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sur 451 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pour moi, c'est la grande surprise de l'année 2019, je suis impressionnée ! C'est le qualificatif qui me convient ! Je ne suis pas très familière de la littérature actuelle. J'ignorais totalement qu'Isabelle Autissier écrivait. Je ne connaissais que ses talents de navigatrice. Mais quelle découverte que je dois à vos commentaires élogieux, notamment « michfred et viou ». Un grand merci ! Et puis, il y a la Russie et ses étendues qui vont rêver !

Elle maîtrise le style Isabelle Autissier, elle nous choisit un sujet déjà maintes fois décrit, l'Union Soviétique, tout en brossant avec finesse la psychologie de ses personnages : l'histoire bouleversée et bouleversante d'une famille sur trois générations du temps de l'Union soviétique jusqu'à la Perestroïka.

Mourmansk, après la 2ème guerre mondiale, un port sinistré, détruit par les bombardements, mais très animé où il y fait très froid, des marins, des femmes de marin, des enfants et des scientifiques. Il y manque de tout dans cette grisaille où le froid règne en maître, beaucoup de résignation, de personnes sans abri, il y a les bons de nourriture, les bons pour le charbon! La misère suinte de partout, dans cette brume du port de Mourmansk, les crépis des façades des immeubles sont délabrés, la moisissure s'invite en traînée sous les rebords des fenêtres et pour oublier, il y a l'alcool ; mais l'Union Soviétique veille au bien-être de ses citoyens.

Iouri 46 ans, exilé aux Etats Unis depuis 1994, revient vingt-trois ans plus tard pour une dernière visite à son père, Rubin, atteint d'un cancer du foie en phase terminale. Ce dernier ne lui a jamais parlé de sa mère, la grand-mère de Iouri, disparue du paysage hormis qu'elle était une scientifique mais sur son lit d'hôpital Rubin lui avoue « qu'il faudrait savoir » et il se met à lui raconter ses parents, Anton, son père et Klara, sa mère. Et comme « il faudrait savoir », Iouri va de son côté tenter de comprendre ce qu'est devenue Klara. Et de recherches en recherches, sa ténacité paiera.

Isabelle Autissier remonte le temps habilement à travers le destin d'Anton, de Rubin et de Iouri, elle nous emmène dans une des périodes les plus sombres de l'histoire de la Russie, elle évoque les hommes en noir qui débarquent en pleine nuit dans les appartements, la délation, la trahison des proches, la peur, le goulag, les tortures. Elle dépeint parfaitement l'organisation de la vie sous Staline jusqu'à l'arrestation en pleine nuit, sous les yeux de son fils Rubin, de Klara.

De cette supposée infamie, Isabelle Autissier nous dessine l'impact que celle-ci aura sur la vie de ces trois hommes et c'est une histoire chargée émotionnellement, faite de violences, de douleurs, d'incompréhensions et de fuites mais que c'est réaliste !

Enfin, il y a les bateaux, « le 305 », l'énorme chalutier congélateur de Rubin qui pêche aux abords de l'ile aux Ours, du Spitzberg et jusqu'en Terre de François Joseph, des archipels aux confins septentrionaux de l'URSS, là, la plume d'Isabelle Autissier donne toute sa puissance même si elle sait très bien illustrer la personnalité de ses protagonistes, la passionnée de la mer prend la barre ! Si vous voulez revêtir votre ciré jaune, c'est le moment mais il faut avoir le pied marin, c'est grandiose ! Vous recevrez même des vagues en pleine figure tout en remontant à la force des bras le chalut ! C'est magique lorsqu'elle parle, écrit, navigation Isabelle !

Et puis il y a les oiseaux, elle connait bien les oiseaux, Isabelle Autissier : ornithologue sera la profession de Iouri. Quelle sensation de liberté ils procurent à les regarder s'envoler!

En supplément : vous partirez en terre inconnue sans Frédéric Lopez mais en compagnie d'Isabelle Autissier pour cette belle découverte des « Nénets », une très belle promenade en terre sauvage suscitée par la plume imagée de l'auteure.

Un très beau voyage !





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Je viens de terminer mon troisième livre d' Isabelle Autissier, laquelle, après l'odyssée-catastrophe  de Seule la mer s'en souviendra et  la macabre robinsonnade de Soudain, seuls, a décidément de vraies ressources de romancière et est loin d'être seulement une navigatrice qui écrit..

