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Gilbert Sigaux (Préfacier, etc.)Francis Lacassin (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782264006288
10-18 (09/09/1998)
3.63/5   15 notes
Résumé :
Comme son père, mort au service, et comme son parrain, Frédéric Belot, le jeune Simon Rivière a choisi d'embrasser une carrière de policier au fameux Quai des Orfèvres.

Une vocation qui prit fin avec le décès de son parrain, qui était alors Chef de la Brigade spéciale. Une ténébreuse affaire qui le secoua violemment...

En effet, le jour où il se rendit chez Frédéric Belot, inquiet de ne pas le voir à son poste, Simon Rivière ne découvri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'avais déjà lu "l'abonné de la ligne U" qui fut l'un de mes premiers romans policiers, et j'avais gardé de cet auteur un excellent souvenir. J'avais envie de découvrir cette série de cinq romans policiers faisant intervenir Frédéric Belot, flic mystérieux, flegmatique et fin psychologue.
Dans ce dernier volume, Claude Aveline semble se débarrasser de son héros.
En effet, Simon Rivière, filleul de Belot et lui-même policier découvre son parrain assassiné chez lui.
Là où ça se complique, c'est quand dans la pièce adjacente, il découvre un second corps également assassiné, un second corps du même Frédéric Belot.
Le Mystère est total et semble surnaturel.
Le Directeur de la police va autoriser Simon à enquêter … et à trouver la clé du mystère.
Le style de Claude Aveline est extrêmement abouti, très agréable à lire.
En quatrième de couverture, l'auteur s'interroge d'ailleurs sur la différence entre ce que les critiques appellent "le roman littéraire" qui serait noble, et les autres romans, comme les policiers, qui seraient de mauvais romans.
On a l'impression que l'auteur a voulu démontrer que l'on pourrait écrire, un policier avec un style "littéraire".
Et j'affirme qu'il a réussi !
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M. Claude Aveline est évidemment un habile homme. Il a parfaitement compris que le roman policier pouvait, si on le prenait au sérieux, offrir des ressources au moins égales à celles des autres genres et il dit là-dessus, dans sa préface, des choses fort sensées.
Mais l'habitude et le préjugé sont si puissants qu'on n'a peut-être pas encore réussi à prendre le genre où il s'essayait aussi au sérieux qu'il aurait fallu. Certes, la Double mort de Frédéric Belot est un roman écrit avec soin et avec intelligence, et qui montre de la dextérité et de la tenue ; mais le sujet n'est pas aussi profondément renouvelé qu'on aurait pu le souhaiter. En effet, il ne s'agit pas d'un sujet entièrement neuf. Tout le récit tourne autour d'une ressemblance et sans vouloir remonter bien loin, ni prendre la peine d'évoquer Ici trente-six histoires de sosies, il a paru tout récemment deux romans historiques basés sur la même idée : le Sosie de l'aigle, de Jean Deincourt, et Napoléon bis, de René Jeanne. Dans chacun de ces récits, Napoléon était doublé par un sosie, ce qui provoquait diverses péripéties curieuses ou émouvantes. L'inspecteur principal Frédéric Belot, Napoléon des policiers, se fait doubler lui aussi pour mieux courir après les malfaiteurs, ce qui amène, on s'en doute, bien des complications. Ce thème permet à M. Aveline un début impressionnant, dans la meilleure tradition de Gaboriau et de Fortuné du Boisgobey. En entrant dans le bureau de Frédéric Belot, on a la stupéfaction d'y trouver deux cadavres pareils ou, plus exactement, un cadavre et un moribond qui rend l'âme peu après. Ainsi, deux Frédéric Belot sont morts. Pourquoi ont-ils été tués, et lequel est le vrai ?
Il est relativement facile, quand on a du talent, et M. Claude Aveline en a, de créer autour d'un pareil évènement l'atmosphère de mystère et de terreur qui procure au lecteur ce petit frisson tant apprécié des amateurs. Mais la difficulté commence quand il s'agit de fournir l'explication du mystère. Naguère, Maurice Renard, un maître du genre, s'était amusé à jouer la difficulté : dans le Singe, il nous faisait assister à la découverte d'une demi-douzaine de cadavres exactement semblables, et il nous offrait ensuite du phénomène une explication plus fantastique et plus hallucinante encore que le mystère lui-même.
