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4,19

sur 863 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman qui réenchante le monde et enchante ses lecteurs.

Premier tome d'une trilogie, L'Ours et le Rossignol est un roman de fantasy original, car il est inspiré de contes russes et se déroule dans une région septentrionale de la Russie médiévale, une contrée sauvage dont les habitants subissent des hivers particulièrement cruels.
Vassia, l'héroïne du roman, est une jeune fille capable de voir et de parler avec les esprits qui vivent à côté des humains, esprits inoffensifs ou même protecteurs pourvu que l'on croie en eux et qu'on leur fasse quelques offrandes...
Mais la venue d'une belle-mère et d'un prêtre rigides, pour qui tous ces esprits sont des créatures infernales, détourne les villageois de leurs anciennes croyances ; les esprits protecteurs s'affaiblissent et deviennent incapables de s'opposer à l'irruption de créatures maléfiques…
L'Ours et le Rossignol ressuscite avec bonheur le folklore mythologique russe et dénonce l'intolérance religieuse de ceux qui ont fondé l'instauration du christianisme non sur l'amour du prochain et la charité, mais sur la peur d'un châtiment éternel.
C'est aussi un beau récit d'apprentissage mettant en scène une héroïne particulièrement attachante, proche de la nature, indépendante, sensible et prête à donner sa vie pour les siens.
Ajoutons enfin qu'après une première partie un peu statique, le roman connaît une belle progression dramatique.
Après un début aussi réussi, on lira donc très volontiers le second tome de la trilogie déjà paru, La Fille dans la tour.

Challenge multi-auteures SFFF 2020
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Que voici une belle découverte.
Je ne connais pas grand-chose à la culture et au folklore russe, mais ce roman fantastico/historique me donne grande envie de les découvrir.
L'histoire se passe donc dans la Rus' médiévale, le christianisme est religion d'état et les vieilles coutumes et anciens rites s'oublient.
Dans le fin fond de la Rus' du Nord dans les forêts glaciales, se trouvent un domaine seigneurial, dont le boyard Piotr Vladimirovitch est le seigneur.
Sa maisonnée est nombreuse, sa femme Marina vient d'avoir une petite fille mais en meurt. Cette petite Vassia est une enfant pas comme les autres, elle perçoit les esprits protecteurs de la maison et du foyer et communique avec les chevaux. C'est une enfant spéciale, que sa belle-mère Anna, très chrétienne, veut à tout pris faire rentrer dans le rang. Mais la jeune fille en grandissant s'affranchit des convenances et court à tout va dans les forêts attenantes au domaine et fait connaissance des forces de la nature. le combat du bien et du mal ; les anciennes croyances contre la nouvelle religion.
Ce roman est tout dans l'ambiance oppressante de ce grand froid qui régit cette région. L'équilibre de la nature, des hommes est régit par l'arrivée d'un prêtre trop dévot et trop prétentieux qui va mettre à mal le bien être de la famille et du village.
Vassia réussira-t-elle à surmonter toutes les épreuves qui l'attendent et à quel prix ?
Je viens de passer un excellent moment entre histoire, mythologie et contes russes. L'ambiance familiale de l'époque est bien retranscrite je trouve. le rôle de la femme est extrêmement codifié et elle ne peut déroger à la bienséance ou aux on-dit. Vassia veut être libre et de ce fait ne rentre pas dans les conventions établies.
L'écriture de Katherine Arden est très agréable, elle entremêle des mots et des prénoms russes qui nous immerge dans cette Rus' profonde. L'ambiance que provoque la présence du petit peuple pour certains, de démons pour d'autres montre bien la superstition qui régit encore les mentalités de la population, partagée entre ses anciennes croyances et le christianisme. Les descriptions de cette atmosphère glaciale et polaire, la poésie des descriptions de ce grand froid sont envoûtantes.
Premier tome d'une trilogie, je sais ce qu'il me reste à faire.
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Cela faisait plusieurs mois qu'il me tardait de découvrir "L'Ours et le Rossignol", un titre tout-à-fait inconnu pour moi découvert en lisant l'intriguant et fort convaincant billet de Yendare ! J'ai été absolument éblouie ! Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas plongée dans un univers aussi magique et ce fut donc une énorme bouffée d'air frais pour moi que de lire ce fabuleux roman qui ressemble plus à un conte. Je connais mal la Russie d'antan aussi bien que celle d'aujourd'hui mais à travers ce magnifique récit, j'ai eu l'impression d'en palper les formes, les couleurs et les états d'âme.

