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4,3

sur 2497 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les paléoanthropologues ont établi que l'homme de Neandertal pouvait parler. Jean M. Auel évoque la particularité qui donne cette capacité vocale : un os rattaché à aucun autre et que les scientifiques appellent l'os hyoïde.

Mais si le scientifique peut se prononcer sur les caractéristiques physiques de la fonction vocale, peut-il le faire sur le niveau de discours, de conception et d'expression des sentiments que pouvaient mettre en oeuvre les représentants de l'espèce à l'époque où Jean M. Auel situe son intrigue, il y a 35 000 ans ?

L'auteure franchit le pas. Elle attribue à ses personnages une capacité à émouvoir par la parole et par le geste. Une capacité qui semble cependant plus proche de la psychologie contemporaine que celle du chasseur-cueilleur, locataire des cavernes, dont on sait que le sang ne lui faisait pas peur tant il faisait partie de son quotidien. On n'oubliera que pour crocs et griffes acérés qui abondaient dans son environnement il était autant gibier que le boeuf musqué, l'antilope saïga et autre mégacéros.

Jean-Philippe Rigaud, Directeur du centre national de préhistoire à l'époque de la parution de la saga Les enfants de la terre, affirme en préface du premier tome avoir été favorablement impressionné par le réalisme archéologique de cet ouvrage et par voie de cause à effet des connaissances de son auteure. Il cautionne donc la parution et le contenu de cette oeuvre qu'on ne présente plus au point de surfer sur le succès de la saga et écrire lui-même le monde des enfants de la terre, sous-titré Comment vivaient les héros de la saga de Jean M. Auel.

La grande question évoquée par Jean M. Auel, à laquelle les paléoanthropologues s'accordent désormais à donner une réponse positive étant de savoir si l'homme de Neandertal et Homo Sapiens se sont croisés. Jean M. Auel fonde son intrigue sur cette certitude. Son héroïne, de la dernière espèce, Ayla, isolée de son clan à la suite d'un tremblement de terre est recueillie et adoptée par un clan néanderthalien. Elle y est jugée d'une grande laideur du fait de sa différence physique, en particulier son front plat, la blondeur de ses cheveux, la finesse de ses traits, autant de critères qui nous sont aujourd'hui de beauté. Les néanderthaliens ayant quant à eux des traits forcément plus frustes.

Micheal Chapman a tiré un film de cette saga en 1986. le rôle de Ayla est tenu par Daryl Christine Hannah dont le caractère préhistorique des traits du visage réside uniquement en un savant désordre de la chevelure. Son personnage destiné à remplir les salles obscures nous ferait croire qu'il y a 35 000 ans les salons d'esthétique et de manucure existaient déjà. J'ai bien peur que cet anachronisme d'apparence soit la logique mise en image du même décalage dans le temps de ce qu'on peut lire chez Jean M. Auel au point de vue des comportements, que la psychologie américaine l'ait entaché des prémices d'un féminisme et de cette mièvrerie qu'on lui connaît bien lorsqu'elle veut tirer la larme à son auditoire. « Maamaan, Maamaan » criait le petit Durc qui voyait sa mère l'abandonner, chassée qu'elle était du clan néandertalien par le nouveau chef lequel n'avait jamais admis sa différence, jamais admis qu'elle puise le surpasser à la chasse à la fronde.

Je sais que dans les nombreux tomes qui vont donner suite à cette entrée en matière que je viens de lire elle va trouver l'amour avec le beau Jondalar. Même si j'ai confiance en la capacité de Jean M. Auel à restituer les savoir-faire techniques et le mode de vie en vigueur à l'époque, j'avoue ne pas avoir le goût de me frotter aux milliers de pages que comporte cette fiction préhistorique édulcorée à la sauce anglo-saxonne dont on n'oubliera pas qu'elle doit plaire à un lectorat formaté par les séries dégoulinantes de sentimentalisme. J'en resterai donc au premier tome.
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Voilà un roman préhistorique qui ne m'a pas laissé indifférent.
L'histoire est bien ficelée, les personnages attachants et bien campés, et l'argument prometteur, mais.. il fallait bien un "mais" pour justifier une appréciation somme toute mitigée.
Tout d'abord le postulat de départ qui fait des Néandertaliens les "brutes" et des Cro-Magnons les "évolués". Je ne crois pas personnellement que le fait d'être proches de la nature et passablement introvertis fasse des Néandertaliens des primitifs sans avenir. Je ne crois pas personnellement que le fait d'être extravertis, expansionnistes et destructeurs soit une preuve de civilisation.
Je ne crois pas non plus que les Néandertaliens aient été machos à en juger par leur statuaire et au regard de leurs croyances si proches de Mère-Nature. Les Cro-Magnons en revanche, qui ont donné l'essentiel de notre lignée, l'étaient, c'est sûr. Et tout le monde peut, de nos jours encore, constater leur héritage de violence, de racisme, de sexisme et de destruction de la planète.
Le roman est agréable à lire, mais c'est un roman, une vue retrospective de ce qu'on croit être le passé.
Mais je crois moi, que les Néandertaliens était l'avenir du monde mais qu'ils n'ont pas su résister au rouleau compresseur de l'évolution, au même titre que la presque totalité des êtres de cette terre, broyés par cet Homo faber CocaCola qui a envahi le monde.

