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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Jubilation !!! L'année 2021 démarre donc en fanfare - au moins pour ce qui concerne les lectures - avec cette nouvelle pépite signée @Alain Ayroles et @Juanjo Guarnido.

D'abord l'objet lui-même. Magnifique, un vrai beau livre, grand format, un choix de lettrage pertinent. @Les Indes Fourbes méritent leur place dans toute bonne bibliothèque (il va du coup falloir que je me l'offre, puisque l'ouvrage sort des rayons de la médiathèque ...).

Rendons ensuite à César ce qui lui appartient ! A l'origine de ces Indes fourbes, on trouve un auteur du 17ème siècle, @Francisco de Quevedo, qui narre en 1626 les aventures d'@El Buscòn, alias don Pablos de Ségovie. Ayroles et Guarnido reprennent le personnage là où Quevedo l'a laissé, promettant une suite jamais écrite. Et ils reprennent jusqu'au style de l'ouvrage, exemple du roman picaresque, qui "se compose d'un récit sur le mode autobiographique de l’histoire de héros miséreux, généralement des jeunes gens vivant en marge de la société et à ses dépens." (Source Wikipedia).

Ayroles et Guarnido reprennent donc les codes du roman picaresque, adaptés au 9ème art. Et cela donne une œuvre foisonnante, foutraque, une explosion de couleurs et de péripéties. On retrouve dans le scénario, le découpage et les dialogues la patte d'Ayroles et des accents de l'excellent @De cape et de crocs. Je me suis plusieurs fois laissé surprendre par des retournements de situation excellemment bien amenés, découvrant par la lecture ce qui fait le sel de la littérature picaresque. Et l'histoire de don Pablos de Ségovie est magnifiée par le crayon de Guarnido. Une ligne superbe, des couleurs chatoyantes, des choix graphiques quo permettent de se retrouver dans les différents temps du récit.

Un récit qui nous emmène de l'Espagne du siècle d'or au Nouveau Monde, sur les traces de l'Eldorado. Prétextes aux aventures rocambolesques et hautes en couleurs de don Pablos ... à moins qu'il ne s'agisse de don Diego ? Ou alors serait-ce ... ?

Peste ... ma mémoire me fait défaut ... encore un tour de ce coquin de Buscón, vagabond exemplaire et miroir des filous !
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cette fois pas d, animaux parlant. tout deux a l, origine de séries cultes, le scénariste Alain Ayroles (
de cape et de crocs ) et le
dessinateur juanjo guarnido ( blacksad ) mette leur talent en commun pour un album qui fleure bon l, aventure.
l, action se déroule du côté du nouveau monde, encore appelé les Indes.
pendant le siècle d, or espagnol. a l, instar d'un don Quichotte, le héros
Pablo de Ségovie va traverser l, atlantique et se retrouver embarqué dans
d, improbables péripéties.
car Pablo est un filou, né tout en bas de l, échelle sociale, mais il compte bien la gravir a force de mensonges, vols , trahisons,
avec ces cents cinquante pages, et son récit a tiroirs,
mélange de satire et de burlesque les deux auteurs signent un album jubilatoire. avec des cadrages et des textes ciselés, l, expression des visages, toutes ces cases peintes a l,aquarelle, le choix des couleurs, nous plonge dans l, ambiance hispanique au temps de
Velasquez. et puis le héros et une fripouille bien sympathique malgré tout.
de quoi espérer une nouvelle collaboration.👍
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pour me rappeler : dessins splendides au crayon de bois parfois presque effacé, qui suggèrent à merveilles les aventures des narrateurs distinctifs. Comme un roman choral chacun va donner la version de sa conquête de l'eldorado, disons son chemin croisé avec notre héros et l'ascension de notre fourbe sera de plus en plus royal, un régal et une belle surprise cette BD.
De la matière avec cette magique sensation du grand gouffre qui s'ouvre au fur et à mesure qu'on comprend l'histoire.
Les traits invitent à se sentir entouré d'une nature étouffante, bruyante et poussiéreuse, on sent la chaleur, la faim, les bruits de cachots, les crépitements de feu, les Incas et les pièces d'or. Je me rappelle dans les dessins presqu'invisibles avoir cherché les détails pour reconnaitre les uns et les autres, distinguer la faune et la flore, bref, explorer moi même, et en ça je trouve que l'oeuvre est totalement réussie : immergé malgré nous à mener l'aventure. Je ne parle même pas du scénario qui est rocambolesque à souhaits, plein d'humour et d'émotions, de surprise etc
Une fois fermée même la couverture devient plus somptueuse. Je me demande carrément si je ne vais pas acheter cet album pour le garder près de moi!
(Petit plus: pris au hasard dans la salle ovale de la bibliothèque Richelieu, de quoi s'en rappeler toute sa vie)
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Qu'est-ce qui assure le succès d'un roman graphique ?
D'abord sa visibilité dans les gondoles.
Presque un tableau par son format, ses teintes et cette incroyable gueule, l'ouvrage se voit instantanément, dénote par rapport à toutes les autres couvertures.
Puis, le soin de sa réalisation donne envie de le feuilleter, d'admirer son graphisme, la beauté des dessins et des mises en couleur.
Tout cela fait acheter « Les Indes fourbes ».
C'est un appel esthétique que va conforter l'intelligence de construction de l'histoire.

