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3,99

sur 674 notes
Une lecture atypique et troublante que ce voyage d'Anna Blume...
« Laissez toute espérance, vous qui entrez », voilà qui pourrait résumer la plus grande partie de ce récit sombre et crépusculaire aux allures de guide de survie en territoire hostile.
Fantasmagorie ? Allégorie ? Je me suis interrogé tout au long de ma lecture et à l'arrivée ma foi...
J'hésite à tenter de classer cette histoire, peut-être dans la rubrique étrange, ma frustration est réelle, j'avoue que je n'ai pas compris où l'auteur m'emmenait, et pourtant j'ai rarement été aussi concentré et attentif à une lecture.
Une lettre d'une exceptionnelle longueur, très peu de dialogues, le tout sous la forme d'une lente descente aux enfers en compagnie d'Anna Blume qui va faire l'expérience quasi exhaustive de tout ce que peut subir un être humain en termes de privations et de dangers, de peurs et d'inconforts.
Dans un univers où le chacun pour soi est une simple question de survie, où la moindre victoire sur l'adversité n'est qu'un simple sursis, Anna, alternant entre la plus farouche détermination et le lâcher prise qui la libérerait de son fardeau qu'est devenue sa vie, va nous emmener au plus profond du désespoir, aux limites de la folie.
La première partie est dure car sans justification, c'est pesant et parfois glauque car sans espoir, on s'éloigne de l'humain, où cela nous mène-t-il ?
Anna s'accroche, et le lecteur aussi, et elle a raison car sa première et seule action altruiste va lui permettre de réintégrer le monde des vivants, un sursis qui nous amène à la deuxième partie du récit pour d'autres épreuves, pour d'autres espoirs...
C'est ma deuxième lecture de Paul Auster et je continue à aimer le style, le moins que l'on puisse dire c'est qu'avec cette histoire on est sorti des sentiers battus, c'est même une sortie de route en fait :)
En passant je pense que le titre original " le pays des choses dernières " est plus approprié...
En conclusion je ne sais pas si j'ai aimé mais l'auteur m'aura intéressé jusqu'au bout, une expérience que je ne suis pas mécontent d'avoir vécue.
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Ouf! Quel voyage! Je viens de finir ce livre et cette effroyable plongée en enfer continue à me secouer de sentiments contradictoires : admiration devant l'art de Maître Auster, totale empathie pour les personnages plus vrais que nature, et surtout angoisse devant le miroir que ce livre pourrait être. Si la dystopie est un sous-genre de l'anticipation, un tel roman peut comme quelques grands monuments de la SF, s'avérer prophétique. Alors, il faudra se souvenir qu'en 1987, un certain Paul Auster a imaginé un monde à la fois fort lointain et à la fois très proche du nôtre ou du moins de ce qu'il peut devenir. Toutes les dystopies à la mode, écrites vite fait, et vendues au kilo, peuvent aller se rhabiller. Gageons que quand ce genre sera passé de mode, on continuera à lire le voyage d'Anna Blume, et à frémir d'un effroi d'humain et d'un plaisir de lecteur.
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Je renonce, j'abandonne, je déclare forfait à la moitié du livre : vous aurez compris, j'ai DETESTE cette histoire nauséeuse, comateuse, désespérante. Et pourtant...Paul Auster est un de mes auteurs préférés ! Celui qui d'habitude me réjouit le coeur, fait travailler mon imagination et fait pétiller mon intellect...

