Originaire du sud de l'Inde,
Anjana Appachana publie “
Mes seuls dieux” en 1992 en Angleterre. Huit nouvelles sur l'Inde traditionnelle, ses rites et religions, vus et contestés par les nouvelles générations.
Un récit à la fois affligeant et délicat, qui place le lecteur au coeur de l'injustice subie par les personnages féminins : privation de libertés, interdiction d'aimer, de penser. En Inde, tout est écrit dès la naissance, le karma et les Dieux régissent le quotidien des 1,3
M D habitants. Et vous avez plutôt intérêt à naître du bon côté.
Mais cette histoire n'est pas celle de la misère indienne. Les personnages montrent des jeunes femmes issues de bonnes familles. On ne parle pas ici des Dalits, un groupe d'individus jugés impurs, à tel point qu'ils ne bénéficient même pas du statut de caste.
Je m'attendais à lire la souffrance d'un peuple opprimé, j'ai découvert l'espoir et la force d'une génération de guerrières.
Anjana Appachana fait ressortir le droit inaliénable à l'espoir que possèdent ces femmes ambitieuses et courageuses. C'est l'histoire du courage infaillible de la jeune mariée qui quitte sa belle-famille oppressante au risque de se retrouver reniée par les siens. de la force implacable de Namita qui tient tête à ses parents et refuse catégoriquement de se soumettre aux traditions. L'histoire de la solidarité touchante de l'amie d'Amrita, qui met en péril son avenir à l'université pour venir en aide à son amie tombée enceinte hors mariage.
Oui la femme indienne est courageuse, la femme indienne est forte. Et c'est ça le premier message qu'
Anjana Appachana veut nous communiquer, à travers un récit coloré, une écriture fluide et enchanteresse.
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