Oublier Klara? Pas de risque!

Pourtant c'est ce qui semble  a priori,  être arrivé à cette grand-mère disparue toute jeune encore,  peu avant la mort de l'ogre russe,  dans le blizzard glacé du Goulag.. comme des millions d'autres espions, révisionnistes , sociaux-traîtres et dissidents fantasmés par la paranoïa du tyran - et impitoyablement traqués par la bureaucratie à sa botte.

Klara.

Oubliée par les siens, dirait-on, de prime abord.

Oubliée par son fils, Rubin, le redoutable commandant de chalutier de Mourmansk, brutal et courageux, qui a su, à la force du poignet, s'extirper peu à peu de la suspicion qui faisait d'un fils de déportée un proscrit, pour s'élever dans l'ordre des responsabilités, devenir un homme craint, respecté à son bord comme à quai , et même pour s'enrichir et profiter cyniquement ,  perestroïka aidant, des "avantages" du capitalisme naissant et de l'oligarchie en place.

Oubliée par Iouri, son petit-fils, qui a bénéficié d'une éducation soviétique, populaire et  gratuite, a poussé ses études jusqu'à devenir un scientifique  de renom, puis  a prudemment émigré aux États-Unis afin de vivre en toute sérénité son homosexualité et son goût immodéré pour les oiseaux, ses êtres de liberté pure.

Rubin est vieux, malade, il va mourir et convoque,  par-delà les mers,  ce fils "américain" qui lui ressemble, à première vue,  si peu, et qui a avec lui une relation douloureuse et pleine de ressentiment, pour lui faire une ultime requête.

Celle de ne pas Oublier Klara,  justement.

De retrouver sa trace, de tenter de donner un sens à son arrestation, de mettre des lieux et des dates sur son effacement brutal, cruel, inexpliqué qui a bouleversé leur vie à tous les deux, le fils et le petit-fils. 

Et peut-être ainsi de renouer le fil brisé ou invisible qui les relie tous les trois.

De mettre à jour une filiation jusqu'ici refusée, bafouée , qui pourrait bien être,  littéralement, un vrai lien du sang.

Ou un lien de sang?

La force de ce récit tient à trois faits essentiels: une documentation historique irréprochable et parfaitement intégrée au récit , un refus des facilités romanesques qui "bouclent" trop parfaitement un récit (ici, au contraire, comme dans la vie, comme dans toutes les familles, des pans d'ombre subsistent, et la quête bureaucratique ou policière se mue, faute de traces ou de preuves, en mythe, en  légende, ou en point d'interrogation.) Et enfin une vraie épaisseur des personnages que j'ai trouvés nettement moins schématiques, plus complexes et donc plus attachants que ceux de ses précédents romans.

Mais la plus grande réussite de ce récit ,  à la fois prenant et classique,  reste attachée au brio d'Isabelle Autissier dans  les scènes de mer -la pêche en mer de Barents est de la veine du Grand Marin de Catherine Poulain - , à sa fascination pour les déserts glaciaires dont elle dit si bien la beauté désolée, et à sa passion  pour les oiseaux des mers qu'elle observe et décrit avec ferveur , comme  Iouri, son héros.. 

Dans ces pages-là, on touche vraiment la poésie. 

Non, pas de risque d'oublier Klara...
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Oublier Klara ! Ce serait oublier Anton son piètre mari, Rubin son fils à la vie de rudesse et de hargne, marin sur chalutiers soviétiques et ce serait surtout oublier Iouri son petit fils, ornithologue, revenu des Etats-Unis pour accompagner les derniers jours d'un père qui lui reproche de ne pas lui ressembler et qu'il n'a jamais aimé.
Oublier Klara, ce serait oublier Irina, la voisine-tendresse de Rubin, Luka l'ami de jeunesse de Iouri et surtout Annia de la tribu des Nenets soeur de chaleur et de larmes de Klara.
Et ça c'est impossible pour moi tant le verbe d'Isabelle Autissier a su tisser des liens indéfectibles d'humanité et de fraternité avec les personnages de son roman.
A Mourmansk, l'amour manque sans es-poir de réveil. L'amour y a définitivement été balayé, aspiré par Staline qui a su cacher sous l'immense tapis de l'Urss des millions de vies en poussières.
Des années plus tard, Iouri rattrapera sa fuite et exhumera les vestiges du passé éteint.
Ce roman recèle la densité du malheur, la force de l'obstination pour ne pas s'asphyxier dans cette vie asthmatique, des soucis plein les bronches. Ce pays est un piège où les années sont des siècles. Il en faut du courage pour amnistier le passé, oublier tout ça…mais pas Klara.