Si sympathique que soit la tentative de M. Aveline, il faut bien avouer qu'il n'est pas encore parvenu il ce degré de maitrise. L'explication qu'il nous offre nous déçoit. Les deux Belot ont été tués sans préméditation, dans un moment d'affolement, autant dire par accident. Un accident ! C'est bien maigre et bien banal, après qu'on a si fortement tendu la corde de notre imagination. de plus, la solution offerte n'est pas seulement décevante ; elle est amenée d'une façon qui n'est pas conforme aux exigences du genre. (On peut se permettre de le dire à M. Aveline, puisqu'il reconnaît lui-même que le genre existe et qu'il a sa formule.) Eh bien, la formule exige que la découverte du mystère soit amenée graduellement par les efforts intellectuels et intelligents du policier, autant et plus que par son déploiement d'activité ou d'énergie. Or, ce n'est pas du tout qui se produit dans la Double mort de Frédéric Belot. le détective en exercice est un jeune homme très sympathique, mais qui, jusqu'au dernier moment, n'entrevoit même pas la vérité. S'il arrive à la solution, c'est pour ainsi dire à tâtons, et il est l'occasion plutôt que la cause, des aveux du coupable, qu'il regrette d'avoir provoqués. Et il ne s'agit seulement pas ici d'une dérogation à une formule qui n'est pas plus définitive que n'importe quelle autre formule. Mais nous sommes privés, sans compensation suffisante, de ce plaisir intellectuel qui nait de notre participation à une suite d'efforts intellectuels : les raisonnements, les « déductions », du policier, plaisir très spécial qui a fait le triomphe du genre depuis Edgar Poe et Conan Doyle.
M. Claude Aveline a cru qu'il suffisait de soigner son style et de se montrer frotté de psychologie pour faire quelque chose de très supérieur aux spécialistes du genre. C'est une grosse erreur ; son récit est beaucoup moins prenant que Monsieur Lecoq ou même que la Voilette bleue ou la Tresse blonde. Mais c'est une erreur qu'il n'est pas seul à commettre. Et elle comporte un enseignement, c'est qu'il n'est pas si facile que cela de se distinguer dans ce genre soi-disant « populaire » puisque des écrivains qui ont fait leurs preuves dans des genres soi-disant plus relevés n'y triomphent pas du premier coup. Et nous pouvons parier que Beaucoup de « gloires » et de « génies » dont on nous rebat les oreilles n'arriveraient même pas à s'en tirer aussi honorablement, si par hasard ils tentaient l'aventure.
Régis Messac
Les Primaires, n° 33, sept. 1932

Lien : https://www.regis-messac.sit..
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Un roman très bien écrit avec une découverte progressive de l'énigme. Il y a du Maigret et de l'Arsène Lupin dans cette histoire. C'est très agréable à lire. Dommage que ce roman ne soit plus dans les catalogues et qu'on soit obligé de rechercher des occasions pour le lire.
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Il n'est pas a mon habitude de lire des romans policier.
J'ai trouvé celui ci dans une boite à livre proche de chez moi et ai été concquise par sa couverture; Il s'agit d'une collection du cercle des bibliophile.
Je n'ai pas été deçue du livre. L'intrigue est très original. 2 hommes semblables retrouvés mort
Certains passages sôt vraiment intriguant et m'ont fait devoré ce livre.
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On ne peut s'empêcher de faire une comparaison avec Simenon(contemporain d'Aveline), mais le style me semble plus abouti.Comme aimait à le préciser Aveline lui-même, on peut s'interroger sur le genre roman policier? Je dirai plutôt, roman policier littéraire.......
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je commençais à parler. J'avais au bout du fil, une employée quelconque.
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Jusqu'alors, j'avais ignoré la jalousie, parce que je ne savais pas ce que c'était que l,amour. (p. 184)
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