On est complètement dans le folklore russe, la mythologie slave, quelque part au Moyen-Âge (entre le 13e et le 15e siècle selon les notes de l'auteure). Donc une part de ce roman est basée sur des croyances réelles de l'époque en territoire Rus'. C'est tout-à-fait fascinant et je me suis vraiment sentie dépaysée de long en large !! le monde du réel côtoie celui du fantastique et on a pas envie que cela s'arrête.

Vassilissa Petrovna (Vassia) est la petite dernière née dans sa famille. Amoureuse de la forêt, courageuse, de nature indépendante et un peu rebelle, celle-ci est née avec un don peu commun, celui de voir et de parler avec les esprits en tous genres, de même qu'aux animaux, et bien plus encore. Son pouvoir grandira en même temps qu'elle, à mesure qu'elle découvrira son potentiel...Tout ceci la conduira à rencontrer bonnes et méchantes créatures des contes de son enfance, en mode réel ! Vraiment unique en son genre. J'ai adoré.

Derrière certains personnages, j'ai cru y déceler un peu "Raspoutine" dans la peau du prêtre Konstantin Nikonovitch, un homme mystérieux capable de manipuler et d'endormir les masses par son parler et son charisme. Aussi, j'ai eu l'impression de retrouver une légère influence de "Blanche-Neige" dans la belle-mère de Vassia, Anna Ivanovna, une femme méchante et jalouse de sa belle-fille non pas pour sa beauté mais pour son "petit je-ne-sais-quoi" que personne d'autre ne possède. Celle-ci complote d'ailleurs pour sa perte. Puis Vassia, qui parle le langage des chevaux. On ressent vraiment son amour pour les animaux et la nature. le titre est parfaitement approprié d'ailleurs - l'ours étant un démon, le rossignol un étalon. de A à Z, c'est un formidable récit !

Voilà un petit roman superbement écrit, passionnant, dépaysant, qui se dévore très vite et qui pourrait plaire à toute tranche d'âge. Il s'agit du premier tome d'une trilogie mais si on ne le sait pas, l'histoire pourrait très bien se terminer là et on serait satisfait ainsi. Quand même curieuse de lire la suite, maintenant...
Franchement une de mes plus belles découvertes 2022 ! Vous pouvez foncer tête baissée !

*** Si vous lisez ce roman, sachez qu'il contient un excellent glossaire à la fin susceptible de vous aider avec la terminologie présente tout au long de l'histoire. On apprend énormément et c'est fort appréciable ! ***

LC THÉMATIQUE DU MOIS DE MAI : NOS AMIS LES BÊTES
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J'ai beaucoup apprécié ce roman, qui par certains aspects, fait penser à Déracinée ! L'histoire se déroule dans un village de Russie, dans le froid extrême et la neige. Vassia est une jeune fille un peu sauvage qui peut voir les esprits et qui va se retrouver au coeur d'une lutte entre deux personnages de contes russes...Il y a vraiment une ambiance particulière, une terreur sourde qui monte dans l'immensité de la forêt mais Vassia va lutter pour protéger les siens Les personnages secondaires sont aussi très intéressants comme le père Konstantin, en plein tourment, le père de Vassia, Piotr, qui semble parfois dur mais dont on perçoit l'amour immense qu'il porte aux siens, Dounia, Aliocha ...toutes une galerie de personnages attachants et courageux. Je suis contente de savoir qu'il y a une suite et que je vais pouvoir suivre la suite des aventures de Vassia.
Challenge Mauvais genres 2020
Challenge auteure SFFF 2020
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Un récit incroyable et idéal pour la saison hivernale.
Dans le nord de la Russie médiévale, le plus souvent au coeur de l'hiver, Katherine Arden nous emmène dans une incroyable aventure, pleine de folklore.
Alors que le christianisme s'implante, des vieilles croyances païennes sont encore bien présentes, notamment dans les campagnes. Les différents esprits côtoient le monde des humains, invisibles. Encore que... Visibles de Vassia, jeune fille impétueuse et courageuse, et d'Anna, dévote apeurée, craignant voir en eux des démons.
On suit l'aventure d'une famille d'un boyard, Piotr, et notamment celle de sa fille grandissante, Vassia, un peu garçonne, un peu sorcière, très éloignée de ce que l'on attend d'une fille et d'une femme à l'époque. Son destin lui est caché : à elle seule la possibilité de voir les esprits. A elle seule de lutter contre l'Ours et ses fléaux.
Les pages se tournent toute seule, imprégnées de ces contes folkloriques qui nous sont inconnus et qu'on apprécie de découvrir. le courage et la famille sont au coeur de ce récit, de même que le mystère. La fin du roman finit d'ailleurs avec des pointes de mystère, nous laissant présager une suite toute aussi captivante...

