J'ai trouvé beaucoup de justesse dans les différents protagonistes, dans les situations... On se retrouve très facilement dans bien des aspects de l'histoire. Quand bien même, vous n'êtes pas humoriste superstar !



Au final, plus que d'humour, ce livre regorge surtout de tendresse, à travers le voyage que nous effectuons à travers la vie de cet homme, meurtri dès l'enfance.
Lien : https://www.rue-camille.fr/s..
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Chaque soir, Edouard Bresson, humoriste, se produit seul sur scène. Dévoré par son ambition, celle de faire rire le public, il s'est peu à peu éloigné de sa femme et de son fils. Mais, derrière ce personnage de clown, se cache une profonde blessure liée à son enfance.

Aujourd'hui, le coeur en morceaux et en proie à la solitude, il va mettre en place un ultime stratagème pour tenter de renouer avec son fils Arthur.

Un roman difficile à lâcher, dont la construction est particulièrement réussie. On découvre dans un premier temps le point de vue du père qui choisit l'humour comme rempart à sa culpabilité. Survient ensuite celui d'Arthur rongé par la rancoeur, qui a beaucoup souffert de son absence.

Les personnages sont attachants et dépeints avec finesse. La plume est juste et les émotions nous submergent durant la lecture.

Une histoire sur les non-dits et sur la difficulté d'être un bon père, sur les erreurs que l'on peut commettre en dépit de tout l'amour que l'on porte à son enfant, mais aussi celle d'un homme en quête de pardon.

Le récit bouleversant d'une rencontre manquée entre un père et son fils. Une lecture intense et marquante qui m'a transportée durant quelques heures. Amélie Antoine est une merveilleuse conteuse et les personnages de ce fabuleux roman vont m'accompagner encore longtemps.
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