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Bon. Je ne suis pas arrivée à la page 100 ou tout juste. Ca partait plutôt bien cette histoire de vagabondage pour éviter les rafles dans la Pologne occupée par les nazis. La fin (oui je m'autodévoile la fin parfois) me semblait plutôt sympa aussi.
Mais pfiu, le vieux Sergueï, il commençait à me taper sur les nerfs avec son espèce de guerre sainte pacifique à coup de "les méchants seront punis mais il fait les aimer quand même, ça les sauvera peut-être". le tout à longueur de chapitre. A cela s'ajoute la discipline militaire (bon on peut comprendre, c'est histoire de ne pas terminer alcoolique dans un fossé j'imagine) ; mais ressasser sans cesse sans cesse... Et vla qu'le jeune s'y met aussi. Trop pour moi, je le crains. Si encore, ils avaient été des genres de derviches, dans la tradition des mystiques errants, mais non.
Trop de répétitions, trop de dieu(x), pas assez d'autres choses. le roman ne décolle pas du tout avant je ne sais quelle page, rivage que je n'ai pas atteint...
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Aharon Appelfeld dévoile ici une partie autobiographique extrêmement touchante : sa rencontre avec Sergeï un ancien soldat, philosophe et miséricordieux qui a permis à l'enfant "perdu" qui fuyait les nazis de se construire et de dépasser ses peurs. Un récit de vie touchant par la force de la relation entre le vieil homme et l'enfant.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Janek et son vieux papy Sergueï errent sur les routes d'un pays en guerre. Avant, Janek s'appelait Michaël et ne portait pas de croix autour de cou mais c'était avant ces temps troublés où les familles juïves disparaissent sans laisser de traces. Il y a bien longtemps que Sergueï a perdu la vue mais de sa cécité et de son vagabondage sont nés sa sagesse et son humanisme. Ce récit initiatique où Janek grandit et prend sa place dans le monde, a également une belle portée philosophique englobant les questions de foi, de peur, d'hommes et tout simplement de la vie.
Aharon Appelfeld signe après "Adam et Thomas" un nouveau récit jeunesse fort et lumineux à ofrrir à tous et à toutes.
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La Seconde Guerre Mondiale a éclaté. Elle ravive les haines.

