Rendre le monde meilleur.Apporter un peu de beauté dans les coins ternes et monotones des âmes.. On peut faire ça avec un grille-pain, on peut le faire avec un poème, on peut le faire en tendant la main à un inconnu. Peu importe la forme que ça prend. Laisser le monde un peu meilleur qu'on ne l'a trouvé. C'est ce qu'un homme peut faire de mieux.
Rendre le monde meilleur. Apporter un peu de beauté dans les coins ternes et monotones des âmes...on peut faire ça avec un grille-pain, on peut le faire avec un poème , on peut le faire en tendant la main à un inconnu. Peu importe la forme que ça prend. Laisser le monde un peu meilleur qu'on l'a trouvé. C'est ce qu'un homme peut faire de mieux.
C'est tout ce dont j'ai jamais rêvé, Mr Bones. Rendre le monde meilleur. Apporter un peu de beauté dans les coins ternes et monotones des âmes. On peut faire ça avec un grille-pain, on peut le faire avec un poème, on peut le faire en tendant la main à un inconnu. Peu importe la forme que cela prend. Laisser le monde un peu meilleur qu'on ne l'a trouvé. C'est ce qu'un homme peut faire de mieux.
[...] l'amour n'est pas une substance quantifiable. Il y en avait toujours de reste quelque part, et même après qu'on avait perdu un amour, il n'était pas du tout impossible d'en trouver un autre.
Ceci rappela à Willy une phrase qu'il avait entendue prononcer par un compagnon de misère à Saint Luke's : "Tant qu'à m'abrutir, je préfère une bonne biture à une lobotomie" - et soudain il sut ce qui l'attendait s'il laissait sa mère agir à sa guise.
Plus misérable était la vie, plus proche on se trouvait de la vérité, du noyau rugueux de l'existence.
S'il y avait une justice en ce monde, si le dieu chien avait la moindre influence sur ce qui arrivait à ses créatures, alors le meilleur ami de l'homme devait demeurer auprès de l'homme après que ledit homme et son meilleur ami avaient l'un et l'autre fermé leurs parapluies.
[ Incipit ]
Mr Bones savait que Willy n'en avait plus pour longtemps ici-bas. Ça faisait bien six mois que cette toux s'était installée, et il ne restait plus désormais à Willy l'ombre d'une chance de s'en débarrasser. Lentement, inexorablement, sans la moindre amorce d'un changement favorable, le mal s'était mis à vivre sa vie, depuis le premier bourdonnement glaireux au fond des poumons le 3 février jusqu'aux volées de crachats asthmatiques et d'expectorations convulsives du plein été. Comme si tout cela n'était pas assez moche, une tonalité nouvelle s'était glissée depuis deux semaines dans le concert bronchique - quelque chose de contracté, de dur, de percutant - et la fréquence des crises était telle qu'elles paraissaient à présent quasi continues. Chaque fois que l'une d'elles commençait, Mr Bones s'attendait plus ou moins à ce que les fusées sous pression qui éclataient contre la cage thoracique de Willy fissent exploser son corps. Il se disait qu'à la prochaine étape il y aurait du sang, et quand advint l'instant fatal, ce samedi après-midi, ce fut comme si tous les anges du ciel s'étaient soudain mis à chanter à pleine gorge.
VOICI QUELQUES EXTRAITS POUR VOUS ENCOURAGER A LE LIRE
il y avait de bonnes choses dans l'âme de Willy, et dès qu'il les laissait se manifester on oubliait ce qu'il y avait d'autre. Oui, il était pénible, bordélique et dingue, mais quand tout se passait bien dans sa tête Willy était un type exceptionnel, et tous ceux qui croisaient sa route le savaient.
Quand le temps se réchauffa enfin et que les fleurs ouvrirent leurs boutons, il apprit que Willy n'était pas seulement un casanier scribouillard et un branleur professionnel.
Son maître était un homme pourvu d'un cœur de chien.
C'était un baladeur, un soldat de fortune prêt à tout, un bipède unique en son genre qui improvisait les règles en cours de route.
Ils partirent tout simplement un beau matin de la mi-avril , se lancèrent dans le vaste monde et ne remirent plus les pieds à Brooklyn avant le jour précédant Hallowe'en.
Quel chien pourrait en demander davantage ?
Si Mr Bones avait appartenu à une race identifiable, il aurait pu tenter sa chance au concours de beauté quotidien devant de possibles adoptants mais le compère de Willy était un salmigondis de traits génétiques -- un peu colley, un peu labrador, un peu épagneul, un peu puzzle canin -- et, ce qui n'arrangeait rien, son poil boulochait, il avait mauvaise haleine et une perpétuelle tristesse imprégnait ses yeux injectés de sang.
C'est tout ce dont j'ai jamais rêvé, Mr Bones. Rendre le monde meilleur. Apporter un peu de beauté dans les coins ternes et monotones des âmes. On peut faire ça avec un grille-pain, on peut le faire avec un poème, on peut le faire en tendant la main à un inconnu. Peu importe la forme que cela prend. Laisser le monde un peu meilleur qu'on ne l'a trouvé. C'est ce qu'un homme peut faire de mieux.
JE NE PEUT PAS VOUS POSTER PLUS D'EXTRAITS
CE SERAIT INCONVENANT POUR LE DÉROULEMENT DE L 'HISTOIRE
LISEZ LE RIEN QUE POUR VOUS FAIRE PLAISIR
O Seigneur des dix milles fourneaux et donjon,
Du marteau pulvérisateur et du regard en cote de maille,
Seigneur ténébreux des mines de sel et des pyramides,
Maestro des dunes de sable et des poissons volants,
Écoute le bavardage de ton pauvre serviteur,
Mourant sur les rivage de Baltimore
En route vers le Grand Au-Delà...