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EAN : 978B001CH399O
Michel Lévy frères (30/11/-1)
3/5   1 notes
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SÉVIGNÉ


Marquise aux blonds cheveux, j’adore ton volume :
Ton siècle, à chaque page, y revit tout entier.
Dans ce livre sans art, ou plutôt sans métier,
L’étincelle de vie à tout propos s’allume.

Ouvrier de l’airain, forge sur ton enclume !
Phidias, prends le marbre et taille ce quartier !
Rien ne vaut pour la gloire un morceau de papier
Sur lequel a couru quelque légère plume.

De ces enchantements vous eûtes le secret,
Marquise aux blonds cheveux, marquise au fin sourire !
Vous preniez tout au vol et fixiez tout d’un trait.

Pour évoquer un monde, il suffit de vous lire :
Tel nom resté fameux, sans vous qui le saurait ?
Pour le rendre immortel, vous n’eûtes qu’à l’écrire.
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LA VIEILLE ORTHOGRAPHE


Tout s’en va, mes amis : la foi, l’antique foi,
L’honnêteté première et la vieille droiture,
L’amour et le respect que l’on vouait au roi,
Le menuet, la valse et même l’écriture.

L’orthographe, jadis, valait une peinture :
Représenter aux yeux, telle en était la loi.
Une lettre peignant l’objet d’après nature,
L’objet, ami lecteur, se dressait devant toi.

L’y dans le mot lys en doublait le prestige ;
C’est la fleur elle-même et le bout de sa tige.
L’h dans le mot thrône était un vrai fauteuil.

Depuis qu’on écrit lis la fleur semble fanée ;
Et le trône vacant ne dit plus rien à l’œil,
Depuis que l’h est condamnée !
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SUR UN VOLUME DES HARMONIES


Celui-là c’est le chef, c’est le chanteur insigne
Qui jette dans l’azur les perles de sa voix ;
C’est le poète heureux, qui possède à la fois
Le vol puissant de l’aigle et la blancheur du cygne.

Son vers est toujours grand, toujours pur, toujours digne :
Il a les larges bruits de la mer et des bois.
Ni le temple des dieux ni le palais des rois
N’ont, sous le firmament, cette beauté de ligne.

Poète aérien, debout sur les sommets,
Il regarde toujours vers l’éternelle voûte ;
Il vit de l’air du temps, n’usant pas d’autres mets.

C’est une âme qui chante et que mon âme écoute ;
Et, quant à son esprit, dont quelquefois on doute,
Il en a d’autant plus qu’il n’en montre jamais.

p.17-18
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SUR UN VOLUME DES HARMONIES


Celui-là c’est le chef, c’est le chanteur insigne
Qui jette dans l’azur les perles de sa voix ;
C’est le poète heureux, qui possède à la fois
Le vol puissant de l’aigle et la blancheur du cygne.

Son vers est toujours grand, toujours pur, toujours digne :
Il a les larges bruits de la mer et des bois.
Ni le temple des dieux ni le palais des rois
N’ont, sous le firmament, cette beauté de ligne.

Poète aérien, debout sur les sommets,
Il regarde toujours vers l’éternelle voûte ;
Il vit de l’air du temps, n’usant pas d’autres mets.

C’est une âme qui chante et que mon âme écoute ;
Et, quant à son esprit, dont quelquefois on doute,
Il en a d’autant plus qu’il n’en montre jamais.
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EUGÉNIE DE GUERIN


Et toi, je t’aime aussi, vaillante et noble fille,
Dont un vent de province effeuilla tous les jours,
Toi qui, dans un désert, ange de ta famille,
Vécus obscurément sans joie et sans amours.

Tu veillais au repas, devant l’âtre qui brille ;
Aux plus pauvres que toi tu portais un secours ;
Puis la plume courait, la plume après l’aiguille,
Pour que les soirs d’hiver fussent un peu plus courts.

Tu songeais à ton frère, ô belle âme chrétienne,
À ce frère adoré que Paris t’avait pris ;
Tu souhaitais la gloire à ses jeunes écrits :

Ô Dieu bon, disais-tu, permettez qu’il l’obtienne !
Qui t’aurait dit alors que sa gloire à Paris
    S’effacerait devant la tienne !
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