Un homme a peur. Il est juif. Il s'attend à chaque instant à voir les soldats franchir le seuil de sa maison. Il a peur pour sa famille. Cela fait des semaines qu'ils dorment dans leur cave, qu'ils se terrent à l'abri des regards, pensant trouver-là un refuge salvateur.
Mais la menace est de plus en plus concrète c'est pourquoi, il demande à son fils de le suivre. Ils vont trouver le vieux Sergueï, un vagabond aveugle, un ancien soldat. L'homme lui confie son fils. Ce dernier a 11 ans. Il ne sait rien de la vie et comprend mal pourquoi son père lui demande de rester avec inconnu. Les premiers temps, cette vie à vagabonder de village en village le terrorise. Il était habitué à la chaleur d'un foyer, il était heureux d'aller à l'école et de voir la fierté de ses parents face à ses résultats scolaires. Désormais, un pantalon et une chemise de lin remplacent ses vêtements de citadins, une petite croix en bois pend à son cou.
L'enfant et le vieil aveugle vont apprendre à se connaître. Peu à peu, une complicité naît entre eux. Au fil des mois, Janek va suivre les apprentissages de Sergueï. Chaque matin, l'enfant s'entraîne à la course. Il devient endurant, agile. Il s'adapte à sa nouvelle vie, apprend à négocier le prix des provisions qu'il achète, veille au respect des rituels du vieil homme. L'enfant devient ses yeux lorsqu'il décrit les couleurs du ciel, ses mains lorsqu'il lui prépare le thé ou allume sa pipe. le vieil homme, quant à lui, lui transmet la sagesse dont l'enfant est dépourvu, il partage sa conception de la vie, le respect pour les autres, la tolérance, la foi en soi.
Un roman d'apprentissage dans lequel on suit l'évolution d'un enfant auprès d'un vieux sage qui devient son mentor. Au contact du vieillard aguerri, l'enfant apprend tout d'abord à écouter les conseils de l'adulte puis à les mettre en pratique. Les deux « hommes » se font confiance et une profonde affection les unit. Il s'adapte à son nouvel environnement, apprend à vivre modestement et à se contenter de peu. Un sourire, une main tendue, un rayon de soleil, un fruit sauvage. L'enfant puise sa force et son assurance dans la présence bienveillante de l'adulte. Il s'émancipe, apprend à connaître son corps, à prendre des responsabilités. Il s'en remet au vieillard pour comprendre ce qui lui était jusque-là totalement inconnu : la haine, la guerre, la foi, le respect de l'autre, le respect de soi. Ensemble, ils réapprennent à dépasser leurs fragilités respectives. Leur union fait leur force. Ils s'entraident.
(....) : pour lire la chronique complète : https://chezmo.wordpress.com/2017/04/16/de-longues-nuits-dete-appelfeld/
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Une couverture magnifique et qui illustre parfaitement la part d'onirisme du roman. Ce roman d'apprentissage, initiatique n'est pas paru dans une édition jeunesse dans l'édition originale d'après ce que j'ai lu. En effet, même si l'un des deux protagonistes a une dizaine d'années, ce roman peut être lu par tous les publics.
Appelfeld, Juif d'Europe centrale s'est caché dans une forêt et a vécu de que les gens ont bien voulu lui donner. Il a donc connu dès ses huit ans la haine, le mal absolu et en même temps l'entraide, la générosité humaines. Il avait coutume de dire qu'il en avait tiré une compréhension intime des victimes sans absorber le Mal et qu'en cela il avait de la chance.
Nous retrouvons cette dualité dans son oeuvre et dans ce roman au rythme très lent.
Janek, un enfant juif de dix ans est confié à un vieil homme aveugle Serguei, ancien employé de son grand-père. Ces deux êtres si dissemblables errent, survivent, vagabondent en butte à l'hostilité des paysans ou au contraire à leur générosité. Ils s'apportent mutuellement. Il est aussi beaucoup question de foi religieuse. J'aime un peu moins cet aspect mais il s'agit d'une foi tolérante car leur religion n'est pas la même et elle est malgré tout porteuse d'espérance et d'harmonie avec une Nature panthéiste.
Un très beau roman, poétique sur l'amitié, le silence, la fraternité, la compréhension, l'acceptation d'autrui, l'errance, la haine, la guerre, toujours en hors champ. Un roman sur la foi, la Nature, la nécessité pour les hommes de vivre en communion avec elle.
Un roman profondément humain.
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Il s'agit d'un roman jeunesse, mais je ne sais pas dans quelle mesure ce qualificatif est pertinent.

Ce roman est très fort : on suit un petit garçon que son père confit à un vagabond pour échapper aux persécutions contre les Juifs. On comprend peu à peu qu'on est en Ukraine pendant la Seconde Guerre Mondiale. On perçoit par bribes l'actualité de la guerre, l'avancée de l'armée rouge, ces évènements sont vécus par les yeux de notre jeune héros.
On est immergé dans la difficulté du quotidien, du jour le jour et de leurs survie ; confronté en même temps que lui au rejet et à la bêtise des gens. Nombre d'entre eux trouvent tout à fait justifié les violence faite au nom de la « race » et les Pogroms ne sont pas loin … Ils rejettent également les vagabonds, quelque soit la raison de leur errance, et d'autant plus que leur nombre augmente à cause de la guerre. On saute ainsi de village en village, de rencontre en rencontre. Souvent seules les femmes sont positives et prennent en pitié nos protagonistes et les aident. le point de vue subjectif employé participe fortement à notre immersion en nos identifiant totalement au héros.

