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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Par un effet métonymique, Attali reprend les titres des cinq livres de la Torah pour en faire ceux des chapitres de son histoire du peuple juif - la grande histoire devient une extension de la petite, l'effet annonciateur de la révélation à Moïse au Sinaï qui mentionne des événements qui n'ont pas encore eu lieu se trouve donc démultiplié : la Torah est bien l'histoire du peuple juif, passé et à venir, jusqu'à aujourd'hui. Attali met donc en oeuvre un élément essentiel de la pensée juive, le zakhor ou souviens-toi, la présentification permanente de l'histoire de la Bible.

L'idée est amusante, mais la réalisation est anecdotique, ou alors je n'ai pas su lire dans le désordre des paragraphes la cohésion qu'annonçait ce plan biblique. Par ailleurs, on ne voit pas en quoi ce plan se prête spécifiquement au thème de l'économie (sous-titre du livre). En l'occurrence, c'est bien plutôt une histoire du peuple juif qui est rapportée qu'une histoire "économique" . Et quant au monde, c'est dû au fait de la diaspora qui implique, pour parler du peuple juif, de parler d'un grand nombre d'aires géographiques : il n'est pas spécifiquement question du "monde" dans ce livre, mais bien des Juifs, c'est tout. Par ailleurs, l'expression n'est pas particulièrement soignée, la simplification est manifestement un mot d'ordre qui confine de temps à autre par l'absence de détail et l'emploi d'expressions elliptiques à la forme mythologique : on ne peut pas vraiment apprendre dans ces conditions, on est plutôt mené par une histoire, celle de l'auteur, qui vaut ce qu'elle vaut, sans objectivité, sans maîtrise de son sujet, dans une forme de tendance à remplir en fonction de critères qui échappent, peut-être celui de la nonchalance : une forme de révélation - on était d'emblée prévenus que la ligne directrice serait biaisée par l'inspiration biblique.

Si bien que c'est en fait très confus, parfois incompréhensible, voire contradictoire, on a l'impression de notes prises au gré des lectures (nombreuses au regard de la bibliographie), qu'un texte travaillé, relu, produit dans une direction précise - bref, on ne comprend pas. Passé la fin de l'Antiquité, on s'ennuie - et j'ai abandonné au crépuscule des Croisades. Pourrait constituer un livre de chevet avant de s'endormir.
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Du Jacques Attali, bien écrit mais pas foncièrement honnête. Il reprend beaucoup d'éléments developpés par Werner Sombart
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