L'esprit était assise sur une branche épaisse avec une nonchalance féline et peignait avec constance ses longues tresses. Le peigne de la roussalka était son plus précieux trésor parce que, si ses cheveux séchaient, elle mourait ; mais le peigne pouvait faire surgir de l'eau en n'importe quel lieu. Lorsqu'elle y prêtait attention, Vassia pouvait voir l'eau qui se formait entre ses dents. La roussalka avait le goût de la chair ; elle attrapait des faons qui venaient boire dans son lac à l'aube et parfois les jeunes hommes qui y nageaient au plus fort de l'été.
Mais elle aimait bien Vassilissa.
We who live forever can know no courage, nor do we love enough to give our lives.
Tu es. Et parce que tu es, tu peux t’engager où bon te semblera, dans la paix, l’oubli ou les lacs de feu, mais tu en feras toujours le choix.
Le sommeil est cousin de la mort, murmura-t-il au-dessus de sa tête. Et les deux m’appartiennent.
Les paysages resplendissants de février avaient fait place à la morne grisaille de mars, et tous dans la maisonnée de Piotr Vladimirovitch avaient la goutte au nez et la maigreur de qui s’est sustenté six semaines de pain noir et de chou fermenté. Mais personne ne pensait aux engelures ou aux reniflements ni n’avait la nostalgie des bouillies et des viandes rôties, parce que Dounia allait raconter une histoire.
L’espace d’une respiration, le vent lui raconta une histoire : une histoire de vie et de mort mêlées, d’une naissance en fin d’année.
Rien ne change Vassia. Les choses sont, ou ne sont pas. La magie, c’est oublier que quelque chose a été autre chose que ce que l'on désire.
Je ne comprends pas "damnée". Tu es. Et parce que tu es, tu peux t'engager où bon te semblera, dans la paix, l'oubli ou les lacs de feu, mais tu en feras toujours le choix.
Le sang est une chose. La vision en est une autre. Mais le courage est le plus rare de tous, Vassilissa Petrovna.
- Rien ne change, Vassia. Les choses sont, ou ne sont pas. La magie, c’est oublier que quelque chose a été autre chose que ce que l’on désire.