Challenge Trivial Reading IX
Challenge Féminin
Challenge Multi-auteures SFF
Challenge Plumes féminines 2021
Challenge Multi-défis 2021
Challenge A travers l'histoire 2021
Challenge Mauvais Genres 2021
Challenge Séries 2021
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Audible : 12h03 – Lu par : Sylvain Agaësse

Je me suis régalée à l'écoute de cette histoire, à la façon d'un conte russe fantastique ! L'ambiance médiévale accentue le côté intime, la neige et le froid renforcent la solitude de Vassia et ses dons alimentent l'aversion de sa belle-mère dévote !

Poétiques et cruels les mots m'ont transportée aux confins de la Russie, les esprits de la maison et de la forêt m'ont fait rêver et trembler ! La lecture de Sylvain Agaësse, qui est l'une de mes voix masculines préférées, m'a ramené en enfance, quand ces histoires m'apportaient des frissons que j'adorais ! Malgré la multitude de personnages, il a réussi à faire vivre chacun avec ses particularités. J'ai adoré !

Je reconnais que le peu d'action m'aurait autrement lassée si je l'avais lu !

Challenge Mauvais Genre 2022
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Vassia est née une nuit d'hiver. Sa mère décède quelques heures après, laissant un mari veuf et quatre autres enfants orphelins. Très tôt, Vassia va montrer une affinité avec la nature. Elle voit les « esprits » et communique avec eux mais sans en faire part à son entourage. Son père finit par se remarier avec une cousine de la mère de Vassia, elle aussi capable de voir le petit peuple mais terrifiée par ce don. L'arrivée d'un prêtre ambitieux au sein de leur domaine et la soudaine hostilité des villageois à l'égard des anciennes croyances vont précipiter l'arrivée du chaos.

Un gros coup de coeur pour ce récit inspiré d'un conte russe. J'ai aimé que ce dernier, dans sa forme simple nous soit raconté dès le début du roman. S'ensuit un jeu de cache cache avec les personnages pour savoir comment l'histoire de Vassia se raccroche à ce conte.
L'époque moyenâgeuse, la forêt dense et ses mystères, l'hiver rude et hostile, tous les ingrédient sont réunis pour faire de « l'Ours et le Rossignol » un bon récit d'ambiance. Les personnages sont bien décrits, le style de l'auteure est très agréable, le roman alterne entre le sombre et la lumière.
Peu de temps morts.
L'héroïne, la jeune Vassia, est une femme de caractère qui aime la liberté. Son affinité naturelle avec la nature et les esprits qui protègent le territoire attire la méfiance des villageois et attise le désir de certains hommes. La construction du récit nous amène vite à penser que notre héroïne va se retrouver confrontée à des forces surnaturelles mais également à un certain obscurantisme de l'esprit masculin.
L'auteure puise dans plusieurs mythes d'origine slave : les esprits des maisons et forêts, les vampires, les seigneurs des éléments. Beaucoup de références distillées avec talent par une plume dense et poétique.
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Voici un roman babeliesque pur, un ouvrage moult fois vanté par mes amis lecteurs, recommandé et réputé. Il était temps pour moi de me plonger dans le 1er tome de la trilogie d'une nuit d'hiver de Katherine Arden.

