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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai beau être aujourd'hui un athée pur jus, il n'empêche que mon imaginaire, mon système de valeur, mon sens de la justice, et mes intuitions morales en général, sont encore largement influencées par le catholicisme romain, qui a marqué de son empreinte le continent européen. Il ne me déplaît donc pas de me replonger de temps en temps dans l'histoire des religions, pour trouver des anciennes querelles qui auraient encore un impact aujourd'hui.

Saint Augustin est un choix parfait pour cela : à son époque, les dogmes n'étaient pas encore figés, les idées foisonnaient, et on n'avait pas encore décidé si Jésus était divin ou humain, quelle place donner à l'âme, ou si les humains avaient un libre arbitre. Un bon potentiel d'Histoire-fiction, pour se demander comment on penserait aujourd'hui si un courant avait triomphé au lieu d'un autre.

Hélas, « Les confessions » n'est sans doute pas le livre idéal pour cela. le titre n'est en fait pas trompeur du tout : au lieu de grandes discussions théologiques, saint Augustin revient sur sa vie et en tire une longue liste d'erreur, de la fréquentation des femmes à celle de théologiens dans l'erreur, dont il se repent amèrement.

Pour le non-croyant que je suis, c'est un spectacle assez étrange de voir des gens vouloir prouver à tout prix qu'ils sont les êtres les plus misérables du monde. Et on ne peut même pas leur dire de se calmer, que mentir une fois par omission et manger un croissant de trop n'est pas si grave que ça au regard des horreurs du monde, car ça ne fait que leur donner la satisfaction d'ajouter l'orgueil à la liste de leurs péchés personnels.

Après avoir tenu bon une cinquantaine de pages, j'ai admis que ce livre n'était pas pour moi, et j'ai préféré me tourner vers d'autres cieux.
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Lu au cours de mes années d'études, je ne garde qu'un lointain souvenir de cet ouvrage.
Composé de treize livres, Saint-Augustin y relate sa quête de Dieu. de son plus tendre enfance où Saint-Augustin relate ses premiers pêchés comme lorsqu'on va à la confesse jusqu'au jour où il s'est rendu compte de toutes ses erreurs de jeunesse et où il a tente d'entrer en communion avec Dieu afin d'obtenir la pardon pour ses fautes passées et de se remettre sur le droit chemin en consacrant le reste de sa vie à ce dernier.

Dans ce livre, Saint-Augustin pose également beaucoup de questions existentielles qui, pour la plupart sont restées sans réponse et qui, à mon avis, le resteront encore longtemps et c'est probablement ce que j'ai trouvé le plus frustrant. Cette lecture m'a néanmoins beaucoup enrichie puisqu'il s'agit d'une oeuvre fondatrice de la société !
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Beaucoup de questions, peu de réponses dans ce texte d'un autre temps. Augustin se confesse de ses erreurs, une vie dissolue, attachée aux biens terrestre, puis se lance dans une quête passionnée de Dieu, découvert dans la doctrine chrétienne, qu'il contribue à définir. Que peut-il rester de tout ça ? Tout d'abord, la première partie : pourquoi le monde, la vie sur terre et ses plaisirs, créés et voulus par ce Dieu tout puissant et bon, sont-ils vus si sévèrement par le pécheur qui se repend ? En quoi sont-ils si nuisibles? Sans doute parce son idéal est la présence ici et maintenant d'une vie avec Dieu, passée à contempler sa création (mais en jouir, n'est-ce pas aussi une vie avec Dieu?) et à résoudre les questions auxquelles seule la religion révélée (d'après Augustin, bien sûr) donne des réponses satisfaisantes. C'est la deuxième partie du livre. Prenons-en une ou deux pour y penser un peu. Que faisait Dieu avant la création du monde ? Réponse d'Augustin : cette question n'a pas de sens pour Dieu, puisqu'il ne vit pas le temps, qu'il n'y a pas pour lui d'avant et d'après. Mais pour nous, la question reste entière, et l'esprit humain reste coincé. Autre question, celle qui est la plus cruciale : qu'est-ce que c'est que ce Dieu dont parle Augustin ? Ce Dieu est partout, même en nous alors même qu'on s'éloigne de lui, il est l'origine, mais il a permis le mal, qui pourtant n'est pas (c'est, je crois, l'erreur des manichéens) une entité autre que lui. Je reste sur le seuil. Ce Dieu cloche à quelque part. La réflexion est infinie, comme Dieu, ou comme le hasard, ou comme le néant.
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