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J'aime les romans d'Isabelle Autissier. Je suis sûre d'y découvrir de larges horizons. Et cette fois-ci, ce ne sont pas ceux des océans qui m'ont éblouie, mais ceux de cette Russie située au-delà du cercle polaire, de cet immense port de Mourmansk et encore plus au Nord, la toundra sibérienne avec les Nenets, peuple nomade et éleveur de rennes.

«  Quand vinrent décembre et janvier, seules les lumières de la lune se réverbéraient, bleutées sur la neige. le ciel s'étendait à l'infini, comme une couverture noire bordant la terre. »

En plus des descriptions oniriques de ces destinations lointaines, Isabelle Autissier a le pouvoir de vous faire apprécier Histoire et Géographie avec ses récits toujours riches d'humanité, même quand celle-ci est peu glorieuse.
Ha que je suis envieuse de tant de talents ! Mais comme je les admire tous les talents de cette auteure !

C'est au travers de trois générations que l'auteure va faire revivre l'histoire de l'ancienne URSS, depuis les goulags de Staline jusqu'à la Pérestroïka. Trois générations marquées par la violence, la peur, la dénonciation, la faim, le froid, l'absence de liberté. Et c'est par Iouri que l'histoire commence. Iouri, ornithologue reconnu dans une grande université des Etats-Unis, pays dans lequel il vit depuis vingt-trois ans. Autant d'années que celles vécues en Russie, pays qu'il a fui pour plusieurs raisons dont l'une est son père. Son père, Rubin, qui au soir de sa vie, justement lui demande de revenir au pays pour découvrir ce qu'il est advenu de Klara, sa propre mère enlevée par des hommes en noir lorsqu'il avait quatre ans.
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Une plongée refroidissante à Mourmansk , ville sinistrée après l'effondrement du régime soviétique , comme un antiguide de voyage ... mais ce n'est pas le propos principal d'Isabelle Autissier dans ce nouveau beau roman .

Iouri, la quarantaine, vit aux États-Unis depuis vint ans et y exerce sa passion, l'ornithologie en temps que professeur d'Université . Lorsqu'il apprend que son père mourant voudrait le voir, il se décide à retourner à Mourmansk , ville d'origine de sa famille et qu'il avait quitté sans regret . Son père , Rubin l'implore de chercher à savoir la vérité sur Klara, la mère de Rubin , scientifique de haut niveau arrêtée en 1950 dont plus personne n'a eu de nouvelles et dont la disparition a jeté l'opprobre sur la famille de Rubin, enfant à l'époque et a marqué à jamais la vie et le caractère de l'enfant.

Isabelle Autissier remonte le temps , d'abord avec les souvenirs de Iouri entre un pays au modèle politique à bout de souffle et la violence d'un père alcoolique puis l'enfance de Rubin sous Staline, d'abord dans un milieu privilégié grâce au statut de ses parents puis la déchéance après l'arrestation de Klara.

On ne connait jamais vraiment le passé de ses parents, leurs aspirations , leurs souffrances et leurs secrets .

Pour Rubin, l'abandon de sa mère et l'absence d'informations , le poussent à partir , ce sera la mer avec son horizon infini . La découverte de l'océan est pour lui une révélation et cette passion ne le quittera pas , la pêche au chalut dans la mer de Barents devient son univers, sensuel, violent et dangereux .

Pour Iouri, l'échappatoire face à la rudesse du père sera les oiseaux et le départ vers un ailleurs moins hostile et plus tolérant...

La fin du roman aborde , enfin, l'histoire de Klara : on frémit d'horreur devant le passé de ces citoyens soviétiques souvent arrêtés de façon arbitraire et injustifiée, leur conditions de rétention, les interrogatoires sans fin et les séjours dans des contrées inhospitalières ...