Mais sans doute Neandertal vit encore en chacun de nous et, je l'espère, il aura sa revanche.
Alors que le Cro-Magnon qui est en nous continue à s'enfermer dans le déni le Neandertal qui sommeil s'alarme et agit.
Oui, les primitifs sont l'avenir du monde !


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C'est toujours avec une immense appréhension que j'entame un roman ayant pour cadre la préhistoire.
Il est déjà tellement délicat d'essayer d'entrevoir la pensée d'une personne vivant à une époque historique et documentée, il est quasiment impossible de concevoir ce qu'était le raisonnement d'une personne vivant à une époque aussi éloignée de nous que la préhistoire.
J'ai toujours l'impression que les auteurs de romans historiques essayent de faire de leur personnage des précurseurs, des personnes vivant dans une époque différente mais avec un mental de personne du XXe-XXIe siècle.
Et c'est le cas ici.
Loin de moi l'idée de critiquer l'impressionnant travail de recherche mené par Jean M. Auel et qui rend un univers très crédible et plutôt cohérent avec l'état des recherches (quoique certains détails m'aient fait froncer les sourcils ...mais, bon, je ne suis pas préhistorienne). J'ai trouvé le cadre très intéressant, riche et bien construit. Bravo pour cela.
Mais, pour le reste, je ne peux cacher ma déception.
Les personnages sont souvent caricaturaux (Broud est carrément la caricature d'une caricature), Alya est parfaitement anachronique. Je ne pense pas continuer la saga mais je veux bien parier que c'est elle qui va, dans les tomes suivants, inventer l'agriculture et la domestication, construire une maison, inventer la roue, le boulier et la pêche à la mouche (ok, je m'emballe).
Je passerai sur la dimension pseudo SF/fantastique (l'homme de Neandertal avait un gros cerveau, il devait donc être télépathe...oui, oui, c'est ça) que j'ai préféré ignorer du mieux que j'ai pu lors de ma lecture.
De plus, à mon sens, la narration est assez puérile et est très très répétitive .
Bref, je n'ai pas passé un mauvais moment mais j'ai poussé beaucoup de soupirs. Je vais donc laisser Ayla et les siens pour me tourner vers d'autres époques ou d'autres auteurs.
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J'avais découvert "Ayla, enfant de la Terre", il y a quelques années et j'avais été émerveillée par ce livre.
Suivre au jour le jour la vie de nos ancêtres est passionnant. Les nombreux détails historiques sont enrichissants et les descriptions (faune, flore, vie quotidienne, outils, etc.) sont de qualité, du moins c'est ce qu'en ont pensé les historiens. Là, il faut bien saluer le travail de fourmi qu'a dû réaliser son auteur, Jean Auel, travail minutieux et très précis.
J'ai donc relu le clan de l'ours des cavernes avec le même enthousiasme qu'à l'époque. Cette petite Ayla, Homo Sapiens, orpheline et élevée par une tribu du Néandertal (une des dernières sans doute) est une héroïne à la croisée des mondes.
J'ai poursuivi ma lecture avec la vallée des chevaux. Mais là, la magie n'a plus opéré. Je remercie toujours Jean Auel pour son excellent travail de reconstitution historique (constructions d'armes, de bateaux, d'habitats, de vêtements, etc.), mais sur le plan littéraire et de l'intrigue, je me suis bien ennuyée. Et cette histoire d'amour entre Ayla et Jondalar m'a profondément assommée.
Alors, c'est dit, je ne poursuivrai pas cette saga.
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Dès le départ, le premier élément qui reste après la lecture du bouquin c'est Ayla, l'héroïne. C'est elle qui mène la trame et que nous suivons du début à la fin. Nous découvrons en même temps qu'elle cette tribu, son langage, ses coutumes et sa hiérarchie. D'ailleurs, l'énorme travail de recherche de l'auteur s'y fait sentir et c'est plaisant de s'instruire sur nos ancêtres tout en se divertissant grâce à son aspect littéraire.

