Les enfants de la Terre, tome 1 : Le clan de l'ours des cavernes

Quelle déception ! J'ai abandonné après 5 heures d'écoute, dont la dernière très crispante !

L'auteur ne fait que répéter, marteler à la petite blonde que les hommes sont les maîtres, êtres supérieurs, qu'ils ont tous les droits sur les femmes, le droit de les battre si elles n'obéissent pas, si elles ne baissent pas les yeux, si elles sont trop lentes, etc... jusqu'à la nausée !

Et présenter que les humains blonds aux yeux bleus sont supérieurs et plus évolués que les bruns rabougris bas du front, c'est un raccourci insupportable, tout autant que la misogynie étalée sans vergogne, ni honte !

Difficile de se croire à la Préhistoire ! On est loin de la qualité de la guerre du feu ! Il va encore falloir combien d'heures d'âneries pour arriver à une minuscule évolution de société ?

Et s'il y a des scientifiques d'accord avec ce ramassis de machisme et de spécisme, notre futur est encore plus triste que ce qu'on pourrait imaginer !

Depuis le temps que j'entendais parler de cette saga, je me suis dit qu'il fallait que je m'y mette ... j'ai lu à peu près la moitié de ce tome, et je n'accroche pas du tout: l'historienne que je suis peine sur le côté science fiction et les digressions pseudo-historiques, la lectrice elle s'ennuie à périr avec la lenteur de l'histoire ... Ayla avec son côté wonder woman et survivor m'énerve ... c'est rare mais j'abandonne car j'ai la sensation de perdre mon temps (6-7 tomes ?)) ... je ré-essayerai peut-être un jour .....

Voilà un roman qui me fait envie depuis longtemps, le thème faisant partie des choses qui me passionnent.
Ma déception n'en est que plus grande.
Beaucoup trop de digressions, de réactions très peu crédibles, certes c'est un roman mais un minimum de réalisme aurait été le bienvenu.
Le style est lourd, poussif, caricatural.
Je n'ai pas pu m'attacher à Ayla, en mode super guerrière. La façon dont elle est décrite, blonde aux yeux bleus (!!!!), race supérieure, m'a quelque peu mis mal à l'aise.

la saga aurait pu être intéressante. Elle est malheureusement délayée. C'est un avis personnel, je crois que l'ensemble, résumé à un gros livre (1000 pages?) aurait donné une histoire palpitante à lire. Hélas, on se noit dans les répétitions, les mêmes descriptions des rites. Alors, on enjambe de plus en plus, on saute les passages qui n'apportent rien à l'intrigue. C'est comme dans ces séries télévisées où le scénariste se sent obligé de vous remettre la scène d'amour à chaque épisode. La quantité finie par tuer la qualité. Reste une sensation d'ennui

Le problème de ce roman, c'est qu'il tente de nous faire croire qu'il est bien étayé sur le plan scientifique. Or, les failles sont nombreuses et impardonnables. La première est une vision de la pyramide des hommes avec au sommet les blonds aux yeux bleus, intelligents, sympa, ouverts et féministes (Cro-Magnon) face à des brutes brunes, mates de peau et très antipathiques (Néandertal). Nous savons pourtant que Néandertal était plus clair de peau que Cro-Magnon et que ce dernier, arrivé depuis trop peu de temps dans des régions septentrionales, froides et peu ensoleillées, avait encore la peau brune. de plus, Néandertal n'avait rien à envier à Cro-Magnon pour ce qui est du langage, de la vie métaphysique (il enterrait ses morts) et de sa technologie (pierres taillées tout aussi remarquables). Quant aux yeux bleus de Cro-Magnon, n'en parlons pas. Bref, l'auteur nous dévoile une vision quasi-raciste de la préhistoire issue de son imaginaire d'américaine. C'est assez affligeant.
Les dialogues très sophistiqués de Cro-Magnon sont assez risibles, les situations souvent grotesques et totalement anachroniques. Parfois, quand deux guérisseuses Cro-Magon discutent avant une "intervention", on dirait presque deux infirmières actuelles, fumant une cigarette, avant de se mettre au boulot.
Bref, ça vaut pas tripette ce galimatias préhistorique pseudo-scientifique.
Autant lire Rosny-Ainé. Au moins, on sait que ses merveilleux romans (la guerre du feu, le félin géant, etc) n'ont aucune prétention scientifique et on se laisse seulement emporter par leur souffle épique et flamboyant.

Archéologiquement exact mais artistiquement mauvais : style lourd, très très lourd, poussif. C'est de la caricature de littérature. le grand succès de la série indique le goût du public pour les récits caricaturaux et ultra simples, donc faciles à comprendre.

Ma belle soeur me l'avait vivement recommandé, je n'ai pas accroché du tout