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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je pense qu'il est nécessaire au début de cette critique de préciser que je ne connaissais ni l'autrice Margaret Atwood ni son roman ni la série qui en a découlé. Je devais être sur une île déserte car je n'avais pas entendu parlé de ce phénomène mondial. Cela m'a permis d'appréhender ce roman graphique sans apriori et sans représentation en arrière plan.

Quel univers particulier que celui où les femmes sont ramenées à un rôle de servantes et limitées à leur fonction de reproduction ! Tout est aseptisé, presque déshumanisé. Renée Nault renforce cette impression en représentant toutes les servantes avec le même visage, ses couleurs nous explosent à la vue.

Toute forme de résistance à l'autorité immédiatement annihilé, tout est fait pour briser les volontés les plus fortes. On expose les corps de ceux ou celles qui ont enfreints les règles. L'atmosphère est pesante et les quelques flash back procurent des microbulles d'oxygène afin de ne pas être étouffés par la lecture ou pris d'une crise d'angoisse.

Je n'ai pas été très à l'aise au cours de cette lecture mais ce roman graphique m' adonné envie d'en savoir plus sur l'autrice et de découvrir l'oeuvre originale. Et je pense qu'en suite, je passerai à la série afin d'avoir une vision plus complète, et cela m'amènera peut-être à relire la BD.
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. ENRICHISSANT.

Voilà une bande dessinée qui laisse à réfléchir. L'adaptation du roman de la servante écarlate de Margaret Atwood est extrêmement réussie.

Ce roman graphique nous amène dans un futur qui pourrait malheureusement être le notre. C'est ce qui m'a choqué le plus.

Après une prise de pouvoir en douceur des États-Unis, un groupe de personnes mets en place la République de Galaad où les femmes n'ont aucun droit. Vêtue de rouge, certaines femmes fertiles sont des servantes écarlates, ce qui est le cas de Defred. Elles ont pour but d'éviter l'extinction de l'espèce humaine touchée par une infertilité sans nom.

Cette communauté prône un retour aux valeurs ancestrales où le rôle des femmes étaient de s'occuper d'une maisonnée. L'ordre social est revu. Defred va donc devoir jouer intelligemment son rôle pour espérer retrouver les siens.

Cette adaptation n'est que la première partie de l'oeuvre de Margaret Atwood. Il me tarde donc de découvrir la suivante.

J'avais vu avant la série télévisée ce qui m'a bien aidé pour mieux cerner l'histoire et les personnages. le récit va à l'essentiel. Les détails sont apportés par les images.

Les illustrations sont très travaillées et colorées et aident à la compréhension. Néanmoins j'ai trouvé qu'il était parfois difficile de se repérer entre les différents personnages et les différentes époques.

Cette oeuvre de fiction met en avant la place des femmes qui reste instable dans notre monde actuel. On y voit la mise en place d'une secte. C'est assez perturbant et malheureusement j'ai trouvé que certains points étaient proche de la réalité.
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Dans la République de Galaad, les femmes sont dépourvues de droits.
Defred a été réduite au rang d esclave sexuelle, affectée à la famille du Commandant et de son épouse. Mais ces esclaves n'ont de valeur que si elles sont fertiles...
Defred se rappelle le monde d'avant où elle était indépendante, avec un emploi et 1 famille.

Ce livre est provocant et déconcertant car en avance sur son temps.
Ce roman graphique fait froid dans le dos, car la didacture décrite ici est sans limites et sans jugement.
Une société sans libertés, sans droits pour les femmes, organisée sous forme de castes...
C'est terrible!
Je n'avais jamais lu jusqu'à là cette histoire, ni vu la série.
Je remercie Fanny de m'avoir offert la version graphique.
La plume alterne entre passé et présent, est agréable à lire.
Les dessins sont en parfaite complétude avec le texte.

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Cette adaptation BD de Handmaid's Tale est visuellement magnifique. Les illustrations sont originales et souvent minimalistes pour laisser notre imagination comprendre les horreurs que nous lisons.

Je n'ai pas lu le roman ni regardé la série télé, je ne peux pas vraiment comparer. Mais en lisant ceci, je peine à comprendre pourquoi c'est habituellement cité comme l'une des meilleures dystopies qui soit.

C'est bon, là, je ne dis pas le contraire. Mais c'est terriblement unidimensionnel.

On y explore des USA autoritaires dirigés par la droite religieuse et militaire. En l'espace d'environ une décennie, la société s'est complètement réorganisée autour d'un seul principe : contrôler le corps des femmes. Il ne semble pas y avoir aucune autre motivation derrière l'univers créé par Atwood.

Bref, la société ne semble pas avoir de système économique élaboré. On nous montre les femmes (blanches) comme les grandes victimes de tout cela alors que l'on se demande tous le long : où sont passées les minorités? Il s'est passé un truc pour qu'ils disparaissent tous en 10 ans, ou Atwood n'a simplement pas pensé à leur existence?

Même la guerre, qui sert de décor au roman, montre simplement les US faire des raids au Canada pour kidnapper des femmes.

En d'autres mots, comme souvent lorsque des auteurs de littérature générale s'adonnent à la SF : le résultat est une allégorie qui ne parle que du seul sujet qui tracasse l'auteur sur le moment, et qui ne prend pas la peine de construire un monde complexe, réaliste et organique.

L'histoire reste parsemée d'excellentes scènes marquantes que rendent la lecture agréable/troublante.

