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Danthrakon tome 3 sur 3

Boiscommun (Autre)
EAN : 978B08LQJC6VW
52 pages
Drakoo (01/12/2020)
3.74/5   35 notes
Résumé :
L’incroyable secret du grimoire de Nuwan !
Dans la mythique cité de Kompiam cohabitent de nombreuses races intelligentes. Nuwan, un humain apprenti marmiton pour un grand mage, se retrouve possédé par un grimoire démoniaque dont l’encre coule désormais dans ses veines.
Avec l’étudiante Lerëh, fille de la magicienne Lyreleï, il est parvenu au palais de cette dernière dont il espérait l’aide. Mais Lyreleï qui poursuit ses propres objectifs s’est emparée... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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La magie vient de l'essence même de tout ce qui est vivant, beau, de l'amour et de l'art.
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Ce tome fait suite à Danthrakon, tome 2 : Lyreleï la fantasque (2020). Il s'agit d'une trilogie dont les trois tomes forment une histoire complète. La première parution date de 2020. Il a été réalisé par Christophe Arleston pour le scénario, Olivier Boiscommun pour les dessins et Florence Torta qui remplace Claude Guth pour les couleurs. Il comprend cinquante-quatre pages de bande dessinée.

Au large de Kompiam, l'archipel de Fragonos constitue un petit état autonome. Certains y sont soucieux de ne pas contrarier leurs puissants voisins, alors que d'autres tiennent à affirmer leur indépendance. Au sein de l'assemblée des mages de Fragonos, les avis sont partagés. Unboudfröh explique la situation : leurs collègues mages de Kompiam veulent tout simplement les dépouiller. Il s'oppose donc à sa collègue Cetredöh qui voudrait qu'ils se laissent faire. Elle exprime l'évidence : les mages de Kompiam sont beaucoup plus puissants qu'eux. Son interlocuteur ne l'entend pas de cette oreille : la lettre de leurs collègues est une insulte. Sous prétexte qu'ils ont perdu la plupart des leurs, ils exigent que Fragonos leur remette tous les ouvrages de leur fameuse bibliothèque, et qu'ils s'engagent à chercher avec eux le Danthrakon. Jamais ! Cetredöh continue : que peuvent-ils y faire ? Une guerre contre la souveraine chambre des arts occultes est perdue d'avance. Unboudfröh rétorque qu'alors ils se battront jusqu'à la mort. Bonace, le propriétaire du salon Serein intervient : il propose qu'ils ne se laissent pas emporter par leurs passions, et d'aller en discuter autour d'un bon thé dans son établissement. le salon Serein est un lieu assez particulier. On y sert les thés les plus rares, les pâtisseries les plus fines, mais surtout, les fuffs y pullulent, à la recherche de gratouillis, de caresses et de miettes de gâteaux. Bonace, le propriétaire, avait constaté à quel point la présence câline de ces petites bêtes pouvait apaiser la plus vive des colères. Personne ne peut résister à un fuff quémandant des cajoleries.

Les mages de Fragonos se détendent et parviennent à formuler une proposition acceptable : il n'y aurait pas de mal à ce qu'ils autorisent Kompiam à envoyer des copistes dans leur bibliothèque, tant qu'ils n'emportent pas les livres. Cela semble une solution raisonnable. Dans le port de Fragonos, Lyreleï, Nuwan, Garman et Tinpuz débarque de leur petite embarcation. le marmiton demande à la sorcière ce qu'ils font là. Elle répond sèchement qu'elle n'a rien à expliquer à un grimoire sur pattes. Il refuse d'aller plus loin avant d'avoir parlé à Lerëh. Elle accède à sa demande, et il demande à la jeune fille comment faire pour chasser sa mère. Cette dernière met un terme brutal à la conversation et elle accepte de s'expliquer : elle compte extraire le Danthrakon de l'enveloppe corporelle de Nuwan, et le remettre sur du papier. Ainsi, elle récupère son bien, et lui en sera en débarrassé. Une fois en possession du grimoire, elle pourra se forger une autre enveloppe, sa fille et lui pourront faire ce que bon leur semble. Nuwan répond qu'il n'a toujours pas confiance en elle.