Isabelle Autissier dresse un tableau peu amène de l'URSS et de la Russie actuelle avec la désolation des villes ainsi que de certaines populations autochtones ayant subi de plein fouet le joug soviétique.

Par contre, ses descriptions de la mer sont magnifiques et son abord des relations filiales est adroitement mené , cela confirme, s'il en était besoin , son talent d'écrivain .

Un grand merci à NetGalley et aux Editions Stock pour leur confiance.

#OublierKlara #NetGalleyFrance
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Pour faire revivre Klara, il est nécessaire de faire un peu de géographie et un peu d'histoire.

Il est nécessaire de partir dans cette mer tout au nord où l'on côtoie l'île aux ours (1), l'archipel François Joseph (2) et les îles de Nouvelle Zemble (3).
La description de la navigation dans cette zone me rappelle mes propres souvenirs ... une croisière autour du Spitzberg, des bancs de brume qui cachent la terre et soudain un fjord, le brouillard se lève et apparaît alors l'île, les blocs de glace qui flottent devant, derrière, les roches dures sur lesquelles pas grande végétation ne peut se fixer .. les arbres mesurent quelques millimètres.. les animaux se cachent ... tout semble si désertique.
La description de ces zones de pêche, de ces camps et de l'habitation par les peuples autochtones est éprouvante pour notre imagination.

Il est nécessaire de se rappeler où de relire l'histoire de l'URSS dans les années 50, avec celui qui était encore appelé par certains, le petit père des peuples qui régentait tout, qui décidait tout, qui devait vivre, qui devait disparaître.
Je me rappelle lors d'un voyage chez le grand frère soviétique, le cortège des mariés s'avançant avec beaucoup de respect au pied une statue représentant l'un des plus grands meurtriers du siècle passé, pour lui offrir en témoignage de reconnaissance le bouquet de la mariée... c'était dans les années 70 !
Le besoin de connaître le passé pour comprendre le présent est démontré de façon magistrale.
Il est nécessaire pour pouvoir construire l'avenir.

Un très beau voyage dans ces lieux si peu fréquentés et dans notre mémoire.

(1)
L'archipel François Joseph (80.7998980, 55.2478176), un ensemble d'îles de l'extrême Nord de la Russie, dans la mer de Barents au nord de la Nouvelle Zemble et à l'est du Svalbard. Consistant en 191 îles recouvertes de glaces totalisant 16 134 km, l'archipel est inhabité et n'est distant du pôle nord que de 900 km.
En 1926, l'archipel est annexé par l'union soviétique et quelques personnes s'y installent à des fins de recherche et militaires. L'accès n'y est possible que quelques semaines par an en été, et un permis spécial est exigé pour visiter les îles.

(2)
L'île aux ours à mi chemin entre le nord de la Norvège et le Svalbard (74.4522484, 19.1151973), située dans la partie occidentale de la mer de Barents.
Elle a été considérée terra nullités jusqu'au traite du Svalbard en 1920, qui l'a placée sous souveraineté norvégienne. Malgré son éloignement et sa nature aride, l'île a connu quelques activités commerciales aux siècles derniers comme l'extraction de la houille, la pêche et la chasse à la baleine. Aucun campement n'a été installé pour plus de quelques années et l'île n'est actuellement habitée que par les occupants d'une station météo.

(3)
La Nouvelle-Zemble (« Nouvelle Terre ») est un archipel russe des mers de Barents et de Kara, situé au-delà du 70e parallèle nord dans le prolongement de l'Oural.
L'archipel a été le lieu des essais nucléaires soviétiques puis russes des années 1950 aux années 1990.
Les Nénètses forment la population d'origine de l'archipel de Nouvelle-Zemble.