La jeune femme est donc aux prises avec toute sorte de problèmes et d'interrogations qui surviennent lors d'un bouleversement, mais aussi causées par un choc culturel. Elle peut s'exprimer verbalement tandis qu'eux le font surtout par geste. On est presque devant un roman d'apprentissage à la sauce préhistorique. Ce premier volet pose les bases de ce qui va suivre et il présente les personnages clefs qui, je l'espère, nous reverrons dans les prochains tomes.

Quelques petits problèmes se pointent par contre le bout du nez. Il y a l'aspect féministe qui est fort dans ces pages. Je n'ai particulièrement rien contre cette philosophie, mais historiquement parlant, c'est peut-être bifurquer un peu de la réalité. Sans trop en révéler, cette jeune héroïne viendra bouleverser les fondements du patriarcat de l'époque. Les femmes adorent lorsqu'elles se dévoilent plus douées que les hommes. Une dualité qui n'est plus à l'ordre du jour aujourd'hui, l'égalité des sexes est longtemps admise et comprise de tous.

La plume se veut simple incluant un lot de description, mais aussi de conversation. Cet aspect m'a paru un peu étrange. Puisque les protagonistes s'expriment surtout par geste, de voir ces discussions élaborées remplies de nuances et d'émotions variées m'a laissé perplexe. Il aurait fallu réduire à l'essentiel les communications verbales à son minimum pour être réaliste. En faisant abstraction de ces quelques points négatifs, ce fut une très belle découverte. Les prochains tomes suivront sous peu.

Finalement,

Une belle découverte malgré de petits défauts. Une épopée préhistorique qui nous permet d'apprendre sur ces peuples primitifs tout en passant un bon moment de lecture. 7 sur 10.

On aime : les personnages, la trame, l'aspect historique et scientifique

On n'aime pas : le féminisme, les conversations un peu trop évoluées pour l'époque.
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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Après moult évocations de ce bouquin dans des articles/videos/etc à propos du féminisme-machin-bidule (dans le genre : héroïne portant de belles valeurs, luttant contre l'ordre établi par les "mâles" etc ... ) je me suis lancée dans l'aventure du Clan de l'Ours des Cavernes...

Je suis très partagée .

J'ai aimé faire un gigantesque saut dans le temps, découvrir un peuple (une espèce ? ) historique , ses coutumes, partir à l'aventure (chasse au mammouth, cueillette, survie , etc )...

Mais...

J'ai été agacée par le fait de ne pas savoir avec certitude (je sais bien qu'on ne pourra jamais savoir précisément le vrai du faux, car bah.... des squelettes, des pots cassés et des cailloux c'est pas un truc qui permet de savoir tout à 100% certes, mais bon ... ) "si c'est vrai ou pas" ces histoires de Totem, "si c'est vrai ou pas" ces histoires de trucs culturellement interdits ou pas , "si c'est vrai ou pas" la place et le traitement des femmes tel qu'il est présenté, "si c'est vrai ou pas" l'histoire des signes associés aux grognements en guise de langue (comment peut-on savoir pour l'histoire des gestes ?! y'a pas de films de l'époque! ... c'est vérifiable?), "si c'est vrai ou pas" le fait qu'ils n'avaient pas compris que le zizi du monsieur est responsable du bébé qui grandit dans le ventre de la dame ensuite (je veux bien que les premiers n'aient pas directement fait le lien , mais au bout d'un moment quand même ... ), etc etc etc ...
Bref toutes ces questions absolument existentielles (n'est-ce pas ?)(surtout l'histoire du zizi, certes) pour lesquelles une inculte comme moi n'a pas pour l'instant de réponse : maintenant il va falloir que je fasse ma curieuse sur les sites spécialisés pour en apprendre davantage , démêler le vrai (vérifié etc ) du supputé , patati patata. Bref du boulot pour une feignasse dans mon genre ...

