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Ça m'arrive rarement avec Isaac Asimov, mais cette fois je sors plutôt mitigé de sa nouvelle.
Cette histoire est pourtant écrite avec sa verve habituelle, si « fluent » et sans complexité. Mais c'est sur ses postulats que j'ai bloqué. L'idée est que la science américaine a pu créer un ordinateur suffisamment puissant pour extrapoler une image précise de l'opinion publique à partir de l'avis d'un seul homme, si bien que l'élection présidentielle ne demande l'avis que d'un seul quidam trié sur le volet pour être le plus « normal » et représentatif possible.

L'histoire est celle de ce bonhomme, Norman, désigné pour l'élection de 2008 (Obama), et de sa famille. La partie qui insiste sur la réaction de Norman devant sa sélection en tant qu'unique électeur, écrasé par la responsabilité et l'appréhension, et sur celle de sa femme qui se voit déjà briller en société, est celle qui m'a plu le plus.
Mais je n'ai pas pu accepter l'idée de prévoir la valeur moyenne de l'opinion de centaines de millions de gens à partir d'un seul. Cela défie trop les lois statistiques. L'échantillon doit avoir une taille minimale non négligeable pour être représentatif du grand nombre. D'autre part, je crois que la population elle-même se rebellerait contre une telle disposition, ou alors elle ne vit plus dans un état démocratique. Je sais, c'est le postulat, l'axiome de départ de la nouvelle que je remets en cause. Je ne suis pas arrivé à m'en empêcher.

Au-delà du postulat, Asimov semble s'inquiéter des nouvelles méthodes de sondage d'opinion qui apparaissent à l'époque où il écrit cette nouvelle. La situation présentée ici représente l'asymptote inatteignable, la limite où la démocratie rend les armes. C'est un avertissement qu'il donne. Et finalement, quand on voit les nuées modernes de sondage qui influencent l'opinion et les candidats, on se dit qu'il n'a pas crié assez fort.

Un élément curieux : l'être humain qui est sélectionné pour « élire » le président ne peut être qu'un homme. Pourquoi Asimov a-t-il rejeté les femmes du panel alors qu'elles ont le droit de vote aux États-Unis depuis les années 1920 ? C'est très étrange. Je ne l'imagine pas misogyne pourtant.

Enfin, la fin manque d'un bon coup de théâtre à mon humble avis.
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Dans cette nouvelle écrite en 55, soit 3 ans après l'élection d'Esienhower, 1er candidat à avoir utilisé des spots télévisés lors de sa campagne, Asimov imagine un processus électoral dystopique basé sur la logique des sondages d'opinion. Ce qui est amusant, c'est qu'il pousse son concept jusqu'à l'absurde. En effet, dans la société dépeinte dans la nouvelle, il n'y a qu'un seul électeur, choisi par un grand ordinateur central, et qui est censé être l'individu le plus représentatif. La nouvelle est intéressante et aborde des thèmes toujours plus d'actualité : les sondages d'opinion, l'omnipotence de la technologie… La nouvelle est assez savoureuse, très agréable à lire, le récit étant bien mené. Mais malgré tout, cela reste très anecdotique. La nouvelle est trop courte pour pouvoir évoquer ces thèmes de façon approfondie, on reste vraiment en surface. Je suis donc un peu restée sur ma faim.

Quant au petit dossier thématique qui suit la nouvelle, il est vraiment très bon. Il est très, très court, dans ce volume mais vraiment passionnant et donne envie de creuser davantage le sujet de l'histoire des sondages d'opinion.

« A voté » est loin d'être le meilleur récit d'Asimov mais cette nouvelle, même si elle reste trop en surface pour convaincre totalement, reste très agréable à lire et a le mérite d'aborder un sujet intéressant et toujours d'actualité.
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Cette courte nouvelle qui s'inscrit dans la tradition de la plupart des autres nouvelles d'Asimov mais qui n'a pas su trouver de recueil où s'insérer met en scène de manière très classique un récit anticipateur donnant matière à réflexion sur la place que pourrait avoir les robots dans notre futur société et s'ils pourraient prendre des décisions à la place des hommes.

