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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un texte d' un grand intérêt !
13 livres rédigés au début du 4e siècle.
Un des rares textes réellement autobiographique de l'antiquité ..
L'auteur ( baptisé depuis 10ans ) souhaite confesser ses pêchés et glorifier " le seigneur " son dieu.
Je passe sur le contenu théologique qui est d'une grande portée pour l'avenir du christianisme ( la grâce divine est nécessaire pour sauver le pêcheur et sans elle l'homme est pécheur et ne peut que le rester .. ).
L'aspect théologique ne doit pas éloigner ou rebuter un lecteur curieux de découvrir l'antiquité tardive de l'intérieur .. !!
L'auteur aborde avec une délicieuse et sincère honnêteté :
Son enfance .. son coté adolescent difficile .. la tentation manichéenne et réfutation du manichéisme .. la cour impériale ( de Constantin ) .. sa conversion .. la mort de sa mère.
Seul les 4 derniers livres sont presque exclusivement de portée théologique ..
Le reste de l'ouvrage est un portrait vivant de l'antiquité ..
Un délice .. des familles mixtes ... du dialogue .. de la cohabitation ..
On sent un monde assez serein qui échange des idées et qui prospère ..
L'introspection de saint augustin est un témoignage intime .. un texte précieux d'accès très facile ..
Accessible à un large public à la recherche d‘intimité avec l'antiquité tardive.
j'ai toujours plaisir à le relire car c'est savoureux et tellement vivant.
Ps : c'est d'autant plus poignant que juste après avoir terminé ce texte Saint Augustin évêque D'Hippone verra la province romaine d'Afrique s'effondrer ainsi qu'il serra le témoin du sac de la ville éternelle ( Rome ).
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"Les confessions" commencent comme une longue litanie de glorification de Dieu et autres entreprises de mortifications de l'auteur, qui semble vouloir explorer toutes les nuances de son sentiment de n'être pas à la hauteur. Et puis soudain, au moment où le lecteur moderne va rendre les armes et refermer le livre, un homme, annulant les siècles, nous parle de tout ce qui fait le coeur vivant de nos tourments : la relation à sa mère, l'amitié, l'amour, le sexe, la parentalité, et puis la lutte contre soi-même, l'ambition, l'envie d'en découdre avec des adversaires de son propre monde aussi bien que des "Barbares", comme on disait, envie qui n'est finalement rien d'autre que le besoin de résister contre les forces bouillonnantes et inconnues qui sont en nous. Les litanies religieuses prennent alors une toute autre coloration : elles ne se tournent vers un dieu que pour mieux revenir à l'expéditeur, qui cherche à voir clair en lui-même.

L'auteur fait tout cela d'une manière qu'un éditeur d'aujourd'hui recalerait sans aucune forme de procès : il se livre un peu, retourne à ses litanies de culpabilité, perd son lecteur cent fois, l'endort, l'épuise, avant de le repêcher in extremis en provoquant, au détour d'une vingtaine de pages plus loin, un nouveau choc émotionnel... un plan brouillon, un style assommant, surtout quand, comme moi, on a découvert le livre dans sa traduction du 17ème siècle (au 20ème siècle, la traduction de Frédéric Boyer n'existait pas encore ; voir https://www.babelio.com/livres/Augustin-Les-Aveux/187113). Oui, mais voilà : l'homme qui livre en désordre tous ces sentiments et tous ces souvenirs, qui pourraient être les nôtres, qui auraient pu être vécus au 21ème siècle, cet homme a vécu il y a seize siècles. Seize siècles. SEIZE SIECLES. Il faut le voir plusieurs fois noir sur blanc pour s'en convaincre : une époque qu'on ne connaît que par des ruines, des parchemins, une époque que l'imagination de chacun doit reconstruire à sa guise... et que celui qu'on appelle Saint-Augustin ressuscite comme si c'était la nôtre. le temps fait l'objet d'une méditation célèbre dans le livre, mais à la lecture du texte, on se demande s'il existe encore...