Ici, rien, rien, rien. le désert.
Ou plutôt, une ville.
Une ville où tout se délite, où les rues disparaissent, où les immeubles s'effondrent, où les hommes ont faim, ont soif, sont laids, sont sales, sont malades, ne songent plus qu'à survivre. Et encore ! Il y a en a qui s'assemblent pour mieux mourir. Les souvenirs eux-mêmes s'en vont définitivement.
Anna Blume s'y est rendue, pourtant, dans cette ville, mais sans savoir où elle mettait les pieds. Elle recherchait tout simplement son frère disparu là. Après une traversée de dix jours en mer (mais quelle mer ?), elle a accosté dans cet enfer tout droit sorti du cerveau du plus tordu des psychopathes. Elle cherche son frère, et bien évidemment ne le trouve pas. Elle doit donc survivre, en se faisant « charognarde », en ramassant les détritus les plus divers pour les vendre. Puis elle fait la connaissance d'une vieille dame qui la prend sous son aile, mais cette dame est condamnée. Elle poursuit alors son errance et arrive dans une bibliothèque.
Et c'est là que j'ai décidé que je ne l'accompagnerais plus.

TERMINE. Je ne saurai jamais si Anna Blume s'en sort, et je m'en contrefiche. Son univers délabré, qu'elle se le garde. Je n'y ai vu aucune once de positivité. Je n'ai même pas voulu réfléchir à ce que Paul Auster voulait nous communiquer comme message.
Je ne retiens que cette phrase à laquelle je refuse d'adhérer : « Nous sommes tous devenus des monstres. »
Vite ! de l'air !
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Je ne sais pas si c'est la même chose pour vous, mais il y a des livres qui laissent un souvenir marquant, non seulement en raison de leur contenu mais aussi pour les circonstances dans lesquelles ils ont été lus.C'est le cas pour ce roman, en ce qui me concerne.

Je me souviens clairement que je l'ai savouré dans le cocon neigeux d'un chalet alsacien, en vacances .L'atmosphère brumeuse, fantomatique du livre s'accordait bien avec le paysage de montagne voilé par les flocons,au sein duquel on se sentait un peu isolé du reste du monde.

J'ai été déroutée au départ par cette plongée glaçante dans une ville du futur, où les rêves sont éteints, où les êtres humains, las et désabusés, sont emprisonnés dans un système cruel.

le personnage principal, Anna, est touchant dans son désarroi, ses errances, et l'on finit par entrer tout à fait dans ce sombre univers de science-fiction, dont seuls quelques êtres vont tenter de sortir.

Une lecture étrange et angoissante , qui laisse son empreinte en nous.
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On a l'habitude de se sentir vaguement mal à l'aise dans les univers créés par Paul Auster, tant il excelle à brouiller les repères et placer ses personnages - et ses lecteurs - dans des situations d'inconfort. Ici, le curseur est poussé à l'extrême et l'inconfort est maximal.

On ne saura pas vraiment quelle catastrophe a fait s'écrouler le monde dans lequel Anna débarque à la recherche de son frère. On n'aura aucune indication de lieu, de circonstances, si ce n'est que c'est "la ville", que les Désordres l'ont ravagée, que tout ce qui existe encore va disparaître dans l'instant, et que les habitants y sont réduits à des stratégies de survie, qui par le vol, qui par le suicide, qui par les seules activités qui aient encore cours : ramasseur d'ordures ou chasseur d'objet.

Peu importe au final car le point de focale ici ce sont les réactions de ces quelques personnages sur le parcours d'Anna qui vont comme elle cultiver, ou à défaut ne pas perdre, ce qui leur reste d'humanité.
Peu importe aussi car ce qui interpelle dans ce récit angoissant c'est ce que représente cette ville pour chaque lecteur : une parabole de la violence du monde moderne, celle du modèle occidental, ou celle encore de la vie de chacun, faite d'effondrements et de dévastations sans espoir?

Attention à cette lecture riche mais dangereuse, dont on risque, à l'instar de cette ville dont on semble ne pouvoir partir, de ne pas arriver à sortir en refermant le livre.
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Une lecture étrange et déroutante…

Je ne pense pas que je me serais un jour tournée vers ce livre si mon amie Fifrildi ne me l'avait pas proposé en défi lecture. de Paul Auster, je n'avais lu que Brooklyn Follies dont je garde, à vrai dire, peu d'images en tête.