Il est cependant difficile de cerner ce qu'a voulu transmettre comme message Asimov à par toujours la même interrogation sur la légitimité des robots dans notre société future. La place de A Voté dans son oeuvre reste, elle, énigmatique, si ce n'est parmi ses centaines d'autres nouvelles. Editer un livre donc uniquement pour cette petite nouvelle, certes très divertissante et bien écrite, est troublant étant donné la grande banalité de cette nouvelle d'Asimov. Cependant cette banalité n'est pas rédhibitoire et la nouvelle présente un réel intérêt pour tout ceux qui souhaite découvrir l'ensemble des oeuvres d'Asimov. L'éditeur aura eu le mérite de nous faire découvrir une nouvelle de plus du bon docteur dans l'immensité de son oeuvre, et surtout de nous avoir distrait le temps de quelques instants.
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A voté est une nouvelle qui a été écrite dans les années 50 et qui raconte l'élection présidentielle américaine du 4 novembre 2008.

Dans le futur imaginé par Isaac Asimov, plus personne ne va voter. le choix du candidat est basé sur l'interrogatoire d'un seul citoyen américain (un homme) par une machine appelée le Multivac.

Ce qui est intéressant dans cette histoire, c'est l'idée que même si un vote isolé ne vaut pas grand-chose dans la masse on a au moins eu la liberté de donner son avis. Après, et bien... advienne que pourra !

Je me pose des questions sur cette machine… existe-t-elle vraiment ? Et si elle n'existe pas, qui décide en fin de compte ?

La chute ne répond pas à mes questions mais il est clair que les électeurs sont les victimes d'un jeu de dupes.






Challenge mauvais genres 2021
Challenge duo d'auteurs SFFF 2021
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Les éditions le passager clandestin ont réédité, fort à propos, la nouvelle d'Isaac Asimov, « A voté », fin 2016, alors que la campagne des primaires de la Droite et du Centre en France se concluait par l'élection d'un candidat qui n'était pas le favori des sondages.
La nouvelle d'Asimov, écrite en 1955, propose une vision futuriste de l'élection du 4 novembre 2008 (celle d'Obama) dans une Amérique livrée pieds et poings liés aux sondeurs et autres spin doctors.
Performance remarquable de l'écrivain qui nous projette dans un monde pas si éloigné que ça de celui dans lequel nous vivons.
Les élections traditionnelles n'existent plus en 2008 aux USA. Un ordinateur scientifique surpuissant, Multivac, ingère toutes sortes de données et désigne chaque année un électeur unique qui après une batterie de tests concoctés par la machine désigne le candidat vainqueur.
A tel point que l'on parle davantage de l'électeur que de celui qui a été élu :
« Quand on parle du gouvernement Ridgely de 1996 (…) On parle du « Maudit vote Mac Comber, comme si Humphrey Mac Comber était le seul responsable parce que c'est lui qui a dû affronter Multivac. »
La famille Muller vit à Bloomington, Indiana, Sarah Norman et leur fille Linda, 10 ans, hébergent le père de Norman, Matthew Hortenweiler.
Ce dernier a du mal à faire comprendre à Linda, excitée par la perspective de voir son père désigné comme électeur, qu'il a connu une époque où tous les citoyens votaient :
« Vois-tu, parfois il fallait toute une nuit pour compter les votes, et les gens s'impatientaient. »
Nouvelle visionnaire qui traduit, bien longtemps avant qu'elle ne survienne, la crise de la représentation politique, l'effet d'attraction répulsion de l'opinion et des politiques vis-à-vis des sondages, depuis le 21 avril 2002 et l'échec sondagier du Brexit et de l'élection de Trump.
Je crois les sondages lorsqu'ils me sont favorables et je les nie lorsqu'ils ne le sont pas, me retranchant derrière ces études d'un nouveau genre mesurant le buzz sur les réseaux sociaux et attestant de l'existence d'un vote ou d'un électeur caché…
Avec sa nouvelle, A voté !, Asimov pousse à peine le bouchon un peu loin, suggérant que l'analyse des données sociétales du corps électoral pourrait remplacer une élection nécessitant que chacun exprime son choix dans les urnes.
Qui n'a jamais eu la tentation de penser, si je n'allais pas voter, est-ce que cela changerait fondamentalement le sens du vote ? Tentation dont on nous dit aujourd'hui qu'elle guette de 35 à 40 % du corps électoral.
Si elle est visionnaire, la nouvelle d'Asimov est aussi une mise en garde contre cette tentation de penser que le vote n'a plus aucune utilité.
A lire et à méditer dans le contexte actuel. Cela vaut les 4 euros que vous avez économisés en n'allant pas voter aux primaires de la Droite et du Centre et de la Belle Alliance Populaire.
En annexe du texte, une étude intéressante sur le contexte dans lequel a été écrit la nouvelle et notamment une chronologie de l'histoire des succès et des ratés des sondages prédictifs aux USA. Ceux-ci voient le jour dès 1936 avec l'institut Gallup qui s'illustre en annonçant le succès de Franklin Roosevelt…depuis, de l'eau a coulé sous le pont des instituts de sondages.

Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Quel petit livre décapant ! Mon premier Asimov va me laisser des traces indélébiles d'une lecture palpitante qui interpelle et remue.
Le sujet est banal mais ô combien d'actualité, me forçant a étudier mon rôle de citoyenne de manière objective et constructive.
J'habite en Suisse et la démocratie directe, qui m'appelle aux urnes souvent - trop ? - me fait parfois bien râler. Comment, par exemple, puis-je me prononcer sur la modification de la loi sur les épizooties, lorsque je ne comprends même pas la question ?
Voilà à quoi ce petit livre m'a fait penser !
Au lieu de râler, je dois à tout prix être reconnaissante d'avoir la parole, de pouvoir donner mon point de vue sur de nombreux sujets, de choisir mes dirigeants, mes priorités, mes lois.
Accepterais-je que quelqu'un vote pour moi ? Pas sûr !
Chaque voix compte !
Tâchons de ne pas l'oublier avant qu'il ne soit trop tard !

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Et si un individu représentait à lui seul l'ensemble électoral, si un individu lambda, un citoyen moyen était la personnification d'un pays tout entier. Nous somme aux Ētats-Unis dans le futur, au début du XXIe siècle. Dans un lieu tenu secret, un ordinateur ultra puissant qui contient des milliards de données a choisi Norman Muller, modeste habitant d'une petite ville de l'Indiana, ce dernier va devoir répondre aux questions de Multivac, de ses réponses, le président de la plus grande puissance mondiale sera élu.

Pour les ados des années 70, il existait trois auteurs cultes. Dans la cour de récrée du lycée il y avait ceux qui lisait Tolkien, Philip K Dick et Isaac Asimov et les autres.

En 2016 je me dis encore dommage pour les autres. Mais ceux qui ne connaissent toujours pas Asimov peuvent se rattraper en lisant « A voté » minuscule nouvelle que les éditions le passager clandestin à le bon goût et l'opportunité d'éditer en ses temps d'élections incertaines.

En conclusion, Asimov est toujours génial, la nouvelle est formidable, ce livre minuscule, très beau et pas cher devient le petit cadeau idéal à poser sur l'assiette un soir de réveillon.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les éditions du Passager clandestin ravivent, avec leur collection Dyschroniques, des nouvelles de science-fiction d'auteurs devenus classiques pour éclairer les enjeux politiques d'aujourd'hui. Il en est ainsi de la nouvelle « A voté » (« Franchise » en anglais) d'Isaac Asimov, qui date de 1955.