Au moment d'appuyer sur le clic fatal pour poster ce petit texte, j'hésite... si j'ai ressenti une émotion et un plaisir si forts à ma première lecture des "Confessions", c'est parce que personne ne m'avait dit tout cela. J'avais été attirée par le titre, le siècle, mais je ne savais pas à quoi m'attendre, si bien que j'ai lu tout le début avec un sentiment de déception et d'ennui qui a donné son prix à ce que j'ai ressenti brutalement ensuite. Alors si je spoile le livre pour vous, même un tout petit peu, en décrivant mon expérience, votre émotion et votre plaisir pourront-ils être aussi forts que les miens ? Eh bien relisons ensemble les mots qui viennent de me venir, car il n'y a rien d'autre à ajouter : émotion. Et plaisir.
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Voilà d'abord et avant tout le livre d'une âme chrétienne qui s'est enfin trouvée et qui revient sur son passé en l'évoquant devant son Dieu pour s'en repentir et Lui exposer sa reconnaissance.
Mais c'est également une oeuvre sublime qui saura séduire aussi bien le chrétien, que le littéraire ou le philosophe.
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On a essayé, hélas bien maladroitement, de donner un autre titre à ce livre de Saint Augustin : "les Aveux" est un titre encore plus trompeur que "les Confessions". Le lecteur ne doit pas s'attendre à lire de l'autobiographique croustillant, des anecdotes frappantes, des plongées dans l'intimité d'un homme du IV°s, passé du paganisme à la fascinante église des Manichéens, et de là à l'église orthodoxe sous un très grand évêque, Ambroise de Milan. L'auteur est un théologien du IV°s, pour qui "confessions" n'a pas le sens que Rousseau, Nat Turner, Thomas de Quincey ou même quelque semi-écrivain contemporain, lui donneront plus tard. Ce n'est pas sa faute si le latin "confessio" dérive du verbe "confiteri", qui signifie proclamer sa foi. Aussi il ne faut pas être surpris si tout le livre est un discours du narrateur à Dieu lui-même, par lequel il mesure le chemin parcouru loin de Lui, puis à nouveau vers Lui. Ce livre profondément mystique doit être lu et accepté tel qu'il est, sans erreur sur ce qu'il donne.
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Voilà un livre admirable, déjà par sa longévité. Ecrites il y a environ 1500 ans, les Confessions marquent par la pertinence de la vie décrite par St Augustin avec ce qu'on connaît aujourd'hui. L'écriture elle-même, ainsi que la clarté des souvenirs de l'auteur, sont remarquable entre autre par la vie qu'elles distillent et qui nous rend proche cet homme mort depuis si longtemps.
Par l'honnêteté de la mémoire qu'il décrit, St Augustin apparaît profondément humain et nous prouve en même temps la constance dans le temps de la nature humaine.

La vie de St Augustin s'est cependant déroulée dans un lointain passé. Archaïque par bien des aspects, en particulier par la place donnée aux femmes dans la société qu'il décrit. Certains aspects semblent cependant aussi très proches de nous: les relations de St Augustin avec ses parents durant sa jeunesse, l'exaltation de ses jeunes années, le conflit familial qui le tiraille entre son père athée et sa mère plus que croyante, le rejet de son père. Puis le rapprochement avec sa mère, jusqu'au traumatisme de son décès. Tout ceci fait penser à de la psychologie moderne.

Ces aspects, même décrits au travers d'un langage ancien et sans cesse interrompus par des incantations à Dieu, paraissent extrêmement honnête, et par là, proches de nous.

Dans son ensemble, l'ouvrage se décompose en trois parties, qu'on peut voir comme emblématiques d'une vie d'Homme.
Les neuf premiers livres décrivent la vie passée de St Augustin, et sont riches de sa recherche de Dieu partout dans le monde qui l'entoure.
Ces livres donnent aussi une leçon d'ouverture par la dénonciation par St Augustin de la thèse des Manichéens: en poussant le lecteur à refuser de croire que le mal serait une puissance égale à Dieu et qui l'affronte, St Augustin relativise le jugement du bien et du mal par les hommes en le transcendant. L'autre, quel qu'il soit, s'en retrouve ainsi réhabilité.

La deuxième partie est constituée du livre dix, et relève de la recherche de Dieu en soi.

La troisième partie, développée des livres onze à treize, procède elle de la recherche de Dieu dans un livre, la Bible.

On peut voir beaucoup de choses, je pense, dans cette progression de l'ouvrage. Je retiendrai pour ma part surtout les neuf premiers livres, passionnants et troublants d'humanité.

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St Augustin d'Hiponne, docteur et Père de l'Eglise, dont beaucoup d'Algériens connaissent, il est née en 354 à
Thagaste en Numidie royaume berbère, actuellement l'Algérie.
Auparavant je le confondais avec le docteur de l'Eglise St-Thomas d'Aquin (XIIIe siècle).
Dans son oeuvre, l'auteur débute par son enfance, adolescence, de l'école, ses péchés, ses débauches... (eh oui, un saint a été avant tout un pécheur...)
Puis sa conversion due à des épreuves, sa pensée, ses voyages, un témoignage en somme et de la théologie chrétienne, de la spiritualité...
Une oeuvre classique de théologie catholique, mais aussi du patrimoine cultuel et culturel.
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C'est un livre que j'ai lu assez lentement, mais qui m'a passionné.
Beaucoup d'aspects m'ont plu dans ce livre.
L'auteur arrive à y alterner l'autobiographie, la théologie et la philosophie entre chaque chapitre, le tout restant structuré.