Au nord de la Russie, nommée également « la Rus' », dans le village de Lesnaïa Zemlia, vit le boyard Piotr, avec ses cinq enfants. Dans ces terres rudes, sous un climat glacial, le seigneur dirige son domaine avec fermeté mais aussi justesse. Veuf depuis le décès de sa femme Marina, demi-soeur du grand Prince Ivan Ivanovitch, il décide après plusieurs années de se remarier et le grand Prince en personne lui choisit comme épouse sa fille aînée, Anna Ivanovna.
Si les deux aînés de Piotr s'apprêtent également de leur côté à fonder leurs familles propres et ont quitté la maison familiale, la nouvelle épouse trouve en son nouveau foyer de jeunes enfants à s'occuper, et parmi eux, la jeune Vassia. L'entente entre elles est peu cordiale car la jeune fille apparaît aux yeux de sa belle-mère bien trop indépendante et espiègle, mystérieuse.
Et il est vrai que Vassia est quelque peu différente des autres enfants, elle a hérité du pouvoir magique de sa grand-mère, celui de voir ce qui ne peut être vu : les esprits des bois et du foyer décrits et racontés par sa nourrice Dounia pendant les longues soirées d'hiver au coin du feu. Les contes de cette dernière prennent même corps lorsque la toute jeune Vassia fait la rencontre au cours d'une promenade en forêt d'un homme singulier endormi aux pieds d'un chêne et d'un énigmatique cavalier noir.
C'est là le début d'un destin hors du commun qui se dessine pour la jeune fille…

Merci à mes amis babeliotes de m'avoir donné envie de lire ce roman, il s'est avéré tel que promis : passionnant, poignant, dépaysant et riche.
Katherine Arden a su en effet avec talent construire un récit de fantasy épique en y intégrant les légendes et le folklore russe. Quel plaisir de découvrir cette magie, les Domovoï, Liéchi et Roussalka ! Quelles frayeurs aussi...
Au travers des yeux de cette jeune héroïne flamboyante et lumineuse, le lecteur découvre les croyances populaires de ce pays lointain au temps du Moyen Âge qui se trouvent confrontées aux dogmes du christianisme. Leur foi dite païenne, profondément ancrée dans la nature et leur environnement, se trouve ébranlée et remise en cause par l'arrivée de cette religion monothéiste nouvelle qui impose ses lois et son Dieu, souvent avec violence...
On apprend également aux côtés de Vassia les rudes conditions de vie des femmes, vouées à devenir épouses ou à finir au couvent. Bien malgré elle, elle incarne la femme libre, de ses mouvements et de ses croyances ; elle exprime sans retenue sa bonté et son intelligence. Et cela fait peur, à ses proches par amour et aux autres par ignorance...

Un conte complexe et envoûtant dont j'ai hâte de découvrir la suite !
J'ai d'ailleurs des amis qui n'en disent que du bien ;)
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Connaissez-vous le liéchi ? Non pas le yéti, le liéchi !
Et la roussalka ? le vodianoï ? le domovoï alors ?
Karatchoun ? À tes souhaits...

Ben moi non plus, je ne connaissais pas.
Il est vrai que la mythologie slave et les contes traditionnels russes ne sont pas à la mode dans nos contrées.

Peut-être kamis et yokais, fées et farfadets, korrigans et autres changelings vous sont-ils plus familiers ?

Alors si vous aimez les légendes, les histoires de petit peuple, de divinités païennes, les contes racontés au coin du feu par une nuit pleine de terreur, bref le folklore, plongez vous dans cette histoire Ô combien savoureuse.

J'ai adoré au fait.
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« La beauté est dans les yeux de celui qui regarde » - Oscar Wide

Je suis absolument enchantée par ma lecture, Katherine Arden possède une écriture remarquable. On se laisse emporter par les voix des personnages. Nous ne souhaitons pas les quitter une fois que nous embarquons avec eux, je suis également très attachée à l'héroïne Vassia que j'apprécie beaucoup. C'est un environnement difficile, on les accompagne dans le quotidien.

Katherine Arden nous amène dans un autre univers, nous fait ressentir la peur, nous permet de rêver et nous offre la possibilité de nous évader.

« Tout se passera bien pour eux, il le faudra. Dounia, je ne peux pas prédire l'avenir, mais je la verrai naître. » Dounia fit le signe de croix et ne dit plus rien. »

Au fil des pages, la magie est au rendez-vous à mes yeux. On s'aperçoit aussi qu'il existe des êtres dotés de capacités spéciales qui peuvent percevoir ce que les autres ne peuvent pas percevoir.

Katherine Arden est une auteure talentueuse qui parvient à envelopper le lecteur d'un mystère enchanteur.

« Ce qui est visible n'est que le reflet de ce qui est invisible » - Rabbi Abba

C'est une lecture intense qui nous tient en haleine de la première à la dernière page. Je suis vraiment conquise et je conseille évidemment. Je suis très contente d'avoir fait cette très belle découverte grâce à mes deux amis Yendare et Bartzella. On peut aller lire leurs beaux billets. Je rajoute aussi Srafina.

Siabelle
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