C'est une magnifique BD. C'est un bon livre. C'est une excellente allégorie sur le droit à l'autonomie des femmes. C'est une mauvaise dystopie.
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Glaçant !
Dans un futur plus ou moins proche (l'autrice reste plutôt floue à ce sujet), c'est la crise de la fertilité. Pour pallier à la stérilité des humains, l'Amérique a mis en place un nouveau régime où les femmes encore fertiles deviennent des "handmaids". Concrètement elles sont obligées de devenir des esclaves chargées d'assurer la descendance des hauts placés du nouveau régime. On suit donc June rebaptisée Defred, devenue l'une d'entre elles et forcée de porter la fameuse robe rouge écarlate.
Tout comme le roman d'origine, ce roman graphique va et vient entre souvenirs du passé et le présent de l'héroïne. On vit à travers elle l'évolution de l'histoire de l'Amérique et la déchéance progressive des droits des femmes. C'est effrayant de réalisme.
Le dessin est plutôt classique, et les couleurs très douces (presque fades par moment, mais ce n'est que mes goûts).
Ce n'est clairement pas la lecture la plus zen que j'ai pu voir. Mais c'est à lire au moins une fois dans sa vie !
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Que dire sur la servante écarlate qui n'a pas été dit? le roman de Margaret Atwood à fait le tour du monde depuis bientôt 40 ans. En plus de cette série quasi parfaite diffusée sur HBO.
Ce roman graphique se colle davantage au roman qu'a la série télé. Mais si vous décidez de ne lire que ce livre sans avoir préalablement lu le roman ou vu la série, vous serez un peu perdu car les transitions de ce comics sont plutôt confuse. Mais sinon, le climat anxiogène y est tout aussi efficace. La fin (les deux dernières pages) m'a fait me poser plein de questions mais j'imagine que c'est le but. Sinon, très bon mais des trois produits connus (la série, le roman et le comics books), ce n'est pas par lui que je débuterais.
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N'ayant pas vu la série télévisée, ni lu le roman, c'est avec curiosité que j'ai plongé dans ce roman graphique.

Je connaissais l'histoire dans ses grandes lignes : un monde dans lequel les femmes n'ont de valeur que pour leur utérus. Dans cet ouvrage, on découvre donc l'histoire de Defred, servante écarlate, dont la mission est de porter un enfant pour le Commandant et son épouse. Son identité propre à été totalement effacée et elle n'existe que pour remplir cette mission. Defred nous décrit donc une partie de son histoire auprès de cette "famille", mais aussi sa vie d'avant l'avènement de la république de Galaad, lorsqu'elle avait une réelle place dans la société en tant que femme libre.

J'ai apprécié la différence dans le style des illustrations selon la période du récit. Lorsque Defred vit dans la république de Galaad, les dessins sont plus sombres et les traits anguleux, alors que lorsqu'elle se remémore sa vie en tant que femme libre, les dessins sont réalisés à l'aquarelle, avec des traits plus souples, arrondis et des teintes plus pastels.

Je ne suis pas friande des dystopies d'une manière générale et celle-ci ne déroge pas à la règle. Quelques passages m'ont semblés difficilement compréhensibles. J'ai eu du mal à apprécier ma lecture à cause d'un manque de fluidité à mon goût. Je suis quand-même satisfaite d'avoir assouvi ma curiosité envers cette mystérieuse servante écarlate.

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Il s'agit d'une dystopie: l'histoire se déroule à notre époque aux États-Unis dans une société imaginaire aux finalités très sombres.
Un régime totalitariste a été instauré, et la religion occupe une place à part entière. Au sein de cette république "Gilead", chaque personne joue le rôle qui lui est attribué.
Les commandants et leurs épouses vivent dans des maisons cossues, en compagnie des Marthas, qui s'occupent des tâches ménagères et de la cuisine. Chaque maison "accueille" également une servante qui doit être fertile pour engendrer un enfant qui lui sera retiré à la naissance pour être considéré comme celui du commandant et de son épouse.

Dans ce roman graphique, nous suivons le quotidien d'une de ces servantes nommée "Defred", en référence au prénom de son commandant. Les noms portés par les servantes signifient bien leur appartenance à la maison du commandant, et les relègue au rang "d'objet".

Mon avis:

Bien que le thème central de ce roman graphique soit angoissant, j'ai rapidement été happée par l'histoire. Il y a quelques années, j'ai regardé l'adaptation en série ("The Handmaid's tale") que j'avais adoré.

Dans ce livre qui retranscrit beaucoup de faits cruels, jai boen aimé les flash backs qui renvoient au passé de "Defred" et de ces proches, à l'époque où la vie paraissait bien légère.

L'univers de ce roman est assez riche et suscite un certain nombre de questions qui donnent envie de poursuivre avec la suite "Testaments".

J'ai moyennement accroché avec les illustrations de ce livre graphique, qui a cependant eu le mérite de me donner envie de me procurer les romans de Margaret Atwood.
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N'étant pas fan des dystopies mais ayant entendu beaucoup de bien du roman de Margaret Atwood (ainsi que de la série), je me suis dit que ce roman graphique me tendait les mains.
Et je ne regrette absolument pas l'expérience; le graphisme du roman est une réelle pépite!
Les traits et les couleurs sont une vraie réussite.
Bon, je l'avoue: j'ai été bien moins enthousiasmée par l'histoire de ces utérus sur pattes ne servant qu'à la procréation.
En conclusion, je vais suivre les dessins de Renée Nault.


Lien : https://letempslibredenath.w..
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