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Citations sur Soigner (33)

Il est bon de donner aux morts des idées pour se sauver.
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Quelque chose que le langage va chercher dans la nuit et que, sans qu'on sache très bien comment, les mots condensent comme la rosée. (p. 54)
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Pendant la guerre d’Algérie, il était en fonction dans une municipalité remuante. Entre des affaires de convois d’appelés bloqués par les militants communistes, de querelles avec les autorités ferroviaires, de faiseuses d’anges, de gangs de faux-monnayeurs, il racontait une descente dans un foyer, supposé cacher des gars du FLN.
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Soigner, c'est-à-dire soigner jusqu'au bout, c'est traverser un champ dont on ne connaît ni l'état du sol, ni la nature des herbes. C'est accepter les fleurs d'orties, la gadoue putride, les entorses et aussi les odeurs fraîches, l'ombre piquetée de soleil d'un arbre solitaire. C'est fatigant et dur. On se fait mal au dos, on en a marre, on voudrait que ça se termine vite, on se le reproche, on essaie de sourire et de ne pas se presser, et on pleure en cachette après l'avoir entendu appeler ce nom d'enfant que lui seul utilisait.
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Ce point, dont parle Kafka, au-delà duquel on ne peut revenir en arrière, j'ai cru l' atteindre plusieurs fois: pensant tout perdre en apprenant que j'étais malade, décidant de cesser d'exercer, puis après avoir écrit mon premier livre. Je l'approchais une fois encore dans la volière où flottent les livres et tout ce qui devient vrai d'avoir été raconté, volière des visages anciens ou de ceux, en écho, croisés au cours des nuits de garde. (p.91)
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Je n'en étais pas à inventorier ce que j'allais quitter, je me délestais pour survivre à la douleur de tout perdre. (p. 19)
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On peut dormir longtemps sans raison, se lever et partir, comme ce garçon. La maladie m'avait donné une idée claire de ce que je devais faire, et je retrouvais cette clarté. (p.47)
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Tout ce qu’il avait fait de noble, vraiment, les amis et les inconnus aidés ou sauvés sous l’Occupation puis à la Libération, son souci d’être juste, en privé et dans ses choix politiques, son ouverture d’esprit sans tapage, qui ne pouvaient le faire considérer ni comme un vieux con raciste ou réactionnaire, ni comme un beau parleur, dissonait douloureusement à cause de cette fêlure. J’avais souvent redouté d’entendre vibrer par là un mot inattendu contre moi.
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Kafka aussi venait me seriner sa leçon : il n’est de pire péché dans la vie intérieure que l’impatience.
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Ces dernières années, j'avais travaillé dans nombre d'hôpitaux et je pouvais suivre en pensée ces réseaux qui entraînent des inconnus et collectent la souffrance. (...)
Je souffrais encore trop du déchirement universel. J'avais encore trop d'intentions. Faute d'écrire un livre qui touche au cœur de la nuit, peut-être devais-je réparer quelque chose par mon travail, sinon l'univers, du moins les autres, ou seulement moi-même. (p. 37)
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