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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans ce recueil, l'auteure donne à voir l'Inde d'aujourd'hui du point de vue des femmes. Qu'elles soient mères, amies, épouses, filles ou employées dans une grande usine. Et il faut bien le dire (ce ne sera pas une surprise cependant), tout n'est pas rose loin de là. Au rythme de nouvelles au ton tour à tour gentilment ironique ou désenchanté, Appachana déroule les joies et les malheurs de ces femmes qui aspirent pour certaines à la modernité à l'occidentale mais se heurtent aux traditions ancestrales, pesantes, les emprisonnant dans un carquant. Ne les laissant plus qu'avec pour seuls compagnons leurs illusions perdues, leurs rêves oubliés.

L'auteure ne fait pas dans la fioriture, dans l'écriture alambiquée. Fluide, simple mais acérée, sa plume ne manque pas d'une certaine tendresse pour ses personnages, même ceux qu'au départ on a juste envie de taper. Monde de l'entreprise, cercle de la famille, rien ni personne n'échappe à l'analyse fine de l'auteure.

Plongé dans les senteurs de l'Inde, dans son univers coloré et impitoyable, le lecteur espère avec les personnages, souffre avec eux, se révolte parfois aussi devant tant de misère - pécunière ou morale d'ailleurs.

Un voyage intéressant au pays du curry, des saris de soie et des castes.
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Ce livre est un recueil de nouvelles sur l'Inde d'aujourd'hui, et plus particulièrement sur les femmes indiennes. L'auteur y dépeint le poids que les traditions ancestrales et leur cortège de tabous font peser sur les jeunes épouses ; la façon dont les mères, même aimantes, étouffent leurs filles et entretiennent la méconnaissance du corps féminin ; l'impossible épanouissement dans le mariage et la douloureuse exclusion à laquelle condamne l'émancipation moderne.
Les nouvelles ne sont pas toutes aussi réussies ("Sharmaji" par exemple présente quelques longueurs), et l'écriture - à moins que ce ne soit la traduction ? - ne m'a pas particulièrement touchée. Mais ce livre a constitué pour moi une première petite fenêtre sur la littérature indienne et mérite assurément d'être découvert.
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J'ai été indignée par les conditions de vie des femmes indiennes décrites dans les nouvelles d' Anjana Appachana. le poids de la tradition hindouiste continue à peser lourdement sur leurs épaules , il semble que leur destin reste encore d'être épouses et mères. Pas facile pour une femme dans cette société machiste de vivre libre et indépendante. Mais le plus intolérable est la violence exercée à leur encontre: propos obscènes, attouchements dans les transports en communs sont monnaie courante, le viol n'est pas rare et est très peu puni par la justice. Les femmes subissent en silence car oser parler, s'opposer signifie la honte et l'exclusion. Les hommes dans ces nouvelles n'ont pas le beau rôle, ils sont présentés comme des êtres veules et égoïstes, le meilleur exemple en est Sharma, l'employé paresseux, beau parleur et roublard. Je n'ai d'ailleurs pas apprécié les deux nouvelles qui lui sont consacrées, leur cocasserie contraste trop avec la gravité des autres sujets. J'aurais préféré que l'auteur évoque le statut des veuves qui est tout à fait particulier en Inde. Mes seuls dieux nous montre que si les moeurs évoluent doucement, les valeurs restent profondément ancrées.
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Bref mais puissant recueil de nouvelles sur l'Inde contemporaine. L'écriture aride d'Anjana Appachana pousse des portes rarement franchies par les voyageurs, celles des intérieurs des femmes aisées de Dehli, de leurs bureaux, de leurs facs et même du cabinet de leurs gynécos.

Deshonorer sa famille ou mettre sa vie entre parenthèse ? Un dilemme qui taraude Rani et sept autres femmes, tiraillées entre leurs rêves et l'hypocrisie des convenances. « Mes seuls dieux », se lit par bouffées, au gré des coups de sang ou des audaces de ses héroïnes.
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Les personnages ont du relief. 8 nouvelles qui font voyager dans un monde qui peut nous sembler étrange par les fondements des relations entre personnes : futur mari / future épouse, employé / chef du personnel. le fil rouge est constitué par les relations entre hommes et femmes.
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Originaire du sud de l'Inde, Anjana Appachana publie “Mes seuls dieux” en 1992 en Angleterre. Huit nouvelles sur l'Inde traditionnelle, ses rites et religions, vus et contestés par les nouvelles générations.

Un récit à la fois affligeant et délicat, qui place le lecteur au coeur de l'injustice subie par les personnages féminins : privation de libertés, interdiction d'aimer, de penser. En Inde, tout est écrit dès la naissance, le karma et les Dieux régissent le quotidien des 1,3M D habitants. Et vous avez plutôt intérêt à naître du bon côté.
Mais cette histoire n'est pas celle de la misère indienne. Les personnages montrent des jeunes femmes issues de bonnes familles. On ne parle pas ici des Dalits, un groupe d'individus jugés impurs, à tel point qu'ils ne bénéficient même pas du statut de caste.

