Ayant découvert
Pénélope Bagieu par Culottées ou
California Dreamin', j'ai été un peu déstabilisé par ce
Cadavre exquis. J'ai longtemps cherché le rapport avec les surréalistes, pour finalement abandonner et me laisser bercer par le récit délicatement irrévérencieux et candidement féministe... Pas crédible pour 2 sous, l'histoire est -à mon avis- une sorte de pied-de-nez à une certaine société toujours très empreinte de phallocratie.
Zoé a 22 ans, elle est hôtesse dans les événements les plus divers, comme une foire au fromage ou le salon de l'auto. Elle en a marre, mais c'est sa vie. Elle rentre chez elle pour retrouver un beauf 100% lourdingue, à l'image de ceux qu'elle croise la journée. Elle va croiser un auteur qui va s'éprendre d'elle, car elle ne sait pas qui il est. En même temps, grâce à une poussée d'hormones, elle va lui rendre l'inspiration en devenant sa muse. La jalousie va aussi s'installer quand Zoé va croiser l'ex de l'écrivain, qui est aussi son éditrice.
Pénélope Bagieu montre que si on s'élève dans les manières et la "bonne" société, on retrouve quand même un peu les mêmes comportements hypocrites, macho et d'asservissement des femmes, ou d'une certaine catégorie de femmes. Un peu à l'instar de ces femmes qui ont été épargnées par Depardieu, pendant qu'il se vautrait dans la culotte de jeunes femmes qui n'osaient rien dire.
Pénélope Bagieu ne va pas aussi loin dans l'exploitation et l'asservissement des femmes, cela dit.
Si le trait est plaisant, le scénario reste un peu téléphoné. le tout se lit néanmoins sans peine.