Et pourquoi je n'irais pas faire du tourisme dans ces environs :
Les rivages de Nouvelle-Zemble sont l'une des zones où les déchets nucléaires de l'ère soviétique ont été envoyés par le fond :
1 : deux réacteurs sans combustible nucléaire consommé ;
2 : deux réacteurs sans combustible nucléaire consommé et 60 % de combustible nucléaire du brise glace Lénine en conteneurs ;
3 : six réacteurs nucléaires à uranium, dix sans combustible nucléaire, 11 000 conteneurs de déchets radioactifs ;
4 : sous-marin K-27 avec deux réacteurs ;
5 : trois réacteurs avec et trois sans combustible nucléaire.
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Un très beau roman sur l'homme face à la nature et face à lui-même. Isabelle Autissier est passée maître dans l'art d'évoquer le vent, le froid, la mer et les oiseaux. Nous, nous ne sommes que des silhouettes dans ce déchaînement des éléments, mais des silhouettes qui ont une histoire à raconter (plus d'infos ici : https://pamolico.wordpress.com/2019/08/27/la-neige-noire-de-mourmansk-oublier-klara-isabelle-autissier/)

Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Un magnifique roman écrit par Isabelle Autissier qui nous raconte plusieurs histoires, celle de Iouri, de son père Rubin et de sa grand-mère Klara disparue depuis longtemps.
Iouri vit aux États-Unis, heureux dans sa vie de couple, il a la chance d'être Ornithologue et de profiter pour vivre sa passion et son amour pour les oiseaux.
Un jour suite à un appel d'Irina, il va devoir retourner au pays la Russie qui a bien changé depuis tout ce temps.
Son père vit dans le grand nord, il y fait très froid alors préparez-vous à boire quelques verres de vodka pour vous réchauffer pendant cette aventure.
Une belle description des changements et de l'évolution de ce pays qui il y a longtemps paraissait triste, gris et en souffrance face au manque de liberté.
Son père Ruban, gravement malade va lui livrer quelques mots sur Klara sa grand-mère, il va commencer ses recherches afin de découvrir son histoire et celle de son grand père Anton qui paraît si invisible.
Pourquoi une scientifique et chercheuse dans les minerais est condamnée à une véritable descente en enfer ?
Vous le saurez en lisant ce roman très prenant.
Un retour dans leurs passés respectifs qui nous embarque dans leurs enfances, leurs souffrances et les moments pénibles remontent à la surface.
Une histoire enrichissante qui nous apprend beaucoup sur ce pays, ses cultures différentes et ses dirigeants communistes, sur la pêche dans une mer glaciale où la violence qui fait partie du quotidien.
Père et fils ont des choses à se reprocher mais c'est surement en lisant leurs histoires que l'on comprend beaucoup de choses:
Comment tous les trois, ont un lien puissant qui les unit.
Ce livre est merveilleux, il apporte beaucoup de connaissances sur divers sujets comme l'histoire, les oiseaux, la pêche, l'amour et les liens familiaux qui malgré les différences de certains doivent rester soudés.
J'ai pris un grand plaisir à découvrir l'histoire de Klara et de sa famille et je ne regrette pas mon coup de coeur pour la couverture de ce roman, qui comme les oiseaux, nous emporte dans des contrés inconnues.
Il nous apprend tellement sur les choix que l'on fait dans nos vies et les répercutions qu'ils peuvent avoir dans l'avenir.
Klara en lisant ce roman, on ne peut que l'admirer et ne jamais l'oublier.
Lien : https://sabineremy.blogspot...
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Bonne pioche pour ma première lecture de l'année 2020.
Un roman très intéressant qui aborde un grand nombre de sujets de l'univers du goulag à celui de la pêche industrielle, en passant par l'alcoolisme, l'ornithologie et j'en passe.
La forme est aussi réussie, alternant les récits du fils du père et de la grand-mère, à l'époque actuelle et dans le passé, nous permettant de découvrir chacun des personnages au-delà des apparences. Tous se révèlent plus complexes que les premières pages ne pouvaient le laisser penser.
Quelques très belles pages sur la nature, et son exploitation abusive par l'homme, thèmes chers à l'auteure.
Je n'oublierai pas ce livre…
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Très beau roman, cru et âpre. Il nous emmène sur la piste de la grand-mère du narrateur dont le destin fut tourmenté par la police politique russe d'après-guerre. Iouri, fils de Rubin, fils de Klara, revient donc à Mourmansk pour accompagner son père atteint d'un cancer en phase terminale. Tout les sépare et ils ne se sont plus vus depuis des années. le gris du ciel se niche partout : la neige, les murs, les âmes. Les souvenirs refont surface, même les plus cachés et les plus sombres.
Je ne peux que vous inciter à lire ce récit en forme de portraits successifs. Isabelle Autissier manie la plume avec brio et sait raconter une histoire.
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