Je m'attendais à lire la souffrance d'un peuple opprimé, j'ai découvert l'espoir et la force d'une génération de guerrières. Anjana Appachana fait ressortir le droit inaliénable à l'espoir que possèdent ces femmes ambitieuses et courageuses. C'est l'histoire du courage infaillible de la jeune mariée qui quitte sa belle-famille oppressante au risque de se retrouver reniée par les siens. de la force implacable de Namita qui tient tête à ses parents et refuse catégoriquement de se soumettre aux traditions. L'histoire de la solidarité touchante de l'amie d'Amrita, qui met en péril son avenir à l'université pour venir en aide à son amie tombée enceinte hors mariage.

Oui la femme indienne est courageuse, la femme indienne est forte. Et c'est ça le premier message qu'Anjana Appachana veut nous communiquer, à travers un récit coloré, une écriture fluide et enchanteresse.


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J'ai lu ces nouvelles avec beaucoup d'écart entre chacune d'elles et n'ai que peu de souvenirs des premières lues il y a plus de 2 ans.
L'écriture est agréable et nous permet de rentrer dans l'intimité des personnages. Mais les différentes nouvelles ne m'ont pas marquée plus que cela.
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Je suis un peu passé à côté de la plupart des nouvelles.
J aime bien l univers, mais certaines histoires me sont apparues sans grand intérêt en dehors de la description sociale.
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Ce petit recueil de nouvelles nous plonge au coeur de familles indiennes en pleine évolution. Dans « Bahu » une femme mariée oppressée par sa belle-mère ressent au fond d'elle un profond besoin de liberté. le couple ne lui apporte pas la satisfaction salvatrice qu'elle s'imaginait recontrer, au contraire, il fonctionne comme un carcan inconfortable :

« Les livres parlent de l'instant de la révélation, la soudaine et absolue prise de conscience de son propre malaise. En réalité ça ne se produit pas comme ça. Il n'y a pas d'instant unique. Chaque fois que vous cédez, vous vous persuadez que l'adaptation est indispensable au mariage. Inutile de contrarier les gens quand vous vivez avec eux. Il n'y aura pas de prochaine fois. Mais si, il y en a une. Vous cédez encore, et encore, et encore. (…) Insensiblement, mais irrévocablement, vous glissez dans le genre de vie qui est l'opposé total et affreux de tout ce à quoi vous croyez. le genre de vie dont vous parliez avant le mariage (un temps de bonheur parfait en principe) en disant, jamais je n'accepterais une telle chose. Plutôt partir. Maintenant cette situation est la vôtre. Vous n'êtes pas partie. Vivrez-vous toujours comme ça ? » (p. 12)

Au-delà du couple l'emprisonnement est surtout le fait d'une société percluse dans des moeurs rétrogrades oppressantes, à l'image des deux jeunes femmes de « Prophétie » dont l'une est enceinte. La société indienne est comme leur université, une véritable prison qui ne leur permet pas de s'épanouir et es oblige à se cacher, à fuguer, à louvoyer sans cesse. Dans « Incantations » une jeune fille de douze ans est la confidente de sa soeur aînée violée qui n'ose en parler à personne à cause des risques qu'elle encourt : répudiation, honte, solitude... C'est à sa petite soeur qu'elle confie le dur fardeau de sa peine, un fardeau beaucoup trop lourd pour une enfant.

Anjana Appachanah peint un tableau sans fards de la société indienne, et des portraits émouvants de jeunes femmes tiraillées entre la modernité et l'appel de la liberté et la famille traditionnelle qui ne les comprend pas. Les hommes profitent de cette situation et bien souvent les femmes ne peuvent compter que sur leurs amies pour les épauler.


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Recueil de nouvelles indiennes toutes plus réalistes les unes que les autres. Toutes traitent de la condition des femmes dans l'Inde d'aujourd'hui, le plus souvent au coeur de leur cercle familial.
Les mères, ancrées dans la tradition et issues d'une génération où il était impensable de se libérer des contraintes sociales communément admises, ne savent pas toujours comment réagir face à leurs filles qui tentent de se libérer de l'ordre moral et souhaitent réaliser leur vie.
Certaines semblent pourtant y parvenir, d'autres se débattent, tragiquement...
Seuls deux textes nous offrent un aperçu bien différent du combat des femmes indiennes d'aujourd'hui. Deux nouvelles nous offrent (avec délice!) le point de vue des hommes sur les femmes, et dans le cadre professionnel svp! Un semblant de légèreté, absolument caustique, il va de soi, mais qui permet de respirer et de sortir de certaines scènes familiales parfois oppressantes.
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