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EAN : 9781153807791
22 pages
Rarebooksclub.com (12/09/2012)
4/5   1 notes
Résumé :
Extrait: ...il grattait la sienne et moi la mienne. Si nous disions notre idée au capitaine Chambard, il était capable de nous la prendre. Dans un pays comme celui-la, ou les lions ne sont pas aussi communs que les perdreaux en France, ça pouvait le tenter, lui et ses amis, une chasse au lion. Il demanda encore: Dis tes raisons, Dumanet.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Avoir un bon copain, chanson connue, cela peut aider dans la vie, mais Pitou et Dumanet, le narrateur, l'apprendront rapidement durant leur séjour en Algérie. Ils ne sont pas en vacances mais en villégiature forcée aux frais de l'état. Ce sont des militaires qui sont en poste du côté d'Alger, dans les années 1840 ou 1850, et on pourrait les considérer comme des comiques troupiers avant l'heure.

Pitou est natif des environs d'Issoire et Dumanet de Dardenac près de Libourne, et ils s'entendent comme larrons en foire, même si parfois quelques divergences de point de vue s'élèvent entre eux. Mais jamais bien de rien méchant. Ils sont jeunes, la vingtaine environ, n'ayant quasiment jamais vécus loin de leur village natal, et se montrent quelque peu naïfs, même si Pitou reconnait que son ami Dumanet possède une longueur d'avance sur lui question jugeote. Et souvent ils se retrouvent chez la mère Mouilletrou afin de déguster un rafraîchissement bien mérité.

Alors que les deux amis discutent, notamment des lions sensés garder les portes du désert, ce qui amène Pitou à répéter un calembour du capitaine Chambard : ce ne sont pas des lions mais des cloportes… On s'esclaffe et on passe à autre chose, car soudain des cris épouvantables retentissent : le lion, le lion… cris proférés par trois cents Arabes. Environ.

Malgré les réticences de Pitou, Dumanet décide d'aller voir comment c'est fait un lion. Ils s'avancent donc entre vallées et montagnes et au bout de quelques centaines de mètres, ou plusieurs kilomètres, ils entendent du bruit provenant d'un arbre. Un Arabe tombe du chêne et se plaint du lion qui a mangé sa femme et ses deux vaches. Mais il regrette surtout la perte de son âne.

Il suivait le lion qui tenait Fatma, sa femme, entre ses dents, et c'est une grande perte. Mais moins que celle de son bourricot. Car Fatma et le bourricot portaient dans des paniers du bois, lui se contentant de les suivre. Ali le bourricot a réussi à s'enfuir et Ibrahim en est fort marri.



Et voilà, la chasse au lion commence, ou plutôt aux lions, car bientôt la femelle et ses deux petits arrivent à la rescousse. Et une femelle en colère, cela peut se terminer en eau de boudin. Les deux amis ont toutefois des ressources, et on ne sait jamais, ils peuvent compter sur le capitaine Chambard et ses troupes pour les aider dans leur entreprise, même s'ils préféreraient démontrer qu'à eux deux ils peuvent se montrer les maîtres du désert et de ses habitants léonins.



Une courte et amusante histoire dans laquelle les deux amis échangent beaucoup. Des souvenirs, nombreux, narrés avec humour, et parfois naïveté surtout de la part de Pitou.

De nos jours, si un auteur rédigeait un tel épisode exotique, nul doute qu'il éviterait d'employer des mots comme moricaud, alors qu'à l'époque cela était langage courant et ne prêtait à aucune sorte de racisme. C'était l'époque de la colonisation française, mais cela est narré de façon bon enfant, joyeusement, sans arrière-pensée. Juste un moment de détente, et l'on n'aura de cesse de rapprocher cette histoire celle de Tartarin de Tarascon, même s'il n'y a aucun point commun, ou plutôt si les points communs se réduisant à une chasse au lion et au décor algérien.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
De tous côtés on se sauvait. — le caïd en tête et le chaouch en queue. On fermait les portes des boutiques, on invoquait Allah, on se cachait comme on pouvait. Les hommes hurlaient, les femmes pleuraient, les chiens aboyaient, tout le monde avait l’air sens dessus dessous.
La veuve Mouilletrou elle-même prit la parole et dit :
« Mes enfants, c’est pas tout ça. Le lion va venir. Vous ne comptez pas sans doute que je vais laisser ma boutique ouverte pour lui offrir un mêlé-cass ?… Allez-vous-en tout à fait ou rentrez ! Je vais fermer la porte. »
Pitou répondit :
« Madame Mouilletrou, c’est bien parlé. Je rentre, et nous allons fermer. »
Mais moi, ça m’humilia. Je dis à mon tour :
« Pitou, tu peux rester. Moi, je vais voir comme c’est fait, un lion.
— Pas possible ! » cria Pitou étonné.
Je répliquai :
« Si possible, Pitou, que c’est vrai. »
Il me dit encore :
« Tu me lâches donc ?
— Ce n’est pas moi qui te lâche, Pitou, c’est toi qui me lâches ; et l’on dira dans tout l’univers, quand on saura ce qui s’est passé : « Ce n’est pas Dumanet qui a lâché Pitou, en face du lion, c’est Pitou qui a lâché Dumanet. »
Pitou serra les poings.
« Alors, ça serait donc pour dire que je suis un lâche, Dumanet ! Ah ! vrai ! je n’aurais jamais cru ça de toi.
— Mais non, Pitou, tu ne seras pas un lâche, mais un lâcheur ; c’est bien différent. »
Il se jeta dans mes bras.
« Ah ! tiens, Dumanet, c’est toi qui n’as pas de cœur, de dire de pareilles choses à un ami !
— Alors tu viens avec moi ?
— Pardi ! »
À ce moment, un bruit qui ressemblait à celui du tonnerre se fit entendre dans la vallée, du côté de la montagne. La veuve Mouilletrou, toujours pressée de fermer sa porte, nous dit :
« Ah çà, voyons, entrez-vous ou sortez-vous, paire de blancs-becs ? Vous n’entendez donc pas le rugissement du lion ? »
En effet, c’était bien ça.
« Pour lors, dit Pitou, rentrons. »
Mais il était trop tard. La mère Mouilletrou avait fermé sa cambuse et ne l’aurait pas rouverte pour trente sacs de pommes de terre.
Alors je dis :
« Pitou, le gueux va descendre. Allons chercher nos fusils à la caserne. »
Il me suivit. Nous chargeâmes nos fusils et nous remontâmes jusqu’au bout du village. On n’entendait plus rien, rien de rien, oh ! mais ! ce qui s’appelle rien. Le gueux, qui avait fait peur à tout le monde, ne disait plus rien. Quant aux hommes, aux femmes et aux autres bêtes, ils ne remuaient pas plus que des marmottes en hiver.
Alors Pitou me dit :
« La nuit va venir, Dumanet… Rentrons ! »
Je répondis :
« Pitou, le sergent nous a vus charger nos fusils pour tuer le lion. Si nous rentrons sans l’avoir tué, on dira : « Ce Pitou, ce Dumanet, ça fait de l’embarras ; ça veut tuer les lions comme des lapins, et ça revient au bout d’un quart d’heure ; ça se donne pour des guerriers de fort calibre, et c’est tout bonnement des farceurs, des propres à rien, des rien du tout, des rossards, quoi ! » Et nous serons déshonorés. »
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