Et surtout j'ai eu du mal à supporter les violences gratuites et répétées sur les femmes . Personnellement ce n'est pas du tout mon délire de lire des bouquins où toutes les deux pages un individu (homme ou femme d'ailleurs) se fait ruer de coups gratuitement (ou pas)...
La violence ça me saoule, ça me rebute, je n'ai pas envie de lire ça . Là après certains chapitres , je fermais le bouquin et j'éteignais la lumière parce que c'était l'heure de dormir dans mon petit lit douillet et ... j'étais énervée, énervée parce que machine s'en est pris plein la tronche, énervée par l'injustice du truc etc . Bref je n'aime pas lire des bouquins qui provoquent ça chez moi : l'énervement.
Sans compter qu'on retombe également dans ce que je disais dans le paragraphe précédent : j'étais d'autant plus énervée que "qu'est-ce qu'on en sait que les néandertaliens corrigeaient les nanas pour un oui ou pour un non ? c'est gravé sur les murs des grottes ou quoi ? Autant ils étaient super cool , ambiance "no gender" et compagnie qui sait ? Bon faut vraiment que j'aille me renseigner chez des spécialistes du truc ...

Voilà ma critique . Elle n'apporte pas grand chose au schmilblick. J'hésite maintenant entre lâcher l'affaire et ne pas emprunter le tome 2 dans ma médiathèque (pour toutes les réserves émises plus haut... ) ou bien tenter de voir ce que la vie va réserver à Ayla maintenant qu'elle avance plus librement ...

On verra ...

EDIT : On s'en fout mais ... à propos du Q (oui parce que bon ... dans un sens il en est tout de même pas mal question dans le bouquin ) un petit article qui permet de remettre parfois un peu Jean Auel à sa place (bon je ne sais pas trop quelle valeur scientifique donner à l'article , mais la nana semble citer des sources fiables ... ) : http://www.racontemoilhistoire.com/2017/09/sexualite-prehistoire/

EDIT Bis : une video SUPER intéressante où la préhistorienne Marylène Patou-Mathis explique plein de choses à propos de Néandertal , à voir : https://www.youtube.com/watch?v=flS-RzywWeY
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La saga de Jean M. Auel est très réputée. Après de nombreuses recommandations, j'ai finalement tenté la lecture du premier tome. Comme beaucoup, j'ai été impressionnée par la richesse et les descriptions ultra précises des plantes et techniques utilisées à l'époque. C'est aussi ce qui m' a au final un peu déplu dans le livre. Je pensais en effet partir sur un roman, et j'ai eu l'impression de lire un livre éducatif sur la vie des Néandertaliens légèrement romancée. Passé ce cap, j'ai tout de même apprécié l'histoire d'Ayla, jeune orpheline recueillie par un autre peuple, aux moeurs totalement différents. J'ai aussi apprécié de découvrir une vie dont je ne connaissais que très peu de choses, et j'ai admiré la façon dont ils utilisaient la nature. Les personnages qui entourent Ayla sont pour certains très attachants. J'avoue tout de même m'être forcée à lire les 80 premières pages et n'avoir pu rentrer dans l'histoire qu'à partir de ce moment. Au final, je suis contente d'être allée jusqu'au bout et j'ai même commencé le deuxième tome pour voir comment Ayla s'en sortait, celui ci étant d'ailleurs beaucoup plus romancé. Je pense toute de même que cette lecture est à recommander aux fans de cette période historique ou à ceux qui veulent la découvrir. Il est indéniable que Jean M. Auel a fait un travail remarquable sur le sujet.
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Une saga plaisante où l'aspect historique se parachute dans une trame romanesque. L'héroïne Ayla est particulièrement attachante. A travers l'histoire de cette jeune fille, l'auteur nous retrace la vie des hommes de Cro Magnon.
La reconstitution historique est particulièrement bluffante, alors que la partie littéraire est elle, plus inégale.
Malgré un bon premier tome, je n'ai pas forcément eu envie d'entreprendre la suite dans l'immédiat.
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Pas un coup de coeur mais une lecture agréable au temps de la préhistoire.
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Ce livre est un puits d'histoire : au fil des pages se dessine la vie des hommes des "cavernes". On s'étonne de la minutie et des connaissances de l'auteur, qui nous dévoile un monde si lointain, et pourtant si proche. Car, on compatit aux malheurs d'Ayla, à travers les millénaires. Outre l'aspect historique, ce livre est un roman, avec tout ce que cela implique : la vie d'Ayla, jeune fille Cromagnon recueillie à l'âge de cinq ans par une tribu de Néandertals, qui doit subir l'ostracisme suscité par leurs différences, car assurément, ces deux branches de l'humanité n'ont que peu de choses en commun. Un très bon livre.
Lien : http://well-read-kid.skyrock..
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