Dimanche blanc

Clémence raconte son enfance et le début de son adolescence dans le Paris des années 60, élevée avec sa petite soeur chez leurs grands-parents, des gens très stricts et surtout une grand-mère cruelle qui multiplie les humiliations envers ces petites-filles à qui elle fait payer le mariage de son fils avec une bru qu'elle n'approuvait pas...

Un roman très court mais très percutant, rempli de souvenirs d'une époque qui semble lointaine, marquée par la violence verbale de la grand-mère, terrible, et par le désir de Clémence de la quitter pour vivre une vie d'adolescente "normale". On se demande comment elle fait pour arriver à se construire malgré tout, dans un climat familial aussi toxique... Une histoire touchante mais dure, dont je ne sais pas bien si elle "parlera" aux ados d'aujourd'hui (non pas à cause de la violence familiale mais plutôt à cause du portrait de l'époque). A noter : une grand qualité d'écriture au service de cette violence, des phrases courtes, lapidaires, tranchantes...

Ce petit roman est à découvrir. le roman commence par des brides de souvenirs, comme si la narratrice effectuait un retour dans le passé par associations d'idées. le lien ne se fait pas immédiatement, cela rend la lecture active avec la peur de ne pas comprendre où veut en venir l'auteure. La crainte également de rester sur un roman thérapeutique et personnel. Et puis vers le milieu on est emporté dans cette histoire, on comprend la place de chacun, jusqu'à comprendre la couverture. Un bien agréable moment de lecture.

ce n'est pas d'habitude le genre de livres que je lis car on me l'a offert, mais pourquoi pas ? L'histoire se lit vite, le style d'écriture est simple même si on ne comprend pas toujours les allusions. Des phrases simples et évidentes (le temps...). Clémence, l'héroïne, parle de choses qui devaient être courantes dans les années 60 et qui le sont d'ailleurs encore : l'abandon, l'égoïsme. En lisant ce livre, j'ai ressenti beaucoup d'agacement par rapport aux parents et aux grands-parents qui ne pensent qu'à eux, de la compassion pour les deux soeurs qui sont en quelque sorte livrées à elles-mêmes. Parfois un peu ennuyant mais on persévère dans la lecture !
Bien écrit, triste, beau, mais sans plus, même si je le relirais bien encore une fois.
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