Car cette histoire est, elle aussi, très originale bien qu'inspirée de tant de romans picaresques qui m'ont enchantés et que plus personne ne lit ou presque !
Originale et rudement bien découpée et dessinée. Il faut voir ces trognes de vauriens aux figures de « Chrétiens », le détail de leur costume, les navires et le port de Callao, les sommets andins, l'audace muette en l'Eldorado, la cour des grands d'Espagne. Il faut aussi lire ces aphorismes qui n'en paraissent pas, savourer ces clins d'oeil à la peinture, à la littérature, au cinéma.
Les « Indes Fourbes » est une merveilleuse réussite sur tous les plans, un véritable chef-d'oeuvre en son genre.
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Magnifique bande dessinée qui nous narre, à la manière des romans picaresques, c'est-à-dire avec force péripéties, retournements de situation, nombreux personnages et aventures échevelées, la vie de Pablos de Ségovie, filou qui veut gagner beaucoup d'argent par tous les moyens, dans les Indes et l'Espagne du 17è siècle ! Beaucoup de billets sur cet ouvrage qui allie un scénario brillant et tarabiscoté à souhait, avec un dessin expressif et de magnifiques couleurs ! Une vraie réussite et un album à offrir autour de soi !

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Révélation incontestable de l'année 2019, les Indes fourbes est un est un chef d'oeuvre.

L'éditeur a incontestablement fait du très bon travail. Ce roman graphique d'un peu plus de cent cinquante pages a pu bénéficier d'un tirage unique alors qu'il aurait pu aisément faire l'objet d'une parution en trois volumes distincts. L'ambition va même au-delà en proposant un tirage de luxe, avec une édition soignée de la première à la quatrième de couverture.

L'association entre le scénariste de la série de cape et de crocs et le dessinateur de Blacksad se traduit par une véritable merveille, qu'il s'agisse de scénario ou du dessin. Cette pièce vous fera voyager, oublier vos soucis. La lecture demandera du temps, mais les minutes puis les heures passent ici à très grande vitesse.

Certes, il y a bien quelques faiblesses qui se font sentir ici ou là. La conclusion de l'épilogue est peut-être un brin trop ambitieuse et certaines scènes de colères sont ici traitées d'une manière trop appuyée, trop caricaturale… mais il faudra vraiment creuser pour mettre les doigts sur ces petites imperfections.

