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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'aime l'écriture de Saphia Azzeddine ; sa simplicité, son ton acerbe, son rythme alerte et son humour décalé.
Il est question de Paul ; sa mère ne fiche rien, sa soeur se prend pour une reine de beauté et son père est femme de ménage.
Il y a de l'ennui, de la monotonie, de la honte, des moqueries dans sa vie.
Il y a surtout l'amour d'un père pour son fils et finalement aussi d'un fils pour son père.
Alors oui, c'est un peu en dessous de "Confidences à Allah" et il y a quelques longueurs mais cela reste une jolie histoire émouvante avec des personnages attachants.
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Le papa de Paul est « femme de ménage ».
Pour redorer la situation, on pourrait dire « agent d'entretien »
Quand il le peut, Paul va aider son père.
Quand le lieu à nettoyer est la bibliothèque, Paul est ravi et se gave de mots.
Il faut dire qu'il dénote un peu dans sa famille.
Il adore son père mais celui-ci lui fait parfois un peu honte, surtout quand il sort ses grosses blagues.
Sa mère est handicapée et se gave d''émissions de faits divers.
Sa soeur n'est pas très fufute et elle ne rêve que de devenir miss.
Une belle histoire racontée avec talent.
Je ne connaissais pas Saphia Azzedine.
Elle est belle et talentueuse.
Elle a un style vif, percutant, agréable, humoristique et sensible à la fois.
On se prend d'affection pour ce père si fier de son petit Polo.
Il n'est pas facile de naître dans un milieu social plus que basique quand on a une intelligence au-dessus du lot familial.
Paul est en enfant vif et lucide, son papa est certes un peu rustre et primaire, mais entre ces deux là, c'est une superbe histoire d'amour très bien exprimée par l'écriture.
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Mon père est femme de ménage est une chronique à la fois tendre et crue, douce et amère qui relate la vie du jeune Paul dit Polo au moment où il passe de l'enfance où l'on considère les parents comme des dieux, à l'adolescence qui s'accompagne de honte et d'un peu de mépris envers eux. Avec lucidité entre tendresse et colère, poésie et grossièreté, le jeune Polo se cherche, se questionne, cherchant des réponses auprès d'un père un peu enfant usant de blagues pas toujours très fines mais qui éprouve un immense amour pour son fils.....qui ne le voit pas toujours.
J'ai aimé ce roman d'apprentissage, premier roman de Saphia Azzedine dans lequel elle parvient à nous faire partager les sentiments impressions d'un jeune garçon en recherche de repère et d'identité. On ressent énormément d'amour et de tendresses dans ce court roman, une belle découverte et une écrivaine à suivre.
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Un petit roman très touchant sur l'amour d'un père pour sa famille, prêt à toutes les besognes pour les nourrir. Une écriture simple et facile à lire. Très joli hommage!
Film tiré du livre, sorti en salle en avril 2011 avec François Cluzet, Jérémie Duvall, Nanou Garcia.
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Dans Mon père est femme de ménage, Paul, 14 ans, nous raconte sa vie. Il vit avec sa famille dans une cité de banlieue. Sa mère handicapée et plutôt absente, sa soeur rêve d'être noire et miss, son père est affectueux mais femme de ménage.
Sa vie s'organise autour du collège (pas terrible), de quelques copains, de Priscilla (qui vient des beaux quartiers) et des heures de ménage qu'il fait pour accompagner son père.

A travers cette vie et ses déboires, Paul se cherche et s'interroge, de la taille de son sexe à l'envie d'appartenir à une communauté religieuse.

Pour cela, il peut s'appuyer sur son envie d'apprendre “les mots qui font peur” et sur son père, souvent « à quatre pattes » mais toujours présent.

Saphia Azzeddine prend des risques en se glissant dans la peau d'un ado de 14 ans.

Pour la barrière de l'âge, elle a certainement eu le même d'esprit à cet période de sa vie. Elle fait ainsi dire à Paul : « C'est plus fort que moi, quand je me trouve moche, je deviens méchant et je dis la vérité » (page 56) et la portée de ces mots est universelle.

Elle se tire également bien du côté masculin du personnage, en faisant de Paul un personnage attachant et réaliste. Elle n'en fait pas un obsédé sexuel permanent, même si ses fantasmes sont très forts et décrits avec une certaine crudité. Elle ne fait pas non plus de lui un intellectuel asocial ou un adolescent déconnecté du monde actuel et éloigné des comportements des jeunes d'aujourd'hui.