Ce ne sera pas la même chose à mon avis pour ce roman là, car il est très sombre et marquant. Il se présente sous la forme d'une longue lettre écrite par une jeune femme, Anna Blume, qui est à la recherche de son frère disparu. En effet, ce dernier ne donnant plus de nouvelles une fois arrivé dans la « ville », dont on ne connaitra jamais le nom, elle décide d'y aller à son tour pour le retrouver…

Sa lettre s'adresse à un ami d'enfance à qui elle raconte son périple glaçant et désespérant pour survivre, une fois qu'elle fut elle-même dans cette cité de la destruction, d'où l'on ne parvient plus à sortir. C'est un peu comme un journal où elle raconte ses rencontres importantes, ses différentes activités pour gagner un peu d'argent et se nourrir, comment les gens autour d'elle se comportent et s'organisent dans ce chaos, ses peines et ses espoirs…

« La pénurie plie l'esprit à des solutions novatrices, et l'on se découvre enclin à nourrir des pensées qu'on n'aurait jamais eues auparavant. »

On ne sait pas ce qui a provoqué la crise au sein de cette ville qui s'effondre, mais l'auteur y rassemble tous les comportements humains, les horreurs que l'homme est capable d'envisager lorsqu'une situation est désespérée. Plus rien ne fonctionne normalement, il n'y a plus de cohésion sociale, chacun se débrouille comme il peut.
C'est un système parallèle qui se met en place, grignotant, effaçant progressivement les choses du passé. Les gens disparaissent, les objets et les bâtiments aussi, même le souvenir de ces choses… On voit tour à tour Anna s'y adapter, s'en isoler mais aussi lutter d'une certaine façon contre cette civilisation qui n'en est plus une.

Comme le dit très justement Claude Grimal dans sa postface, « L'intérêt va porter non pas sur le fonctionnement interne de la dystopie, mais sur le fonctionnement mental des individus qui la composent et privilégier la description de cet univers en état de violente décomposition. »

Je suis incapable de dire si j'ai aimé ou pas ce bouquin, mais le texte m'a quand même emporté jusqu'à la dernière page. Merci à Fifrildi pour cette pioche qui ne laisse pas indifférente.
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LE VOYAGE D'ANNA BLUME de PAUL AUSTER
Anna BLUME part à la recherche de son frère, William, un journaliste, dont elle n'a plus de nouvelles. Avant son départ elle voit son employeur qui dit avoir déjà envoyé quelqu'un sur place, lui donne son nom et sa photo, mais lui déconseille de partir. A l'arrivée dans cette ville, ou plutôt ce qu'il en reste, Anna comprend très vite que les chances de retrouver William sont très faibles mais que, de plus, elle va devoir lutter pour sa propre survie, car la ville est en décomposition, des bandes contrôlent les diverses activités et sans un permis émanant d'elles, rien ne semble possible. La ville donne le sentiment de disparaître progressivement, ainsi que les souvenirs, quand Anna parle d'avions, on la regarde comme une extra-terrestre. Elle récupère un permis pour le ramassage dans les déchets et elle va rencontrer Isabelle en train d'accoucher, l'aider et en retour, cette dernière lui proposera de l'héberger dans le petit appartement qu'elle habite avec Ferdinand. Commence alors une étrange cohabitation.
Ce roman est en fait une très longue lettre qu'Anna envoie comme une bouteille à la mer, elle ne sait si elle arrivera, si elle sera lue. Elle décrit un monde qui s'effiloche, dont la trame disparaît progressivement sans que les habitants semblent s'en apercevoir puisque leur mémoire disparaît en même temps. Anna approche d'un détachement total, elle sent un vide sidéral l'envahir. Est on en cours d'apocalypse, que s'est il passé, rien n'indique une raison à cette fin qui se profile. Un récit sombre qui pousse le non sens à l'extrême. Fascinant et effrayant.
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Voilà un roman dont j'avais arrêté la lecture il y a quelques années. Trop déprimant, trop triste, je n'avais pas le coeur d'aller plus loin.
Mais Paul Auster est un de mes auteurs favoris, et je ne pouvais pas en rester là.
L'emprunt à ma bibliothèque des Oeuvres romanesques 1 éditées dans la collection Thesaurus d'Actes Sud m'a permis d'y revenir, dans la foulée des lectures du merveilleux Moon Palace et de la Musique du Hasard.