Plongée en post-démocratie
Fin du XXe siècle, les États-Unis d'Amérique ont cessé cet archaïsme que sont les élections où tout citoyen a la possibilité de glisser un bulletin dans l'urne, c'est désormais le superordinateur Multivac qui est chargé de désigner celui ou celle qui représentera l'électorat tout entier à la prochaine présidentielle. Dans la famille de Norman Muller, on s'inquiète : lui n'est pas très concerné, mais sa fille Linda veut en savoir toujours plus sur ce que sont ces élections, sa femme Linda s'inquiète de leur situation économique et son beau-père Matthew se la joue philosophe mais a bien du mal à apprécier ce nouveau système électoral. Au milieu de tous ces avis divergents, Norman est bien démuni pour réagir convenablement quand l'impensable arrive : des agents semblant tout droit sortis du FBI rôdent dans sa ville laissant penser que l'unique électeur choisi par Multivac pourrait être un concitoyen tout proche de chez lui.

Concept simple, intrigue simple
Ce qu'il y a de bon dans une nouvelle de science-fiction, c'est que c'est toujours l'occasion de saisir un postulat scientifique et de le pousser le plus loin possible en quelques pages. C'est d'autant plus le cas avec des auteurs devenus classiques comme Isaac Asimov, car au moment d'écrire telle ou telle idée, elle semble neuve. Dans cette anticipation politique, là où Isaac Asimov est intéressant, c'est qu'il ne choisit pas de laisser reposer tout le vote sur un superordinateur, mais il utilise celui-ci pour faire reposer le vote sur une seule personne ; l'aspect humain reste prépondérant. Mais en cela, il renforce la personnification que nous connaissons déjà par les campagnes électorales centrées sur les querelles d'ego. Les idées passent à la trappe, car ce n'est plus ce qui est mis en avant ou vanté par ceux qui mettent en forme l'information : ici, Multivac pose des questions sur tout, mais cela ne se traduit jamais par une pensée politique éventuellement opposable à une autre. D'ailleurs, Isaac Asimov en profite pour faire quelques simplifications dans le système électoral : on sent bien qu'il parle des élections américaines du XXe siècle (le traditionnel mois de novembre), mais plusieurs détails font tiquer comme celui de considérer que « Quand les élections étaient terminées, on comptait le nombre de gens qui voulaient le démocrate et le nombre de gens qui voulaient le républicain. Celui des deux qui avait le plus de voix était élu. », affirmation fausse du fait du système des « grands électeurs » aux États-Unis (preuve en fut l'élection de Donald Trump en 2016), mais peut-être est-ce délibéré de mettre cette affirmation dans la bouche d'un des personnages. C'est d'ailleurs savoureux quand on découvre l'année choisie par l'auteur pour placer son intrigue. Mais, somme toute, c'est sûrement là le but d'Isaac Asimov : mettre en place un concept simple par une intrigue simple afin de montrer que la simplicité ne résout rien ; au contraire, ici, elle obscurcit tout.

A voté est un texte intéressant où Isaac Asimov se révèle assez pragmatique, plus proche du cycle des Robots que du cycle de Fondation, sûrement, tout en assurant un minimum de réflexion sur ce qu'est une démocratie : à partir du moment où les intermédiaires se multiplient, le pouvoir est-il toujours entre les mains des citoyens ?

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DEUS EX MACHINA

Nous sommes donc le mardi 4 Novembre 2008 (sic !) et Norman Muller, petit employé et américain parfaitement moyen, sans rêve véritable, sans idéal particulier n'est pas, mais alors vraiment pas dans son assiette. Par un étrange coup du sort, ainsi et surtout par des calculs d'une complexité inimaginable et démesurée effectués par le célèbre super-ordinateur Multivac, il a été désigné par la machine comme le futur électeur du futur président des Etats-Unis d'Amérique. L'unique. le seul. Lui : Norman Muller, marié et père d'une petite fille, habitant Bloomingthon, Comté de Monroe, Indiana...