Il faut dire Saphia Azzeddine a un style intéressant, qui sert bien son propos. Les phrases sont en général courtes et sèches. Beaucoup ne contiennent d'ailleurs qu'un ou deux mots, pour appuyer l'expression précédents. Quant aux dialogues, ils sont nombreux et écrits dans le style parlé. le résultat convient bien à son récit, lui donnant un rythme rapide et vivant.

Elle donne également à ses personnages des belles réparties. Les moments durs succèdent aux moments de tendresse, entrecoupés avec des passages très drôles. Comment résister à ce dialogue surréaliste où , pour cacher ce qu'il pense réellement de son père, Paul lui avoue avoir « un petit zizi » (page 62). C'est avec une phrase toute simple (« Ta queue elle est très bien mon fils » page 64) que son paternel rassurera de manière simple mais efficace son fils.

Mais attention, il n'y a pas que des passages comme ceux-là. Saphia Azzeddine offre une vision d'une société contenant un peu de violence et beaucoup de préjugés. Elle est pourtant loin des clichés qu'offrent en général les récits se déroulant en banlieue.

[...]
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Voilà un petit roman agréable à lire, et qui, en plus, fait réfléchir. Il est agréable parce que l'auteur, par le biais de son personnage, a choisi un moyen infaillible d'intéresser et d'interpeller son lecteur: le faire rire. Les remarques de Paul, la façon dont il les exprime, et la justesse desdites remarques, tout cela fait que le lecteur prend part à l'histoire que nous raconte Paul.
Car cette histoire est banale et triste. La famille de Paul connaît un sort peu enviable. La mère se laisse complètement aller du fait de sa paralysie, la soeur a un petit pois dans la tête, et le farcit de balivernes, et le père ne cesse de travailler pour gagner une misère. Paul pose un regard à la fois amusé, déçu, et protecteur sur cette famille. Il la sait à la dérive, mais tente de la reconstruire en forçant les discussions, même si elles sont un peu bébêtes. En outre, ce qu'il ressent pour son père est complexe et terriblement réaliste. Il est conscient du fait que la vie de son père est terne et rude....

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Un roman rapide à lire, qui se lit avec beaucoup de plaisir. L'humour est au rendez-vous, mais pas seulement. On se retrouve dans l'esprit d'un adolescent intéressé par le vie, mais qui a une vie familiale un peu compliquée. C'est aussi un roman sur les différences de classe sociale, et on ressent le trouble de Paul face à cette situation, et qui fera tout pour s'en sortir.
Jusqu'au bout ce livre est surprenant !
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Au-delà du regard intransigeant d'un fils sur son père, ce roman est une réflexion sur le poids de la classe sociale et les moyens de sortir de sa condition. Pour le héros, Paul, la solution est dans le pouvoir des mots : seule peut le sauver de son destin pathétique cette érudition qui fait tant défaut à sa famille. Mais il comprend aussi peu à peu que même si les mots manquent parfois, la capacité réflexive est là et que son père n'est peut-être pas si méprisable... Quelques réserves cependant : il est dommage que le texte soit régulièrement parsemé de passages vulgaires, notamment quand Paul découvre la sexualité. Et puis la fin est un peu hâtive...
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C'est une histoire pleine de fraîcheur, celle d'un ado qui veut une vie différente de ceux qui l'entourent. Son entourage c'est une cité avec des amis africains, arabes, juifs, une famille dont il a parfois honte pour qui la vie ne réserve pas un grand avenir. Malgré tout dans les liens qui les unissent j'y ai trouvé du respect et aussi beaucoup d'humour. L'affection que se portent le père et le fils et surtout l'ambition pour Paul qui se démarque a pour but autant pour l'un que l'autre que le fils ne suive pas le même chemin que son père.

Un jolie histoire.
Lien : http://unepauselivre.over-bl..
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La quatrième de couverture vous le dit le style de Saphia Azzedine « virevoltant est irrésistible ».
C'est vrai, ce petit roman est un bon moment de drôlerie dans la droite file des « intouchables » il montre qu'une certaine forme d'énergie vient de la banlieue qui ne s'embarrasse pas des codes pour réussir.
Dans le genre : « il n'y a que ton énergie pour te sortir de la médiocrité », les adolescents des banlieues n'ont pas beaucoup le choix : ils doivent tout donner pour s'en sortir.
Paul, finalement a cette chance d'avoir un père affectueux et présent, bien sûr il fait des ménages mais il aime son fils et c'est réciproque alors peu importe finalement que Polo n'arrive pas à l'admirer.

Bien sûr ce n'est pas un « grand » roman mais en plein mois de novembre avec ces journées qui se terminent à 5 heures et les informations toujours aussi réjouissantes, rire ça fait du bien.
Et Saphia Azzedine, elle a ce talent faire rire de tout ou presque .

Lien : http://luocine.over-blog.com/
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