J'ai cette fois beaucoup aimé ce roman. Ainsi, parfois, l'adhésion à un livre dépend de notre disposition d'esprit, de la période de notre vie.

Dans le cas présent, il suffisait de passer le cap désespérant de la description terrible de cette ville post-apocalyptique. Une ville dans laquelle la jeune Anna Blume est venue à la recherche de son frère William, dont sa famille est sans nouvelles.

Une fois ce cap franchi, on se laisse emporter par une formidable histoire qui montre, entre autres, comment la solidarité, l'amitié, l'amour, permettent de résister dans une société qui s'est effondrée, où chaque individu lutte d'abord pour sa survie.

Étrange région, étrange ville dans laquelle arrive Anna Blume. Pourquoi est elle coupée du reste du monde? Quelle catastrophe s'est produite pour que les ressources de toutes sortes aient disparu, qu'il faille incinérer les humains et récupérer leurs excréments pour produire de l'énergie, que tous les habitants luttent férocement entre eux pour survivre, qu'il n'y ait plus aucune naissance, et tant de suicides?
Une région qui pourtant n'est pas un univers concentrationnaire, ni une dictature, du moins en apparence. Non, un monde effondré, peut-être une prophétie de ce que sera notre planète suite au réchauffement climatique.

Face à cette adversité terrible, la jeune Anna se battra, souvent avec violence contre la violence des autres, certaines pages sont très dures. Mais elle trouvera aussi l'amitié au coeur de la souffrance et même l'amour.
Et le roman se termine dans l'incertitude et l'espoir de jours meilleurs.

Comme toujours, Paul Auster, au delà d'être un merveilleux conteur, à l'écriture si fluide, nous invite aussi à quelques réflexions profondes sur sur la finitude de notre monde, l'esprit de résistance, et attire aussi, je crois, notre attention sur le rôle de l'écrit, du livre pour que notre civilisation dure.

Une petite réflexion enfin. Pourquoi donc avoir choisi ce titre français, le voyage d'Anna Blume, alors qu'il aurait suffi de traduire littéralement le titre anglais choisi par l'auteur, In the country of the last things, titre qui est tellement plus explicite et plus beau.
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Quel livre ! Quel voyage, pour sûr ce n'est pas le voyage que l'on rêve. Anna Blume , seule passagère, embarque pour un pays dont l'auteur ne nous révèle point le nom, pour retrouver son frère disparu. Ce frère qui lui-même avait été envoyé dans ce pays apocalyptique par son journal afin qu'il envoie des informations sur cet étrange pays et état de fait.
Anna ne savait nullement ce qui l'y attendait. Elle avait une adresse où se rendre, mais elle fut pris au dépourvu, car nulle rue n'était encore en état, tout n'est que ruine et désolation. Plus de rue, ni de frère. Elle parcourt, abasourdie par ce qu'elle découvre, comme un mauvais cauchemar, elle tend de survivre tant bien que mal. Elle s'adapte à ces conditions extrêmes, où chaque pas est un pas vers demain. La faim, le froid, deux ennemis terribles à combattre au quotidien en plus des attaques en tout genre.
Une société dans le chaos dont nous ne saurons pas l'époque ni comment cela a pu arriver, ni comment elle s'organise hormis ce qu'Anna vit et nous conte. Survivre tant bien que mal, elle croise Isabelle, puis enfin, elle retrouve non son frère mais un collègue envoyé aussi pour retrouver son frère.
L'histoire est prenante, et rythmée, tel qu' on ne parvient plus à lâcher le livre, les enchaînements se suivent à toute allure. On veut découvrir cette ville en chaos, on veut savoir si Anna va parvenir à retrouver son frère, comment elle parvient à oublier sa vie d'avant avec tout son confort, comment elle s'adapte. Comment l'humain redevient un simple animal en quête de nourriture, chaque jour est un combat pour sa peau. Traqué, par tous, il faut se battre, se méfier, se cacher et se contenter de peu et surtout de rien. Que reste-t-il à l'homme dans une telle société, où il redevient soit animal soit esclave de cette société en perdition ?
Tant de choses qui nous amènent à réfléchir sur des sujets du quotidien, sur notre société si fragile, sur l'espèce humaine... merveilleux roman de dystopie loin des romans actuels pour ados, je vous rassure. Ça reste surtout du Paul Auster, avec son talent et sa marque de fabrique si j'ose dire, son originalité. de l'imagination incroyable mais jamais gratuite, car tout ceci pourrait bien nous arriver un jour ou l'autre. Peut-être même, pas si loin de la réalité dans des pays en guerre.
C'est une pure merveille malgré le drame, un livre à faire lire à nos jeunes, avant tous les autres de ce genre, car il est abordable, pas très épais, et le personnage est remarquable.
J'ai adoré, et je vais m'empresser à revenir plus souvent vers cet auteur.
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Anna Blume est arrivée par la mer dans une ville où a disparu son frère William. Elle comprend vite qu'elle ne le retouvera pas et tâche de s'adapter au monde dans lequel elle se retrouve plongée sans trop d'espoir de retour.