Et cette tâche, imprévue, improbable, même en imaginant que seuls les hommes, âgés de vingt à soixante ans sont désormais sélectionnables va transformer la vie de cet homme en tout point moyen. D'abord parce qu'il reçoit la visite d'un agent secret dépêché expressément pour sa protection (et s'assurer qu'il sera bien là le jour dit). Ensuite parce que, pour l'histoire, cette élection sera désormais l'élection Muller.

En quelques pages bien tournées, à la frontière entre ironie, cynisme, fiction et prospective réaliste, Isaac Asimov s'en prend, dès 1955, à la folie technologique, à l'empirisme mathématique mais destructeur de la démocratie sondagière et de l'abandon de la citoyenneté sous ces fallacieux prétextes scientistes dont l'auteur perçoit ainsi très tôt les incroyables dangers.

Cette nouvelle, bien qu'un peu trop courte, étale tout le talent de ce très grand de la Science-Fiction, et si l'on peut regretter qu'il n'ait pas pris le temps d'approfondir un peu son sujet - aux implications immenses - une grande part de son oeuvre consacrée à l'émergence des robots dans la vie des humains corrigera, et de quelle manière, cette négligence point trop coupable !

Et même si ce n'est sans doute pas le meilleur d'Asimov, celui de Fondation par exemple, ce petit opuscule est vraiment réjouissant et se prête parfaitement au plaisir de se l'offrir ou à celui de l'offrir - d'autant que l'édition, chez "Le passager clandestin" est très soignée - pour le plaisir et... parce qu'en cette année 2017 de tous les dangers démocratiques et aux rebondissements déjà invraisemblables ce bref ouvrage tombe vraiment à pic !

Pour Asimov : A Voté !!!
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Nous sommes à l'aube de l'élection présidentielle américaine de 2008. Depuis déjà une vingtaine d'années, un super-ordinateur hyper-protégé et caché, gère à lui seul le déroulement des élections. A chaque échéance, l'Etat fédéral lui délègue, grâce à son immense capacité de traitement des données, la désignation d'un unique électeur. Il est censé représenter l'électeur moyen parfait, exacte représentation de l'opinion du peuple américain. L'homme doit répondre pendant plusieurs heures aux questions diverses et parfois surprenantes de Multivac, le fameux ordinateur géant qui va traiter ses réponses et qui sur cette base désignera quasi-mathématiquement le nouveau Président.
Cette année, c'est Norman Muller qui a été désigné comme super-électeur...De mystérieux hommes envoyés par l'Etat fédéral, sortes de Men In Black, viennent chez lui avec une ferme cordialité pour l'aider à se préparer au jour J.
Mais si sa femme Sarah est excitée et y voit l'occasion d'apporter célébrité et confort financier au ménage, Norman Muller s'interroge, s'inquiète, écrasé par le poids d'une telle responsabilité...surtout qu'en termes de popularité du super-électeur, les expériences passées ont montré qu'il devait aussi prendre sa part des échecs et du rejet par l'opinion des présidents parfois mauvais ainsi désignés...

Isaac Asimov a écrit cette excellente nouvelle en 1955, et se montre visionnaire sur bien des points : l'avènement de l'informatique qui règle nos vies jusqu'à peut-être un jour nous remplacer quasi-complètement, la généralisation des sondages d'opinion, l'illusion de la démocratie...car ici, si l'ordinateur pourrait au départ être un outil de calcul mathématique, donc impartial et quasi infaillible, il conduit finalement à supprimer l'élection par la masse dont on n'a plus besoin, au profit d'une désignation pure et simple. Un ordinateur et un homme, seuls, font donc le destin du pays le plus puissant de la terre...

Encore un bon moment de lecture dans la remarquable collection dyschroniques proposée par les éditions le passager clandestin, à lire évidemment après ces élections présidentielles américaines 2016 marquées par la faillite des sondages, la manipulation des masses, peut-être des opérations électorales, et les doutes sur la sécurité informatique nationale.
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