On traverse la région sans en avoir vraiment la description mais on voit les lumières que l'enfant décrit, on sent certains arbres où ils font halte. Nous n'avons que des détails, ceux qui sont marquant pour un garçon de 11 ans qui se retrouve sur les routes avec la certitude que sa famille a été déportée.
Le lien entre ce vieux militaire et ce petit garçon inquiet fonctionne à merveille et chacun y trouve sa profondeur. J'avais un peu peur que cela soit artificiel et finalement tout s'installe au fil de l'histoire, de façon assez naturelle pour être parfaitement crédible. Comme l'ambiance les relations humaines sont évoquées avec une grande douceur.

Il se dégage une force de vie assez incroyable de ce livre, malgré tout ce qui peut leur arriver les personnages vont de l'avant et continuent d'avancer. Ils contemplent le monde d'une façon étrangement apaisée et positive pour cette période, que ce soit par leur foi ou simplement par amour de la vie. Cette « morale » transmise par Grand-Père Sergueï à travers ses silences et sa bienveillance généralisée. Un livre que j'aimerais vraiment faire lire aux ados et qui leur ferait je pense beaucoup de bien.

Pour moi ce roman est un exemple parlant de Réconciliez-vous de Marek Halter, un appel à la tolérance qui cette fois trouvera à coup sûr un public à toucher droit dans le coeur. Les deux vont vraiment bien ensemble bien que le propos soit légèrement différent.

sortie en mars 2017 chez l'Ecole des loisirs, j'en profite pour noter la superbe couverture qui transcrit vraiment bien l'ambiance du récit, ce choix est parfait.
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Fortement recommandé aux ados et aux adultes, ce 2e roman pour la jeunesse est aussi prenant qu'Adam et Thomas. Même toile de fond: la guerre, la chasse aux juifs, la faim, la peur et l'espoir de voir triompher l'armée rouge.
Ici un enfant juif de 11 ans est confié par son père à un vieil homme aveugle, ancien soldat valeureux qui a travaillé à la scierie de son père. Après la faillite et à cause de la cécité Sergueï devient vagabond, pas mendiant mais une sorte de pèlerin à l'écoute de Dieu. Janek va servir d'yeux; il décriit le paysage, fait la cuisine
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Très bon livre : il est très émouvant. C'est un livre sur la foi, la guerre et la fraternité.
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Rythme lent qui suit une longue marche avec une réflexion du passage de l'enfance à l'âge adulte autour de deux personnages en marge de la société très éprouvés par la vie.
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C'est la guerre. En Ukraine comme ailleurs, les Juifs sont traqués et déportés. Alors personne ne doit savoir que Janek s'appelle en réalité Michaël Wiener, et qu'il est Juif. Ce jeune garçon avait onze ans quand il a été confié par son père à un vieux vagabond aveugle, Sergueï, avec lequel il mène désormais une vie d'errance, de village en village. « Janek raconte au vieux Sergueï ce que ses yeux voient ». Et Sergueï enseigne à l'enfant ce que les yeux ne peuvent pas voir : « En vagabondant, l'homme apprend à distinguer entre ce qui est important et ce qui ne l'est pas, ce qui est temporaire et ce qui est immuable, la vérité et le mensonge ».

L'avis de Sarah, 13 ans : Ce livre raconte la belle histoire de Janek et Sergueï, vagabonds. L'histoire peut sembler au début assez répétitive, mais devient petit à petit passionnante ! 

L'avis de la rédaction : Un superbe roman, à l'écriture profonde et intimiste, et qui s'inscrit dans le prolongement de la propre enfance de l'auteur : en 1942, Aharon Appelfeld, alors âgé de dix ans, s'est évadé d'un camp où il avait été déporté, et s'est caché pendant plusieurs mois dans les forêts ukrainiennes, où il a connu la peur, la faim et le froid. 
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