Tout le reste relève ici du sublime : scénario complexe, à tiroirs, et avec plusieurs niveaux de lecture, intrigue palpitante, personnages attachants et détestables… Et les dessins ! Quelle prouesse ! Dire qu'il s'agit ici de tableaux de maîtres n'est rien, tant cela est beau, magnifique… Il faut entrer dans cet album et savoir en ressortir avec le regard ébloui, pour comprendre…

Les indes fourbes est un chef d'oeuvre qui trouvera facilement sa place dans toute bibliothèque digne de ce nom ! Difficile après cette lecture d'en entamer une nouvelle sans sentiment de déception…
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Voilà une oeuvre très originale ! Il ne s'agit pas de la transposition d'un classique, comme souvent, mais de la suite qu'Alain Cayroles et Juanjo Garnido ont donné à un ouvrage de Francisco Gómez de Quevedo y Villegas, paru en 1626, à savoir l'Histoire de la vie de l'aventurier nommé don Pablos de Ségovie, vagabond exemplaire et miroir des filous. Cette magnifique BD, Les Indes fourbes, est construite en trois chapitres, flanqués d'un prologue et d'un épilogue. Elle relate les aventures picaresques de don Pablos, qui n'est pas « don » du tout, mais qui est un gueux, né dans une famille très pauvre. Ce personnage truculent est prêt à toutes les bassesses pour s'en sortir, s'élever, et plus que tout, survivre ! Il est menteur, voleur, baratineur, retors, cynique, il trahit ceux qui l'aident, et les auteurs réussissent le tour de force de le rendre infiniment… sympathique ! Pablos va se retrouver aux Indes occidentales espagnoles alors que les conquistadores ont déjà pillé ce qu'il y avait à piller. Il n'empêche : certains aventuriers sont toujours prêts à croire à un Eldorado…
***
Le texte off se présente dans des bulles de parchemin tout au long de l'histoire, et les premiers mots du prologue sont « Seigneur, je suis de Ségovie ». Il faudra attendre l'avant-dernière case pour savoir à qui s'adresse vraiment don Pablos. Je suis tombée sous le charme de l'exploitation du tableau de Velasquez, si souvent commenté, Les Ménines (1656), dans le prologue et l'épilogue. La relecture proposée ici reprend la plupart des personnages, omet la reine, permet au spectateur d'adopter le point de vue du peintre plutôt que celui du modèle, modifie ce que reflète le miroir, bref, recompose le tableau au plus grand bonheur de la lectrice admirative que je suis ! Je suis certaine que je n'ai pas repéré le quart des citations littéraires, picturales ou cinématographique contenues dans cette BD, et ça n'enlève rien à son intérêt, au contraire : cela suffirait à imposer une relecture. Les dessins sont absolument magnifiques, la mise en page et la mise en couleurs particulièrement réussies : des teintes qui exploitent la palette des ocres jusqu'à arriver au rouge, des bleus rares et magnifiques (la mer, la nuit), des verts subtils (la forêt), etc. Une mention spéciale pour l'incroyable, foisonnante et dépaysante double page centrale ainsi que pour la magnifique couverture. Chapeau bas !
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Waouh !
Quel vacarme ! Quelle énergie ! Quelle aventure ! Quelle folie ! Laissez-moi reprendre tous mes esprits, souffler, digérer : c'est que mes pérégrinations aux Amériques me laissent moulue, hébétée et presque abrutie…