Quel monde !
"Je n'ai aucune idée de la manière dont la ville se maintient, et même si je devais explorer ces choses là, il me faudrait sans doute tellement de temps que toute la situation aurait changé pendant que je serais parvenue à mes découvertes.(...) Les gens parlent de n'importe quoi, ici, surtout de ce dont ils ne savent rien. Ce qui me paraît surprenant, ce n'est pas que tout se désagrège, mais que tant de choses continuent à exister. Il faut longtemps pour qu'un monde disparaisse, bien plus longtemps qu'on ne le suppose. Les vies continuent à être vécues et chacun d'entre nous reste le témoin de son propre petit drame."

Au début elle gagne de quoi vivre en devenant "charognard" ; ce qui signifie qu'elle récupère tout ce qui peut avoir une valeur à la vente : du bouton au livre, de la chaussure au bout de métal. Elle doit se garder de multiples dangers, surtout ne pas tomber (on lui volerait se chaussures, indispensables pour marcher dans les rues défoncées ou barrées). Elle rencontre Isabelle et habite avec elle quelque temps. Mais je ne vais pas raconter tout ce qui arrive à Anna et qu'elle écrit à une personne restée dans son pays, sans savoir si cette lettre lui parviendra.

Paul Auster ne dit pas où et quand se situe cette histoire, qui a une force incroyable. La situation empire, on ignore comment et pourquoi cette désagrégation a commencé. Un monde hallucinant, où la survie tient à pas grand chose.

Des passages sur les choses et les mots :
"Ce n'est pas seulement que les choses disparaissent - mais lorsqu'elles sont parties, le souvenir qu'on en avait disparait aussi. Des zones obscures se forment dans ton cerveau, et à moins que tu ne fasses un effort constant pour te rappeler les choses qui ont disparu, elles se perdent aussi pour toi à jamais."
"Les mots ont tendance à durer un peu plus que les choses, mais ils finissent aussi par s'évanouir en même temps que les images qu'ils évoquaient jadis. (...) Petit à petit les mots deviennent des sons (...) jusqu'à ce qu'enfin le tout s'effondre en charabia."

Ce "Pays des dernières choses" (c'est le titre réel en anglais) est à découvrir absolument. Les pages se tournent sans s'en apercevoir, à la découverte de ce monde fascinant où règnent à la fois l'arbitraire et un certain ordre logique.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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