Non loin d'une petite île grecque, Spiros et Nikos trouvent la mort en pleine mer lorsque la dynamite qu'ils utilisent pour tuer les poissons explose trop tôt et les déchiquette.
Ils laissent derrière eux un fils pour l'un et une fille pour l'autre. Deux enfants qui vont grandir ensemble et se rapprocher.
Plus tard, une femme sacrifiera sa vie à parcourir les rues à la recherche d'une ombre.
Secrets et drames familiaux sont les thèmes du roman.
Des secrets honteux, dévoilés ou non, qui mènent les protagonistes à commettre des erreurs fatales, à danser sans cesse sur le fil de la déraison ou à se perdre dans le dédale des rues en poursuivant une chimère.
J'aime d'habitude beaucoup l'écriture de
Metin Arditi.
Pourtant j'ai été assez décontenancée par ce récit, très noir et couplé par moment au désespoir.
Je n'ai pas éprouvé beaucoup de sympathie pour les personnages, masculins ou féminins, trop passionnés et extrêmes dans leurs actions.
Le roman enchaîne les drames et ça ne s'arrête jamais. J'ai peu vu la lumière pendant mon errance dans l'histoire.
Les femmes sont au centre de l'intrigue mais leur rôle est de subir, sans cesse, les trahisons, la rancoeur et les humiliations. Elles sont souvent ramenées à de petites choses qui n'ont pas voix au chapitre et ce sont elles qui paient longtemps le prix de l'absurdité des hommes. Elles subissent plutôt que d'agir. C'était un peu exaspérant par moment.
L'histoire est très linéaire et se suit donc bien.
Metin Arditi sait concevoir du lyrisme même dans les ténèbres et j'ai beaucoup aimé la musicalité du texte même si, au final, le chant en lui-même sonnait un peu faux.