Décidément, ce fripon de Don Pablos de Ségovie ne laisse pas une seconde de répit aux lecteurs de ses aventures, le bougre !
« Les Indes Fourbes »…Quelle virtuosité aussi, quel talent ! La bande dessinée des sieurs Ayroles (le scénariste de « de capes et de crocs », excusez du peu !) et Guarnido (le non moins génial dessinateur de « Blacksad ») avait beaucoup fait parler d'elle lors de sa sortie et force est de constater que les rumeurs qui la proclamaient excellente, qui la sacraient reine avaient raison !
Depuis quelques années maintenant, l'air du temps est à l'adaptation en bande dessinée de certains classiques. « Les Indes Fourbes » est à la mode, ou s'en sert pour affirmer sa singularité… En effet, plutôt que de proposer une adaptation au sens le plus littéral, l'ouvrage se présente comme la suite de « El Buscon, la vie de l'Aventurier Don Pablos de Ségovie », roman picaresque espagnol que son auteur, Francisco de Quevedo, fit publier en 1626 (heureux temps de mes chers mousquetaires…). le roman aussi picaresque que désabusé est aussi exagérément satirique et invite ses lecteurs à suivre les mésaventures d'une canaille de la pire espèce dans l'Espagne du siècle d'or.
« Les Indes Fourbes » commencent là où s'achève « El Buscon ». Don Pablos est jeté par-dessus bord du galion sur lequel il voyage. le fourbe triche aux cartes. Il échoue sur les rivages des Amériques où armé de sa seule boussole, de sa ruse et de son incroyable aplomb, il se lance à la recherche de la mythique Eldorado et de ses promesses rutilantes d'or et de joyaux… Don Pablos a tout du anti-héros : menteur, voleur, tricheur, déloyal, fourbe… et pourtant on ne peut s'empêcher de s'attacher à cette fripouille qui nous livre lui-même le récit de ses aventures et de son passé, le livre mêlant habilement au récit des retours en arrière très maîtrisés et qui éclairent le personnage.
L'intrigue est savamment maîtrisée et passionnante, feuilletonnante aussi : le récit des tribulations et des ruses de Don Pablos est jouissif, vivant…euphorisant. Divisée en trois parties, cette intrigue ne manque donc ni de panache, ni de faux semblants, ni de tout ce qui fait un grand roman d'aventures ! Ayroles et Guarnido joue habilement avec la vérité, la mise en scène et les leurres. Si la troisième partie et sa chute sont proprement bluffantes, les deux premières sont également très réussies et ne manquent ni d'intelligence, ni de truculence. Ayroles est définitivement un scénariste hors pair, un conteur infernal et génial qui livre avec « Les Indes Fourbes » une histoire résolument addictive sublimée par les dessins de Guarnido qui est ici au sommet de son art. Chaque vignette est un tableau ! Richesse du dessin, amour du détail, luxuriance des couleurs… Tout concourt à faire de ses illustrations de véritables oeuvres d'art !

« Les Indes Fourbes », aussi fourbes soient-elles sont délectables, un met à la fois raffiné et opulent. Un chef d'oeuvre à posséder dans sa bibliothèque.
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Un petit bijou ! C'est drôle, précis, avec des récits imbriqués dans la veine picaresque mais une dernière partie qui résonne bien davantage avec les modes de pensée de notre siècle. Les dessins sont somptueux et contribuent grandement à nous laisser bercer par ces histoires auxquelles on veut croire. Certains arrêts sur image figeant les expressions des personnages façon manga sont savoureux d'anachronismes irrévérencieux, et par là même, subtilement dans le ton.
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Avant Noël, les étals faisaient briller cet immense volume aux premières loges avec l'association de 2 célèbres auteurs. Me plongeant dans les BD grâce au challenge, ces auteurs en réalité, je ne les connais que depuis 1 an. Avec cette couverture et ces noms, il m'était impossible de faire l'impasse: il fallait que je le lise alors un peu de patience et le voilà affiché dans les nouveautés de ma biblio communale. Le bouton "Réserver" du site s'est fait exploser !
Verdict : c'est de la bombe, le format est fantastique, les colorisations whaouh et puis, l'histoire imaginée est construite si intelligemment ! La poursuite de l'Eldorado est vraiment bien pensée et.. le personnage principal, incroyable. Plébiscitée par le public, la presse, attendue par les fans des auteurs, la BD des Indes Fourbes remplit amplement ses promesses d'une aventure palpitante !
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