J'ai eu de plutôt bonnes premières impressions à la lecture de ce premier tome d'Ekhö. Sympathique, léger et aventureux sont les qualificatifs qui me viennent à l'esprit pour définir celui ci.
Le contexte promet à lui seul de chouettes aventures ( une jeune fille se retrouve dans un monde miroir, reflet du véritable monde, à quelques différences près) et l'on prend plaisir à suivre les pas de Fourmille Gratule, l'héroïne bien en forme de cette série. le ton y est plutôt badin et enjoué, et verse dans un humour de situation qui prête bien à sourire ou dans les quelques sentences amusantes prononcées par l'un des deux personnages principaux. Gratule partage l'affiche avec Yuri Podrov, qui s'est retrouvé lui aussi dans le monde d'Ekhö accidentellement. Dans la suite de l'histoire, on verra que cet accident ne sera pas sans conséquences, qui s'étaleront très certainement sur plusieurs tomes. On découvre ainsi le monde d'Ekhö, décalé, reflet amusant de notre société, mais surtout l'histoire liée à la tante de Fourmille, assassinée depuis peu dans ce monde, mais bien décédée depuis belle lurette dans la réalité.
Le récit s'oriente presque sur une enquête, même si celle ci se résout pratiquement d'elle même et de manière inattendue, alors que les Prechauns, des créatures minuscules, certainement des proches parents du Leprechaun, semblent plus ou moins diriger Ekhö, et dont la nature cache de bien mystérieuses choses.
Tout un panel de personnages plus loufoques les uns que les autres, un sujet accrocheur, un début d'intrigue et un contexte intéressant qui ne demande qu'à être développé, tout y est pour que ce premier tome accroche le lecteur.
On finira avec les graphismes, lesquels, si l'on n'oublie la tendance de leur auteur à accentuer exagérément les formes de ses personnages féminins, sont absolument magnifiques, rehaussés d'autant plus par les sublimes couleurs de
Nolwenn Lebreton. C'est très coloré et très lumineux et les scènes de nuit ou d'obscurité sont très lisibles, et dotées de détails et d'une finesse qui donnerait presque l'impression d'une profondeur dans l'image. En témoigne la case 2 de la page 23. Je trouve également que les visages dessinés par
Alessandro Barbucci sont très expressifs comme j'avais déjà pu apprécié son travail sur une autre série Skydoll, que je vous recommande...