Des jeunes gens amoureux, un artefact magique, des adultes plein de convoitise, et une gentille bestiole toute mignonne : c'est parti pour l'aventure. Les uns et les autres continuent de vouloir posséder le Danthrakon pour faire usage de son pouvoir. En consultant la page de garde, le lecteur note que la coloriste Claude Guth a cédé sa place à Florence Torta. Celle-ci se conforme à la palette de couleurs du premier : des couleurs ensoleillées et gaies, assez chaudes, bleu, jaune orange, une jolie aventure. Elle aussi ajoute des reliefs et quelques textures avec les couleurs, rehaussant le niveau des informations visuelles des planches. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut trouver qu'elle se retrouve parfois à court de techniques pour habiller certains décors ou certains fonds de case : le sol de la la large rue devant le salon Serein, les effets irisés sur la mer, les effets spéciaux de magie sont un peu moins riches que dans les tomes précédents. Lorsque le dessinateur s'affranchit de représenter quelques arrière-plans que ce soit dans les cases (par exemple pages 22, 42, 46, 47), la coloriste se retrouve un peu démunie pour compenser. Il est possible que l'artiste ait disposé de moins de temps pour réaliser les planches de cet album et que, par voie de conséquence, certains bâtiments, certaines formes soient représentées avec moins de détails. Des bâtiments en ombre chinoise avec uniquement le contour délimité, des décorations intérieures assez simples, des paysages un peu moins inventifs.

Pour autant, les pages transportent le lecteur dans un monde de Fantasy toujours consistant et dépaysant. Parmi les paysages remarquables : une vue en élévation de l'archipel de Fragonos, les nappes et les chaises du salon Serein, le bazar dans l'atelier de Tinpuz, les poissons exotiques sous l'océan dans lequel se retrouve Lyreleï, la cité de Kompiam au temps jadis, le marché de Kompiam, la vieille masure dans le sixième monde, et bien sûr le magnifique plan final avec la petite embarcation volant au-dessus des flots en s'éloignant de l'archipel de Fragonos. L'artiste compose des plans de prise de vue toujours aussi limpide pour des scènes mémorables et complexes : les fuffs se jetant sur Lyreleï dans le salon Serein, Garman écrivant en mode ambidextre, les fuffs se mettant à agir de concert, Nuwan en pleine acte créateur pour une pâtisserie emplie d'amour (magnifique séquence), le navire des magiciens prenant son envol (pour le prestige), la bataille rangée sur le port de Fragonos, la magie reconstructrice à l'oeuvre, maître Waïwo retrouvant toute sa superbe et laissant son autoritarisme s'exprimer. Comme dans les tomes précédents, les auteurs ont l'art et la manière d'utiliser les conventions propres au genre Fantasy en les mettant au service de leur récit, plutôt que de s'appuyer sur elles comme autant de clichés : la magie du verbe différente de celle du sang (mais où est passée celle des éléments ?), les créatures fantastiques, les paysages merveilleux, les possibilités de passer dans un autre monde grâce aux bottes de sept lieus, les décharges d'énergie magique, et les capacités inattendues de certains animaux (les abeilles ramenant leur ruche à sa place alors qu'elle avait emmenée par un marmiton).

Le récit s'avère d'autant plus agréable que le scénariste sait se montrer facétieux, avec un humour léger : les abeilles qui ramènent leur ruche, mais aussi la maîtrise des noeuds pour ligoter de Garman (acquise dans des ouvrages réprouvés par la morale), l'art de la diplomatie quand on négocie en position de faiblesse, les enfantillages de Tinpuz, l'autoritarisme de maître Waïwo, etc. le lecteur éprouve une empathie sincère pour Nuwan, jeune homme gentil et dépassé par les événements qui sauve la situation grâce à son courage bien sûr, mais surtout par ses talents de pâtissier, pour Lerëh bien plus assurée, pour Garman pas si falot que ça, pour le pauvre propriétaire du navire réquisitionné par les mages de Kompiam (et qui se plaint avec les paroles de la chanson d'Éric Morena : Oh mon bateau, 1987), et même pour Lyreleï qui doit lutter contre une adversité contrariant chacune de ses initiatives (mais on ne peut qu'être admiratif de sa volonté et de sa constance). Tout comme la narration visuelle apporte une personnalité propre à ce monde et à ses habitants, les dialogues et l'intrigue tiennent à distance les lieux communs et les clichés.