Augustin d'Hippone y fait part de sa vie, de sa naissance jusqu'au moment où il rédige ses confessions.
De ses confessions, on peut y voir une profonde introspection, sa découverte et conception de la religion, et ses questionnements, qu'ils soient existentiels, théologiques ou philosophiques.

Un livre qui expose une vision du christiannisme bien différente que celle que nous pouvons avoir aujourd'hui.
Une approche de la théologie qui n'est pas sans rapport avec la philosophie, la sagesse et les sciences, l'ensemble formant un tout.
Un texte qui éclaire et nous permet de penser autrement.

Un texte qui fait part d'une vision que je trouve plus cohérente de la foi. de l'altruisme, de l'humilité, une recherche de la vérité ainsi qu'une découverte de soi et du monde. Une vérité qui éclaire l'Homme dans un monde d'ombre, et l'aide à atteindre la paix de l'âme.

Un bel ouvrage d'Augustin, évêque à l'époque, et qui sera par la suite considéré comme un des Pères fondateurs de l'Eglise et canonisé en 1298.

Une belle découverte que j'approfondirai avec son Oeuvre Philosophique Complète avec grand plaisir.
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Les confessions est la grande classique littéraire d'un très grand théologien. C'est à lui nous devons la notion que le Chrétien est celui qui choisit de vivre dans la cite de Dieu plutôt que dans une cite de ce monde imparfait et que la plus grande loyauté du Chrétien est envers la cite de Dieu.

Ici, St. Augustine retrace son développement spirituelle qui monte que le processus de s'engager dans la vie Chrétien dans son cas a été très lent et qui a pris biens de détours. Il étudiait avec enthousiasme la philosophie païen avant de s'intéresser au Christianisme. Il allait aux cirques. Il avait une femme à laquelle il a du éventuellement renoncer.

Les confessions de St. Augustine nous offre le beau récit d'un lutte intérieure et d'un développement intellectuelle complexe. On le compare souvent aux Confessions de Rousseau. Ensuite, il y a eu les confessions de Thomas de Quincey et d'Alfred de Musset. le flux continue. Les confessions et de St. Augustin est devenue le grand modèle des écrivains qui veulent faire un spectacle public de l'histoire de leurs états d'âmes.
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Ce livre m'a été conseillé par deux prêtres que j'estime bien, à un moment ou j'éprouvais des doutes quant à ma foi. Et je peux dire par experience que vraiment, la lecture des Confessions de St Augustin, ont été un bon antidote contre l'enfer du doute.
En effet, dans son introspection personnelle, et son récit méticuleux de ses combats spirituels, Saint Augustin offre deux garanties: premièrement, quiconque a un doute, se rendra compte qu'un grand Docteur de l'Eglise tel que St Augustun a lui aussi eu ce même (ou un doute qui lui est proche), et du coup, on se sent moins "bizarre". Secondement, Saint Augustin ayant victorieusement dépassé tous ses doutes, c'est un message d'espérance, que nous aussi, pourront dépasser nos doutes, et qui plus est, en nous aidant des arguments et de l'expérience du vénérable Saint.

Saint Augustin raconte sa vie avec candeur, innocence et honnêteté.
Les derniers chapitres sont des commentaires philosophiques et allégoriques sur la Trinité et le livre de la Genèse, qui m'ont été un peu difficiles d'accès.
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Très bon livre
En s'accrochant bien à la lecture de Saint-Augustin on découvre sa vie mais également son rapport à Dieu.
Il évoque des aspects complexes qui ont nécessité pour ma part plusieurs relectures puis des réflexions, comme la conception du Mal qui est du bien dépourvue de bien (vulgarisation de l'idée de ma part), la conception du palais de mémoire, du choix, d'existence de Dieu avec la logique humaine et également la question du temps.
Ce livre est très riche en informations, il m'a permis de trouver de nombreuses réponses réponses à mes questionnement avec une approche certes complexe mais logique et intelligente de la conception de Dieu et du dogme chrétien sur qui beaucoup portent des à priori à cause d'évènements ou erreurs des dirigeants de l'église ou à tort sur des erreurs de compréhension (ex : le côté métaphorique de la Bible pris à la lettre comme des événements ayant tous eu lieu, la science en accord avec la religion mais certains la pense opposée ).
Ici, Saint-Augustin nous fait découvrir une réalité, nous fait découvrir la religion sous un aspect qu'on ne pouvait pour la plupart ne pas imaginer tel qu'elle est. Il permet de comprendre le pourquoi de chaque enseignement avec un aspect scientifique, montrant sa logique, sa conception.
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