En commençant cette aventure, le lecteur avait bien senti que le ton de l'histoire était plus léger que dramatique, et il n'est pas étonné de voir les héros gagner à la fin. Pour autant, le scénariste intègre dans son intrigue des éléments plus élaborés qu'une simple alternance de scènes d'action ou d'affrontement, et de scènes de comédie. le lecteur voit bien la pression faite par les mages Kompiam sur ceux de Fragonos, allant prendre ce qu'ils veulent dans une démonstration répugnante d'exercice de la loi du plus fort. Bien évidemment, la gentillesse de Nuwan apparaît comme une force constructive, par opposition à la motivation égoïste de Lyreleï ou celle de l'inquisiteur Amutu qui ne sont que destructives. de manière plus subtile, le scénariste évoque l'effet calmant de caresser un animal, apaisant et permettant de plus facilement écouter l'autre. Les explications données sur la magie amènent au constat qu'elle est une fusion, une harmonie avec la nature. Elle vient de l'essence même de tout ce qui est vivant, beau, de l'amour et de l'art. En découpant entre magie du verbe et magie du sang, les mages ont dévoyé la quintessence de cette pulsion de l'univers. En arrière-plan, il évoque également la responsabilité des sachants, quel que soit leur domaine d'expertise, et la nécessité pour eux de l'assumer, de ne pas se désintéresser de l'usage qui est fait du savoir qu'ils ont formalisé et transmis.

Après une possible déception passagère sur quelques cases un peu moins denses, un peu moins flamboyantes, le lecteur se projette avec le même plaisir dans ce monde Fantasy, auprès de personnages sympathiques sans être lisses, pour découvrir la fin de l'histoire. Il apprécie toujours autant ce monde bien construit et pleinement réalisé, cette magie spectaculaire, ce conflit moins manichéen qu'il pourrait sembler. Il perçoit en filigrane des thèmes adultes classiques et bien mis en scène. Il sait qu'il continuera avec plaisir de découvrir les effets de ce grimoire magique dans la série Les maléfices du Danthrakon, tome 1 : La diva des pics, de Christophe Arleston, Olivier Gay et Olivier Boiscommun.
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Connaissez-vous le très agréable archipel de Fragonos, au large de la puissante Kompiam ? Ce petit état indépendant coule des jours paisibles…
Tout cela pourrait bientôt appartenir au passé. le redoutable voisin, ayant perdu la plupart de ses livres de magie, demande à ce que les mages de Fragonos leur remettent ceux de leur magnifique bibliothèque. Les mages de Fragonos sont divisés entre ceux qui refusent ce diktat et ceux qui, redoutant la puissance de leurs consoeurs et confrères, préfèrent se soumettre. Finalement, un accord est conclu entre les deux factions : autoriser les mages de Kompiam à venir copier leurs ouvrages. Mais les prétentieux mages de Kompiam accepteront-ils de s'abaisser à la fatigante et peu gratifiante tâche de copistes ?
De plus, les mages de Fragonos devraient s'associer à la recherche du Danthrakon…

C'est pendant que se déroulent ces événements que débarquent justement à Fragonos Garman, à l'appétit insatiable, Nuwan le marmiton dont le grimoire s'est emparé, et Lerëh qui n'est plus vraiment elle-même puisque sa charmante mère, Lyreleï, s'est emparée de son corps. Comme dirait Lerëh : « On ne choisit pas ses parents ! »

Critique :

Alors que l'on connaît des séries interminables, cela fait plaisir d'en avoir une qui se termine en trois albums. Remarquez qu'Arleston laisse la porte ouverte à de nouvelles aventures de ses personnages, mais le récit du Danthrakon est bel et bien fini. Aventures, magie, humour et amour ont été au rendez-vous de cette trilogie très grand public, à moins que vous n'ayez peur que votre progéniture ne fasse un malaise à la vue de l'un ou l'autre sein qui apparaît ici et là.
Dessins dynamiques et couleurs chatoyantes rendent ces albums très agréables à lire par tous, d'autant qu'il y a les fuffs, petits « animaux » de compagnie très affectueux et gourmands… Et qui vont jouer un rôle étonnant et primordial dans ce récit plein d'amour.
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Lereh s'est fait posséder par sa mère qui veut récupérer le danthrakon. Elle emmène Nuwan à Fragonos.
Nous allons nous rendre compte, même si on s'en doutait un peu, que Tinpuz a un rôle beaucoup important que celle de l'animal de compagnie trop mignon.
Fin de cette gentille histoire de magie. On a passé un bon moment dans cet univers aux dessins lumineux et tout en couleur.
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Rien ne va plus entre Kompiam et l'archipel de Fragonos.

Les deux états, dirigés par des mages sont désormais en conflit ouvert et se prépare à entrer en guerre pour une question de... livres.

Dans un premier temps, Kompiam exige de Fragonos que ces derniers leur livrent tous les ouvrages de leur fameuse bibliothèque et ensuite, se joignent à eux sur les traces du Danthrakon.

La discorde règne entre les mages de Fragonos, céder ou... la guerre !
Mais rien de tel qu'une discussion autour d'un bon thé au salon Serein pour apaiser les esprits et qui sait, trouver et adopter une position de compromis.

De son côté, Nuwan vient d'accoster à Fragonos avec Lerëh, toujours prisonnière de l'esprit de sa mère Lyreleï, Garman et Tinpuz, son Fuff.

Pour Nuwan, la donne est simple, trouver un moyen de faire sortir l'esprit malveillant de Lyreleï du corps de sa bien-aimée Lerëh, mais pas sûr que sa mère soit d'accord...

En attendant, le Grand Inquisiteur Amutu revient aux affaires pour le compte de Kompiam, et sa nature belliqueuse ne présage rien de bon pour le conflit opposant cet état à celui de Fragonos, où la température risque bien de s'élever sous peu...
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Je dois dire que le dernier tome de cette série en 3 volumes m'a déçu. Commençons par les points forts : la mise en couleur et le graphisme sont plutôt agréables, même si notre dessinateur a des difficultés à dessiner les positions jambes croisées : on a l'impression de jambes bouts de bois... Pour les reste, rien à redire.
L'histoire finalement est assez faible et manque de souffle. Cela ressemble à du déjà vu dans d'autres séries en moins bien. Cette magie là ne m'a pas enchanté.
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critiques presse (1)
LigneClaire
23 novembre 2020
Le sprint final pour Danthrakon dans le tome 3. Le duo Arleston-Boiscommun a fonctionné à merveille dans cette aventure qui retrace le destin du Danthrakon grimoire aux rares pouvoirs et à l’alphabet inconnu.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Durant des siècles, nous avons dominé le monde. Nous avions poussé les arts, les sciences et la philosophie à leur apogée. Et bien sûr, la magie était notre plus belle réussite. C’était une magie de l’harmonie, les forces naturelles s’alliaient pour nous offrir ce que le monde avait de meilleur. J’ai couché toutes mes connaissances et les immenses pouvoirs qu’elles renfermaient dans un grimoire, le Danthrakon. Nos plus éminents philosophes, dans leur grande sagesse, étaient arrivés à la conclusion que le bonheur le plus parfait serait atteint si nous acceptions de nous dépouiller de tout ce savoir pour revenir à l’état de nature. Les humains, comme les autres races, nous adoraient, nous serions choyés, aucun doute. Ils avaient raison. Alors j’ai libéré un redoutable sort d’oubli qui s’est répandu sur l’ensemble du monde.
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Du lait ! De la farine ! Des citrons ! De l’huile d’olive ! Du sucre ! Des graines de Florance ! Des œufs ! Des pétales de Télice ! Des noisettes ! Toi, tu files dans la colline me chercher du miel frais, des baies rouges et juteuses de carnoisier des fleurs de sureau, et… Ramène déjà ça, on verra la suite après ! On va aussi avoir besoin d’un peu de magie, et ça tombe bien…Ça, j’en ai sur moi. Et maintenant, que l’inspiration me guide… Du blanc d’œuf pour une meringue nappante. L’important c’est d’être vif et Précis ! Mais surtout, mettre de l’amour. Beaucoup d’amour !
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Le salon Serein est un lieu assez particulier. On y sert les thés les plus rares, les pâtisseries les plus fines, mais surtout, les fuffs y pullulent, à la recherche de gratouillis, de caresses et de miettes de gâteaux. Bonace, le propriétaire, avait constaté à quel point la présence câline de ces petites bêtes pouvait apaiser la plus vive des colères. Personne ne peut résister à un fuff quémandant des cajoleries.
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Au large de Kompiam, l’archipel de Fragonos constitue un petit état autonome. Certains y sont soucieux de ne pas contrarier leurs puissants voisins, alors que d’autres tiennent à affirmer leur indépendance.
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En découpant entre magie du verbe et magie du sang, vous avez dévoyé la quintessence de cette pulsion de l’univers. La magie est une fusion, une harmonie avec la nature. Elle vient de l’essence même de tout ce qui est vivant, beau, de l’amour et de l’art.
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